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Navarin
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ENFANTS TERRIBLES ET PARENTS EXASPÉRÉS Les enfants n'écoutent rien, piquent des colères, en font voir de toutes les couleurs à leurs parents exaspérés, épuisés, dépassés. Les configurations familiales évoluent, mais toujours ça part en crise.
Est-ce le respect du père qui se perd ? la « charge mentale » des femmes qui vire au burn-out maternel ? Comment l'enfant joue-t-il sa partie dans les affaires de famille ?
Hyperactivité, trouble de l'attention, hypersensibilité... on impute à l'enfant divers « troubles » et on somme les parents de s'éduquer à la parentalité pour mieux les « gérer ». Les discours éducatifs font rage. On prêche le Père législateur universel ou sa déconstruction systématique. Tous bâtissent de nouveaux idéaux écrasants.
Lacan note dès 1938 le « déclin social de l'imago paternelle », mais sans nostalgie. Père et mère ne sont pas des places définies à l'avance. L'arrivée d'un enfant y convoque. Fustiger toute autorité parentale, croire à l'autodétermination de l'enfant, ce serait effacer le temps de l'enfance. -
La troisième : théorie de lalangue
Jacques Lacan, Jacques-Alain Miller
- Navarin
- 7 Septembre 2021
- 9782916124711
Sont réunies ici la conférence majeure de Lacan La Troisième (à Rome, en 1974), texte établi par J.-A. Miller avec un commentaire qui l'éclaire pour le grand public, et l'intervention (le lendemain) de Jacques-Alain Miller, Théorie de la langue Rome. La première fois, ce fut, en 1953, « Fonction et champ de la parole et du langage », où Lacan posait les bases de son enseignement. La seconde : en 1967, dans « La psychanalyse. Raison d'un échec », il stigmatisait l'arrêt de la pensée dans le champ ouvert par Freud. À la troisième, en 1974, c'est l'heure de lalangue, de la jouissance, du noeud borroméen. - JAM
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« « J'ai réuni dans ce volume des textes qui porteront le lecteur aux confins du Séminaire de Jacques Lacan : avant le Séminaire i et après le Séminaire xxv. » - J.-A. Miller. Aux confins du Séminaire de Jacques Lacan commence par « Sur l'Homme aux loups », enseignement à quelques-uns en 1952-1953 sur le cas princeps de Freud. Ce sont ensuite les dernières prises de parole de Lacan à son Séminaire avant son décès, survenu le 9 septembre 1981, « Dissolution » (suite à sa lettre de janvier 1980 parue dans Le Monde) et son ultime intervention théorique, « La conférence de Caracas », prononcée en ouverture de la Rencontre internationale organisée en 1980 par la Fondation du Champ freudien. »
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Actualité de la haine ; une perspective psychanalytique
Anaëlle Lebovits-quenehen
- Navarin
- 9 Juin 2020
- 9782916124643
Ce livre suit un trajet de la haine à la joie, du rejet de l'Autre à un usage possible de l'intime Altérité qui habite chacun.
La haine est une passion vieille comme le monde. Pourtant les discours qui l'attisent aujourd'hui balaieraient bientôt la démocratie si nous n'y prenions garde. L'enjeu est là.
On se demandera peut-être pourquoi une psychanalyste se mêle de ces affaires-là, en apparence si loin de ses préoccupations légitimes. Eh bien, disons-le :
D'abord, parce que le discours analytique, celui de Freud et Lacan spécialement, jette sur la haine une lumière encore neuve et bien plus efficiente que bien des discours qui prétendent la dissoudre en la dénonçant, et ne font trop souvent que la renforcer.
Ensuite parce que l'exercice de la psychanalyse requiert l'état de droit, où la parole circule librement.
Et encore parce que ceux qui s'élèvent aujourd'hui contre les discours de haine, de l'extrême-droite entre autres, ne sont pas si nombreux que les psychanalystes puissent s'abstenir de les contrer sans inconséquence.
Une perspective psychanalytique sur une question intime et politique : les discours de haine qui font retour dans notre actualité
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Ornicar ? 58 - Mourir
Miller Jacques-Alain, Deborah Gutermann-Jacquet
- Navarin
- 20 Juin 2024
- 9782916124902
« Ornicar ? », après « Dire » et « Croire », poursuit avec « Mourir ».
Les débats sur l'euthanasie ou sur le droit de choisir sa mort, le retour de la violence de guerre font l'actualité de la question de la mort.
Toujours là, pour chaque vivant, elle se présente sous des masques différents en fonction des lieux, des temps ou encore de l'échelle envisagée, collective ou individuelle. « Ornicar ? » 58 se penche sur les dimensions symboliques, imaginaires et réelles de la mort - réel au sens de Lacan, à savoir l'impossible.
Pour ce numéro 58, « Ornicar ? », revue de psychanalyse ouverte aux champs de savoir, voyage de la Grèce archaïque à l'époque contemporaine. Les contributions d'historiens, philosophes, chercheurs en littérature ou en sciences politiques, psychanalystes abordent notamment : « mourir à la guerre », « marcher à l'échafaud », « survivre à sa mort » (du XIXe au transhumanisme), « mourir au théâtre ou dans le roman policier », et encore, « l'immortalité », « La Disparation » (Pérec), « la mort volontaire »...
Jacques-Alain Miller nous invite à faire retour, à partir de la fin, sur la question du commencement. La fin d'une analyse, dit-il, se déduit de son début.
« À la fin c'est toujours la mort qui gagne », disait Staline à la façon de La Palisse, avec un accent de fatalité que la psychanalyse ne partage pas, malgré sa force d'évidence. Lacan énonce : « La mort est du domaine de la foi. » -
Comment finissent les analyses - paradoxes de la passe
Jacques-Alain Miller
- Navarin
- 9 Février 2022
- 9782916124810
Freud parle d'être « analysé à fond ». Qu'est-ce que cela veut dire ? La question a toujours été une pomme de discorde, la bouteille à l'encre, voire le pot-au-noir.
En fait, pour FREUD, toute analyse est vouée à achopper sur une impasse, la rencontre d'un réel immuable. En revanche, selon LACAN, une passe est possible : une cure peut trouver une fin qui ne soit pas un simple satisfecit que l'analyste et l'analysant se décerneraient mutuellement, ni un abandon, une lassitude ou une insurrection, mais une conclusion d'ordre logique. S'ensuit une procédure en chicane, destinée à vérifier que la passe a bel et bien été trouvée par l'analysant.
Lacan batailla dur pour faire adopter la passe par ses élèves. Après sa mort, la plupart s'empressèrent de passer ladite passe par-dessus bord. Elle fut sauvée des eaux par l'École de la Cause freudienne et, par le canal de l'Association mondiale de psychanalyse, elle se répandit à travers l'Europe et en Amérique latine.
Encore fallait-il reconstituer le plan du labyrinthe et procéder à un nouveau réglage de l'opération. J'ai pris part à cette tâche par une suite de textes ici offerts au public. Sont-ils de nature à élucider les multiples paradoxes de la passe ? Je le crois. - JAM Jacques-Alain Miller, psychanalyste membre de l'École de la Cause freudienne, fondateur de l'Association mondiale de psychanalyse. -
Foucault, Duby, Dumézil, Changeux, Thom ; cinq grands entretiens au champ freudien
Michel Foucault, Jean-pierre Changeux, Georges Dumezil, Georges Duby, René Thom
- Navarin
- 9 Février 2021
- 9782916124698
Sont ici réunis cinq grands entretiens avec des figures de l'effervescence théorique d'une époque où la psychanalyse conversait à bâtons rompus avec les autres disciplines : Foucault, Dumézil, Duby, côté philosophie, anthropologie, histoire ; Changeux et Thom, côté biologie, épistémologie.
On y rencontre le scientifique aux prises avec son objet et ce qui résiste à sa saisie. On interroge, on ferraille. L'enquête est sérieuse, le ton enjoué. Les voix vibrent, l'énonciation est fulgurante. Échanges et frottements font saillir les articulations, les jointures impossibles et l'inattendu. Le projet d'une nouvelle science de l'homme fait l'épreuve de ses failles. Ce réel indissoluble est la matière de ces entretiens menés par Ornicar ?, revue du Champ freudien.
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Alors que les femmes s'affirment sur la scène du monde et que les catégories sexuelles se multiplient, la psychanalyse met au jour que le féminin n'est pas réductible à des données biologiques ou culturelles. Ce livre explore le féminin hors genre et au-delà du fantasme. De dits d'analysants, il extrait quelques expériences de jouissance.
La sexualité féminine, « continent noir » de la psychanalyse freudienne, est mystère. De ce trou noir, Marie-Hélène Brousse fait surgir des effets de savoir. Le vide situe un érotisme propre au féminin. Elle précise ici l'avancée de Lacan isolant une jouissance autre que phallique, non localisée, indicible, qui a des affinités avec l'infini.
Le féminin est un mode de jouir qui toujours surprend les êtres parlants quand ils l'éprouvent, une jouissance hors sens, hors loi, mais pas hors corps.
Marie-Hélène Brousse Psychanalyste à Paris, membre de l'École de la Cause freudienne et de l'Association mondiale de psychanalyse. -
La sexuation des enfants
Laura Sokolowsky, Hervé Damase
- Navarin
- La Petite Girafe
- 16 Novembre 2021
- 9782916124704
Pour chaque enfant, fille ou garçon, la différence sexuelle fait question. Comment l'enfant se découvre, se reconnaît et se parle comme étant de tel sexe ou de tel autre ? La « fluidité des genres » s'imposerait-elle comme une nouvelle norme au nom d'une liberté de chacun à choisir son propre sexe ? La mode de l'unisexe et la dénonciation du sexe d'assignation suffisent-elles à donner plus de marge de manoeuvre aux enfants dans le choix d'une position sexuée ? Face à l'impasse du sexuel, comment se repérer ?
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Hervé Castanet
NEUROLOGIE VERSUS PSYCHANALYSE
La thèse neurobiologique : l'être humain est un cerveau, le cerveau est une machine à traiter de l'information. Logeant toute causalité dans le cerveau, cette thèse réduit l'être parlant au silence d'un organe.
Aujourd'hui hégémonique, cette thèse prétend s'imposer à toute conception humaine et sociale, à la psychanalyse et à tous ceux qui y puisent une orientation, elle légitime la mise sous tutelle administrative des pratiques de la parole, elle postule le tout neuro.
À l'endroit de cette idéologie, notre opuscule livre un combat épistémologique, concept contre concept. Car la psychanalyse, elle, fait valoir l'énonciation du sujet : celui-ci dit ce qui cause son tourment, le réel de son symptôme, qui emporte désir, amour et jouissance.
HERVÉ CASTANET
Professeur des universités, membre de l'École de la Cause freudienne et de l'Association mondiale de psychanalyse, il est psychanalyste à Marseille et a publié une trentaine de livres, dont Homoanalysants et Quand le corps se défait (Navarin/Le Champ freudien, 2013 & 2017). -
L'inconscient de l'enfant ; du symptôme au désir de savoir
Hélène Bonnaud
- Navarin
- 4 Avril 2013
- 9782916124261
Lenfant incarne aujourdhui un idéal merveilleux. Mais quand il ne répond plus aux attentes parentales, il dérange. Les techniques comportementales réduisent le symptôme à un dysfonctionnement. La psychanalyse lui donne au contraire une dimension de vérité et le saisit comme une manifestation de linconscient. Quest-ce que linconscient de lenfant?? Que nous apprend-il sur la place de lenfant dans sa famille?? Le psychanalyste invite à venir dire ce qui se passe sans juger ni les adultes, ni lenfant, pris dans lhistoire de ses parents. Dire ces liens a des conséquences sur lenfant, sur ce quil vit, ce quil désire, mais aussi sur sa famille. Délivré des noeuds qui lentravent, il retrouve la liberté de choisir sa vie et dêtre en relation avec les autres. Pour le faire savoir, Hélène Bonnaud donne une lecture vivante des concepts de la psychanalyse, accessible aux parents comme aux professionnels de lenfance.
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REVUE ORNICAR n.56 : dire
Jacques-Alain Miller, Deborah Gutermann-Jacquet
- Navarin
- Revue Ornicar
- 20 Avril 2023
- 9782916124841
Ornicar ? 56 - Dire s./dir. Jacques-Alain Miller et Deborah Gutermann-Jacquet Suffit-il de dire « Je suis » pour être ? Qu'est-ce qu'un dire qui fait acte ? Ce numéro d'« Ornicar ? » explore la pluralité des manières de dire, à travers les époques et les discours : de l'Antiquité romaine, où « n'agit que le dire », à l'idéal d'« autodétermination » de certains contemporains rêvant de se signifier sans médiation de l'Autre.
Telle parole de l'Autre (père, mère, etc.) peut prendre une valeur déterminante pour le sujet, parfois à son insu. Si la parole a un pouvoir, comment accède-t-elle au statut d'un dire qui compte ? Lacan distingue ce qui « se dit » et le « dire ».
Le pari de la psychanalyse est de faire fond sur la puissance de la parole pour interpréter : produire un « dire », porté par une énonciation, apte à dépétrifier, à faire chuter les identifications mortifiantes avec lesquelles le sujet se défend de la vie.
Découvrons les richesses du dire dans les facéties de la Renaissance, la « disputatio » médiévale, le « flow » des rappeurs et son usage dans la psychanalyse. -
L'envers de la biopolitique ; une écriture pour la jouissance
Eric Laurent
- Navarin
- 6 Mai 2016
- 9782916124414
La biopolitique asservit les corps à coups d'images et de slogans.
Mais le corps échappe toujours aux identifications prêtes-à-porter. La jouissance le déborde, le surprend, le « traumatise ». La psychanalyse accueille ce corps, en tant qu'il parle de ce trauma.
Le dernier enseignement de Lacan, tel que Jacques-Alain Miller l'éclaire, aborde la jouissance à rebours des mirages de l'hédonisme. Dans l'expérience d'une analyse, on part du symptôme qui fait souffrir. On tend à le réduire par son sens, son histoire, sa logique. Il peut alors s'écrire autrement, produire des effets de création, artistiques ou non. Ainsi, Lacan lit Joyce, en conçoit une langue apte à loger la jouissance et en montre la logique.
Une fois situées l'impasse du conformisme et son ombre de ségrégation, reste à supporter le corps que l'on a et à faire valoir cet avoir premier qui surmonte l'être, ses sortilèges et les derniers prestiges du père.
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Quand le corps se défait ; moments dans les psychoses
Hervé Castanet
- Navarin
- Le Champ Freudien
- 7 Décembre 2017
- 9782916124537
Quand tout s'effondre et que le corps se défait, où trouver ancrage ? Comment contrer la dérive, quand le symbolique n'ordonne plus notre monde ? Un psychanalyste présente quatre cas - plus un, célèbre, celui d'Antonin Artaud.
Il démontre en quoi s'orienter du dernier enseignement de Lacan a des effets radicaux pour la clinique, spécialement appliquée aux psychoses. L'interprétation freudienne visait la vérité ; l'orientation par le réel vise la jouissance qui trouve son lieu d'écriture dans le corps. Aujourd'hui, la pratique analytique a nouvelle boussole.
Dans l'expérience d'une psychanalyse, se tisse un nouage du réel, du symbolique et de l'imaginaire où se puise matière à inventer. Quand le réel cogne, loin des solutions supposées valoir pour tous, les inventions, ainsi élaborées et soutenues sous transfert, sont des réponses inédites et singulières pour tenir dans la vie.
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Qu'est-ce que l'os d'une cure ? Après l'imaginaire, l'identification phallique et le fantasme, la dernière réponse est le symptôme, précisément le partenaire-symptôme. C'est un mode de jouir de l'inconscient, du savoir inconscient, de l'articulation signifiante. C'est aussi un mode de jouir du corps de l'autre, qui est autant le corps propre que celui d'autrui.
Tel est le squelette de la relation de couple. Le mode de jouir féminin exige que le partenaire parle et aime ; l'amour est tissé dans la jouissance. Le mode de jouir masculin exige que le partenaire réponde à un modèle et l'exigence peut porter sur un détail.
Une psychanalyse procède d'une opération-réductionvers le réel. La parole y tourne autour de cet os, en spirale, le serrant de plus en plus près, jusqu'à le sculpter.
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Enfants violents ; travaux de l'Institut psychanalytique de l'enfant
Collectif
- Navarin
- 14 Novembre 2019
- 9782916124629
« Enfants violents ! », dit-on de ces « fauteurs de troubles » qui font de l'obstruction, mutilent leur corps, harcèlent leurs pairs, se révoltent contre les maîtres ! Mais qui sont-ils ces « petits monstres » qui refusent de se laisser gouverner, éduquer, soigner ?
On postule parfois une tendance primaire à l'empathie. La psychanalyse souligne que la violence est un fait premier chez l'être parlant. Elle est la pulsion même.
Il s'agit donc de décoller « enfants » et « violents ». Exfiltrer la chose violente du petit sujet permet de situer ce qui la déclenche.
Sa source n'est pas dans un moins (frustration), mais dans un excès (angoisse). La violence convoque un acte qui séparerait de l'insupportable. Quand elle trouve un lieu où s'adresser, elle peut se révéler une force féconde pour l'enfant.
Parce que la violence pousse à la rupture des liens, elle met à l'épreuve les proches, qui voudraient se faire partenaires, et aussi la position du praticien. Ces enfants ne demandent rien, semblent ne rien pouvoir dire de ce qui leur arrive. Ouvrir les chemins du dire requiert de l'invention !
Cet ouvrage explore et expose avec finesse la pragmatique de l'abord de l'enfant violent, que nous accueillons, parfois tout-petit ou déjà adolescent, en privé ou dans les institutions, orientés par les enseignements de Freud et de Lacan.
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REVUE ORNICAR n.57 : Croire
Jacques-Alain Miller
- Navarin
- Revue Ornicar
- 16 Novembre 2023
- 9782916124858
Ornicar ? 57 - Croire Ce 57e numéro d'Ornicar ? met au travail ce que c'est que « croire ».
Au-delà et en deçà de la croyance, croire ne désigne pas seulement un acte de foi ou une attitude ; c'est un rapport à la vérité, à la parole, à l'Autre, au doute, au monde, en somme.
Aussi, Ornicar ? s'intéresse au retour du religieux et au statut du croire dans les trois monothéismes, mais aborde aussi ce que c'est que croire à l'histoire, aux mythes, aux démons, à l'Autre et encore aux discours. À l'heure des fake news et dans une ère qui tourne le dos aux traditions, aux institutions d'hier et dit adieu au Père universel, qu'est-ce qui spécifie le croire aujourd'hui ?
David Lemler, Pierre Manent, François Hartog, Rémi Brague, Danièle Hervieu-Léger, Yana Grinshpun, Jacques-Alain Miller contribueront, avec d'autres, à éclairer ce qui fait la sève du croire, d'hier à aujourd'hui. -
La bataille de l'autisme ; de la clinique à la politique
Eric Laurent
- Navarin
- 18 Octobre 2012
- 9782916124223
Quand l'autisme obtient le label de Grande cause nationale, aussi tôt une folle campagne se déchaîne dans les médias. Il y a urgence, dit-on, la France est en retard. Au Parlement de faire place nette : qu'il interdise aux psychanalystes et assimilés toute prise en charge des autistes. Au gouvernement d'installer des techniciens plaquant sans faillir des protocoles de rééducation comportementale. Ce battage soulève un tollé et échoue. Mais il est entretenu. Éric Laurent revient sur l'événement pour en révéler les enjeux de société. Il démystifie la propagande de la bureaucratie sanitaire, ses ambitions autoritaires, son mésusage des résultats de la biologie et de la génétique. S'autorisant d'une longue expérience clinique, s'appuyant sur des cas éclairants, il pose des repères essentiels pour la pratique et ouvre des pistes inédites pour le traitement des autistes. Une percée majeure dans cette bataille où la psychanalyse peut démontrer qu'elle porte l'esprit des Lumières.
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Le corps pris au mots ; ce qu'il dit, ce qu'il veut
Hélène Bonnaud
- Navarin
- 20 Août 2015
- 9782916124353
Notre monde porte l'image du corps au zénith... et au coeur de nos préoccupations. Le diktat du « bien-être » forge un mirage de bonheur. Il faut paraître tonique, stylé, en bonne santé, le corps doit être maîtrisé et s'exhiber. Cet idéal a un envers, le « stress », voire l'angoisse qui s'éprouve dans le corps. On dit que la psychanalyse ne s'intéresserait qu'à l'inconscient, et pas au corps. Hélène Bonnaud met ce malentendu à l'épreuve de la clinique : pour la psychanalyse, notre corps est touché, affecté par la parole. Honte, inhibitions, maladies, peurs, boulimie, anorexie, douleurs, addictions en signalent l'impact. Le psychanalyste prend le corps au mot. Il interprète son dis-corps. Là se découvre ce que dit le corps parlant, ce qu'il veut. Les cas cliniques présentés éclairent comment chacun traite son corps, en parle, l'habite, en jouit. Faire avec son corps appelle l'invention.
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Après Peurs d'enfant (Navarin, 2011), l'Institut de l'Enfant met à l'étude la place du savoir dans les contextes variés de la vie d'un enfant. Sont impliqués avec lui divers partenaires : éducateurs, enseignants, psychologues, psychanalystes. Chacun fait appel aux ressources qu'il a trouvées dans l'orientation psychanalytique, pour restituer la place du savoir de l'enfant, de ce que l'enfant sait.
Et les enfants en savent toujours plus que n'en soupçonnent les adultes.
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Qu'est-ce que l'enfant du XXIe siècle et ses parents peuvent espérer de la rencontre avec un psychanalyste ?
Qu'il soit entendu. Que soit prise en compte sa position singulière, à travers les manifestations symptomatiques qui le font souffrir, peuvent causer son angoisse et préoccupent son entourage.
Quel bénéfice en attendre ?
Pour s'y reconnaître dans les attentes et les demandes, savoir y faire avec les objets offerts à son usage, certains enfants ont besoin d'être accompagnés, soutenus, guidés et allégés du fardeau mental qui encombre corps et pensée.
Pour les parents, il y a un choix à faire. Ou bien soumettre les enfants à une rééducation systématique au nom de prétendus dysfonctionnements ; ou bien les aider à s'émanciper et à ouvrir eux-mêmes des portes.
Et comment procède un(e) psychanalyste ?
De l'acte de la parole. Loin d'imposer à l'enfant un savoir « psy » prêt-à-porter, il s'agit de chercher avec l'enfant les mots qui portent et les objets qui comptent. Les enfants ont beaucoup à nous apprendre sur les discours contemporains et les objets que la technique nous offre.
Cet ouvrage à plusieurs voix donne une perspective vivante, dans un langage clair, sur les trouvailles que peut faire l'enfant avec un praticien orienté par la psychanalyse.
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Après l'enfance ; travaux récents de l'Institut psychanalytique de l'Enfant
Collectif
- Navarin
- 16 Novembre 2017
- 9782916124476
Sous la direction de Laurent Dupont et Daniel Roy.
Après l'enfance, c'est le temps des métamorphoses.
Après l'enfance, la puberté introduit un facteur nouveau, qui ne trouve plus sa place dans les fictions enfantines et vient perturber les relations familiales.
Après l'enfance, le corps est dans tous ses états et prend tout son éclat. Savoir en user sur la scène du monde devient un enjeu majeur. Filles et garçons en témoignent dans leurs réussites et dans leurs souffrances.
Après l'enfance, il faut trouver de nouveaux mots, de nouvelles façons de dire, d'écrire - sur les murs, sur le corps parfois - pour faire trace de sa présence. Ou bien effacer toute trace de ce corps en trop : phobies scolaires, réclusions si mystérieuses, épisodes anorexiques.
Après l'enfance, on s'affronte à des terreurs insoupçonnées, à des attraits naissants, et il n'y a pas de mode d'emploi qui dise comment faire. Alors, on s'avance à plusieurs, en bande ou avec la meilleure copine. D'autres appuis se proposent, combien plus périlleux et radicaux parfois.
Après l'enfance, nous ne pouvons plus nous contenter de tendre aux jeunes gens et aux jeunes filles déboussolés le miroir d'une adolescence qui ne reflète que nos rêves ou nos peurs - de parents, d'adultes, de citoyens. Ce sont leurs rêves et leurs peurs qui peuvent nous guider, leurs mots et leurs silences qu'il s'agit de leur faire entendre, pour qu'ils y trouvent un appui solide, leur appui !
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Trois femmes. Chacune a comme tourment un enfant. Leur existence semble réduite au statut de mère douloureuse. Elles ont choisi de se confier à un psychanalyste.
Il leur est difficile de parler, sinon de cet être qui cristallise en lui l'énigme de leur destinée.
Comment vivre autrement que dans la douleur d'exister ?
Comment acquérir ce plus de vie que nous appelons désir ?
La rumeur crie à « la culpabilisation des mères ». Non. L'attention au discours d'un sujet donne accès à une vérité qui n'a rien à faire des normes. On est aux antipodes de l'étiquetage paresseux de « dépression », de l'abrasion des « troubles et désordres » par la médication ou la rééducation comportementale.
La singularité prend ici valeur éminente.