Nouvel Athanor
-
Le plain chant des hautes terres
Claude Legrand, Jacques Viallebesset
- Le Nouvel Athanor
- 1 Décembre 2019
- 9782356230935
L'un, Claude Legrand, poétise avec des couleurs et des pinceaux, l'autre, Jacques Viallebesset, avec des mots et une plume, mais les deux sont poètes puisque chacun donne à voir le réel sous une autre de ses faces que celle que l'on voit communément. D'abord, il y a, sous le regard de chacun, ces paysages de « grand air », cet air tout bleu, qui passe avec les caravanes de nuages poussés par le vent, ces longues prairies herbeuses, l'eau qui bruisse dans l'herbe et ces arbres qui écrivent une calligraphie inconnue dans le ciel : ce sont les hauts plateaux du Cézallier. Puis leur regard, qui dialogue, se pose ; il transmute, par l'alchimie créatrice, le réel... Nous entrons alors dans le pays de l'imaginaire, ce « pays où l'on n'arrive jamais » parce que nous le portons en nous. Peut alors se lever Le plain-chant des hautes terres.
Claude Legrand, est diplômé de l'école des Beaux-Arts en juin 1988, Prix Espoir des Volcans en 1997, décerné par le Conseil Général du Puy de Dôme ; il partage son temps entre son atelier clermontois et celui de Saint-Bonnet de Condat dans le Cantal. Nombre de ses tableaux sont présents dans des collections privées du monde.
Jacques Viallebesset réside en Auvergne après 45 ans de vie parisienne. le philosophe Robert Misrahi a écrit de son travail : En mettant en oeuvre le double mouvement de l'intelligence et du désir Jacques Viallebesset réalise en une forme totalement singulière la tâche profonde de la poésie elle-même changer la vie en l'ouvrant à la joie.
-
Quand on enterre les morts dans des fosses communes / ou des coins de jardins si on a le temps, / pourquoi écrire encore ? / Pour conjurer la peur, / veiller à rester droit, / supposer l'aube à naître, / tenir une parole / qui n'abdique jamais / et garder intact le seul désir d'aimer.
-
La cinquième saison
Claude Legrand, Jacques Viallebesset
- Le Nouvel Athanor
- 15 Décembre 2023
- 9782356231178
La cinquième saison est celle de la passion amoureuse. L'amour exprimé poétiquement contribue à la transmutation du monde. L'écriture poétique de Jacques Viallebesset se fait alors l'expression métaphorique de cette expérience vécue intimement et connaissance de cette expérience. L'amour oblige et il n'y a qu'à se soumettre, car comment tenter de perpétuer l'amour si ce n'est avec des mots. Puiser au plus profond de soi les vibrations du sang, les ramener au jour pour faire un brasier de mots aussi chauds et lumineux que l'amour lui-même. Mais l'émotion n'atteindrait pas sa plénitude si les mots n'étaient pas accompagnés d'un brasier de couleurs. Ce sont les tableaux de Claude Legrand qui donnent la lumière aux mots. C'est ce dialogue entre peinture et poésie qui peut rendre la vibration de la vie et nous faire voyager dans nos paysages intérieurs en ce temps suspendu qu'est celui de la cinquième saison. Que la poésie vous garde...
-
-
Benoît Pierre est cuisinier particulier au service de personnalités depuis 35 ans. De Deauville à Saint-Tropez, de Paris à Bruxelles, il a régalé des personnes connues du grand public, Michel Drucker, Michel Leeb, Guy de Rothschild, Liliane Bettencourt, Claire Chazal, Jacques Chirac, pour ne donner que quelques noms, en toute simplicité et avec goût. Il vous donne ici tous ses tuyaux et sa philosophie de travail pour vous amuser en cuisine, ainsi que quelques bonnes recettes pour vous éclater et avec lesquelles vous pouvez composer. « Je vous promets que la cuisine de tous les jours peut être une affaire simple et excitante en suivant quelques règles de base. » Manger un bon plat, cela fait terriblement plaisir, si en plus vous avez des amis, de la famille, des connaisseurs, vous voyez les yeux qui brillent, toute votre peine disparaît devant cet aspect tellement sympathique d'une dégustation où vous voyez des gens heureux, c'est cela qui vous fait avancer »
-
Bethani ; le bouillon de la langue
Martine-Gabrielle Konorski
- Le Nouvel Athanor
- 26 Mars 2019
- 9782356230850
Les yeux perdent la trace / de la lumière du jour / Seuls les souvenirs/ à l'haleine des heures / bercent les écritures/ empreintes de ta voix
-
Les cahiers du sens : n'arrêtez pas la terre ici
Evelyne Morin
- Le Nouvel Athanor
- Les Cahiers Du Sens
- 15 Juin 2007
- 9782907069762
-
Patience après patience, recueil après recueil, Évelyne Morin a su creuser son chemin poétique chez des "grands-petits"éditeurs (P-J Oswald, Caractères de Bruno Durocher, Jacques Brémond, pour ne citer qu'eux) et imposer sa 'voie/voix des sobriété et de force grave et signifiante. Sans conteste, Évelyne Morin a désormais une profondeur, une légitimité, une âme. Tout en étant globalement pessimiste quant au futur de l'humanité menacée de pollution spirituelle et physique, sans envolée spectaculaire, avec la précision d'une artiste sensible et précise, elle invente des images capables de bousculer sainement la mémoire collective. Elle a ainsi gagné sa place d'utilité publique parmi le camp lumineux de nos poètes insurgés et rebelles face a tout ce qui abêtit ou pollue la nature humaine. Il y a là dans ses poèmes de combat un ton original et un entêtement d'espérance dont notre monde a un besoin vital. Ne l'oublions pas : Évelyne Morin est l'une des pierres angulaires de nos cathédrales laïques en lente construction pour sauver toute la mise de no planète malade de nous mêmes.
-
Frédérique Kerbellec
Frédérique Kerbellec
- Le Nouvel Athanor
- Poètes Trop Effacés
- 26 Mars 2019
- 9782356230836
Frédérique Kerbellec qui publia deux recueils de poèmes au Nouvel Athanor demeure une auteure l'originalité profonde. Née en 1958 à Lorient, elle partage son temps entre La région parisienne ou elle enseigne depuis longtemps la littérature, La Bretagne, son pays d'origine et La Grèce son pays d'adoption. Dans un accident d 'apnée sans retour, le père de ses deux filles, Chloé et Dafné, succomba. Ce drame grec, dans sa soudaine cruauté, explique toute sa sensibilité d'écorchée vive comma sa sourde et tenace souffrance de poète qui ne cessera sans doute jamais de savoir qua « La pierre crie au soleil », pour elle, jusqu'à la fin des temps. Frédérique Kerbellec n'est jamais mièvre dans ses aveux essentiels. Son art poétique est déchirant de sincérité et de pleine conscience de l'extrême précarité des destins. Elle rejoint l'universalité dans sa douleur même. En cela, elle est unique, inimitable, précieuse dans sa lucidité rare. Son mystère est peut-être impossible a décrypter, l'interrogation majeure qu'elle pose avec ses mots se situant en permanence au carrefour énigmatique de la vie et de la mort.
-
« Des aphorismes sapides, un archipel de traits souvent âpres mais éclairés par de l'incongru. Si l'art du bref est tout de ciselures, Thomas Baignères tient le bon ciseau. On en garde le sentiment comme pictural d'un impressionnisme durci ».
-
"Un visage est de passage au joli mois de mai. J'irai donc désormais marcher sans chaussures jusqu'à ma blessure. J'irai les pieds nus jusqu'à l'inconnu.
"
-
Qui d'entre nous poètes, n'a pas un jour voyagé ? Bord de mer grande plaine ? Haute montagne ? Certes nos choix ont pu être multiples : aucun d'entre eux n'a atteint cette plénitude. Ni cette altitude Alors frimons les veux et laissons-nous guider par ce «ferrailleur » qui nous emmène au bout du monde, de l'Himalaya à la rivière aux mainates. Danny-Marc.
-
Ô musique renoue avec les temps bénis où les mésanges mi-anges apportaient les brindilles de l'été déserté brûlaient le fiel de nos malices arrachaient les plis sales les revers élimés d'un présent éternel dans le temps des abeilles et des béatitudes
-
Martine-Gabrielle Konorski
Martine-Gabrielle Konorski
- Le Nouvel Athanor
- Poètes Trop Effacés
- 1 Juin 2023
- 9782356231130
Martine-Gabrielle Konorski, poète franco-suisse, musicienne, offre des recueils superbes, porteurs d'initiations de Lumière. Nous apprécions son écriture pour sa force et sa trace. Dès, « Je te vois pâle... au loin » (Prix « Poésie-Cap 2020 »), elle sait indiquer la direction du Soleil intérieur, entre silence et ombres. Elle s'impose comme l'une de nos plumes les plus libres. « Bethani suivi de Le bouillon de la langue » renforce notre sentiment d'évidence. Sa main ne tremble pas, elle a la précision d'un sculpteur, libre de ses ciseaux. Ce qui frappe aussi dans son art, c'est la finesse indéniable de sentiments et l'extrême pudeur, cette façon de se situer « À la source des lèvres / où la parole se tient ». Pour cette funambule, danseuse des mots, en route vers l'énigme, « C'est toujours sur le bord / qu'il faudra se chercher ». Nous pensons que la haute poésie est celle qui suggère, car suggérer c'est toujours davantage dire ! Ainsi la poésie de Martine-Gabrielle Konorski, animée par le questionnement existentiel, peut guider quiconque préoccupé de la marche du monde.
-
J'ai choisi un beau jour d'être résolument du côté de la joie. Ce n'est pas que j'ignore combien le poids des choses encombre mon esprit de méandres et de boues. C'est d'avoir trop souffert que je fais toute ma joie. La corne rauque de la vie, mes oreilles en bourdonnent, et c'est sans le moindre répit qu'elle vient me rappeler que rien jamais n'échappe à sa triste musique. Mais je crois qu'il faut être pour toujours en avant. En avant de soi-même, toujours à regarder ce que demain sera. Une autre existence nous attend là-bas, dans le proche lointain qu'est le jour qui viendra. La joie de vivre est un ciel étoilé, une promesse, un murmure, le désir d'un désir pas encore rencontré...
-
-
À nos yeux, Marc Rombaut est une grande figure de la poésie francophone contemporaine.
-
D'abord un portrait de Jean-Marie Berthier par Jean-Luc Maxence. Ensuite, une bibliographie exhaustive des oeuvres du poète. Enfin, une anthologie superbe formant un florilège inspiré de l'ensemble de l'oeuvre de Berthier éditée par Rougerie, Edelweiss, Fanlac et MLD.
Voilà la reconnaissance méritée d'un poète à l'écriture faite de maîtrise et de sensibilité juste. Une poésie désirante, charnelle, lyrique, qui chante une recherche spirituelle ininterrompue, une poésie qui dit le coeur de tous les hommes luttant contre l'abêtissement des foules.
Né à Marseille en 1940, a enseigné le français sur les 5 continents, voyageur, a creusé son sillon d'humaniste actif, pourfendeur infatigable des fascismes polymorphes.
Compagnon des plus grands poètes d'aujourd'hui, encouragé par Pierre Seghers notamment, il propose un chant engagé et lisible toujours du côté du coeur !
-
L'amant du vide ; poèmes pour la présence
Pierre Bonnasse
- Le Nouvel Athanor
- Ivoire
- 1 Juin 2012
- 9782356230317
Om Namah Shivaya, en vérité je te le dis, Ô Lalla, Sois tranquille, souviens-toi que je suis, Et surtout, je te le répète encore de tout coeur, N'oublie jamais que je t'aime
-
Tandis que tu crépites / Et que je guette tes étincelles / Le monde continue ses tours / Et tu t'apprêtes à le rejoindre
-
Les riverains du feu ; une anthologie émotiviste de la poésie francophone
Christophe Dauphin
- Le Nouvel Athanor
- 11 Septembre 2009
- 9782356230126
-
Combien de larmes / Se fracassent / Avant de toucher terre / Ou le coeur d'un autre / Étienne Orsini, depuis la parution de son premier recueil de poèmes à l'âge de 36 ans, poursuit un cheminement poétique oscillant entre flânerie et exploration. Photographe quand il écrit, poète quand il photographie, il a mis en résonance poésie et images dans plusieurs de ses livres. Depuis 2014, il est en charge de la programmation de L'Espace Andrée Chedid à Issy-les-Moulineaux. Il a créé dans ce cadre en 2017 un Salon du livre de haïku et anime régulièrement des ateliers d'écriture.
-
Depuis les tueries de janvier 2015.
D'une rue à l'autre.
J'existe à travers les palpitations de Paris.
Je traverse l'exil.
Et l'Euphrate court après la Seine.
Je veille sur la ville comme un condor.
Accroché aux nuages froids.
Je chante pour elle.
Malgré l'hiver reclus des assassins.
Hors du temps.
Je guette les rayons de la steppe.
Et la voix devenue inaudible de ma mère.
Dans ma chambre.
Entre Paris et Bagdad.
Je suis cerné de tourbillons de visages.
De corps mutilés.
Ils viennent de partout et de nulle part.
De sous le palier.
Et sans relâche;
Ils saccagent mes nuits.
-
Revue les cahiers du sens n.23 : la colère
Collectif
- Le Nouvel Athanor
- Revue Les Cahiers Du Sens
- 15 Juin 2013
- 9782356230386
Après le succès du "Hors-série" des Cahiers du sens paru au printemps pour "Ouvrir le XXIe siècle" (par une anthologie de 80 poètes québécois et français édités avec la collaboration de la revue canadienne moebius numéro 136) voici donc la grande tempête de la colère qui tond sur notre microcosme poétique !
Guy Allix souligne qu'il "est de juste colère comme il est d'injustes silences" mais sait aussi qu'il est une pire dévastation : l'humiliation. Pascal Boulanger déplore "l'aphonie spirituelle de l'époque". Laurence Bouvet prône une morale qui refuse l'hypocrisie du moralisme. Gaétan de Courrèges glose sans retenue avec les jurons du Capitaine Haddock. Christophe Dauphin "lithanise" sur cette "saloperie de banlieue". Jean-Marc Descotes se souvient de ce que disait son père. Antoine Fratini évoque en psychanalyste un "problème de l'âme humaine". Etienne Orsini reprend à sa façon le Dies Irae. Jean-François Maury plutôt que de sortir de ses gonds préfère "composer un tango". Maïté Villacampa pointe du stylo les fureurs rouges, blanches et même vertes. Claude-Henri Rocquet refuse d'être dupe de nulle misère, et bien d'autres signatures (Axodom, Claire Dumay, Bruno Thomas, notamment) s'expriment encore sans peur! Jean-Luc Maxence, enfin, fustige le plagiat en littérature, le Grand cirque à la Guy Debord, et "les militants furieux de la poésie de laboratoire" !
Ce numéro 23 des Cahiers du sens retrouve ensuite son "Anthologie permanente" de Salah Al Hamdani à Mita Vostok, ses notes de lecture et ses récits de voyage. Tout cela demeure plus que jamais vivant et sans concession prudente. Dès lors, c'est avec la citation d'"Un jeune mort d'autrefois", Jean-René Huguenin (extraite de l'essai de Jérôme Michel paru chez Pierre-Guillaume de Roux) que nous concluons: "Dans ce monde où tout s'effondre et se dissout, il faut plus que jamais vivre debout; profiter de la moindre lumière Nulle entreprise n'est trop vaste. Je voudrais sauver le monde de la haine du monde".