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Nouvel Athanor
14 produits trouvés
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Jacques Viallebesset
Jacques Viallebesset
- Nouvel Athanor
- Poetes Trop Effaces
- 15 Mai 2017
- 9782356230737
Fasciné par l'oeuvre terrienne et magique de Jean Giono, mais aussi par celle de René-Guy Cadou et par l'École de Rochefort (notamment Jean Follain et Luc Bérimont), Jacques Viallebesset est un veilleur de haut vol, intransigeant, lyrique tout entier engagé dans le labyrinthe incendié de Louis Aragon, de Paul Éluard et de leurs héritiers. Il est issu, pour le meilleur, de ce siècle des Lumières, qui n'en finit jamais de s'éteindre. Il reste obsédé de fraternité, toujours à la croisée d'une conscience postmoderne emblématique. « Je rêve donc je vis / J'espère donc je suis / Je sens donc je dis ?» pourrait être la devise de ce poète au ?« lyrisme initiatique » (dixit Alexis lacroix) qui n'abandonne jamais une « vision cosmique » selon Michel Baglin. Jacques Viallebesset prouve que le romantisme est éternel, l'Art Royal également. Ce poète marche en toute discrétion ?« à la rencontre du soleil levant ?». Son métier d'éditeur fait parler de lui, mais son art poétique s'est toujours bâti dans une discrétion permanente qui explique son entrée dans notre collection« les poètes trop éffacés ».
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Patience après patience, recueil après recueil, Évelyne Morin a su creuser son chemin poétique chez des "grands-petits"éditeurs (P-J Oswald, Caractères de Bruno Durocher, Jacques Brémond, pour ne citer qu'eux) et imposer sa 'voie/voix des sobriété et de force grave et signifiante. Sans conteste, Évelyne Morin a désormais une profondeur, une légitimité, une âme. Tout en étant globalement pessimiste quant au futur de l'humanité menacée de pollution spirituelle et physique, sans envolée spectaculaire, avec la précision d'une artiste sensible et précise, elle invente des images capables de bousculer sainement la mémoire collective. Elle a ainsi gagné sa place d'utilité publique parmi le camp lumineux de nos poètes insurgés et rebelles face a tout ce qui abêtit ou pollue la nature humaine. Il y a là dans ses poèmes de combat un ton original et un entêtement d'espérance dont notre monde a un besoin vital. Ne l'oublions pas : Évelyne Morin est l'une des pierres angulaires de nos cathédrales laïques en lente construction pour sauver toute la mise de no planète malade de nous mêmes.
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Frédérique Kerbellec
Frédérique Kerbellec
- Nouvel Athanor
- Poetes Trop Effaces
- 26 Mars 2019
- 9782356230836
Frédérique Kerbellec qui publia deux recueils de poèmes au Nouvel Athanor demeure une auteure l'originalité profonde. Née en 1958 à Lorient, elle partage son temps entre La région parisienne ou elle enseigne depuis longtemps la littérature, La Bretagne, son pays d'origine et La Grèce son pays d'adoption. Dans un accident d 'apnée sans retour, le père de ses deux filles, Chloé et Dafné, succomba. Ce drame grec, dans sa soudaine cruauté, explique toute sa sensibilité d'écorchée vive comma sa sourde et tenace souffrance de poète qui ne cessera sans doute jamais de savoir qua « La pierre crie au soleil », pour elle, jusqu'à la fin des temps. Frédérique Kerbellec n'est jamais mièvre dans ses aveux essentiels. Son art poétique est déchirant de sincérité et de pleine conscience de l'extrême précarité des destins. Elle rejoint l'universalité dans sa douleur même. En cela, elle est unique, inimitable, précieuse dans sa lucidité rare. Son mystère est peut-être impossible a décrypter, l'interrogation majeure qu'elle pose avec ses mots se situant en permanence au carrefour énigmatique de la vie et de la mort.
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Salah Al Hamdani, décidément, est un rebelle intégral de la poésie r Il sait, en toute conscience que « des guerres encerclent des hommes sans ailes » et que « des enfants suffoquent sur les plages de l'Europe ». Athé mais fraternel, il traverse la rage du temps. 11 prend feu, dans les champs fertiles du pays de Camus », Il sait aussi que l'Euphrate et la Seine sont hors du temps. Entre Paris et Bagdad, il parle des corps mutilés de sa propre mémoire. Sa poésie, toujours belle, édifie une arche de la révolte permanente. Engagé toute sa vie dans le camp des défenseurs de la liberté, il dénonce aussi les fascistes de la religion et réclame, avec un humanisme sans concession, un changement de inonde, et une vraie place pour la poésie. Salai: Al Hamdani exige-t-il la paix sur le monde ? 11 nous invite à la lumière, et défie ce qu'il appelle le gouffre de l'obscurité. Sa part de ciel donne sur un champ désolé, de l'Atlantique à Jérusalem où il garde un oeil sur les souffrants. Il a la patience des veilleurs de l'aube.
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Martine-Gabrielle Konorski
Martine-Gabrielle Konorski
- Nouvel Athanor
- Poetes Trop Effaces
- 1 Juin 2023
- 9782356231130
Martine-Gabrielle Konorski, poète franco-suisse, musicienne, offre des recueils superbes, porteurs d'initiations de Lumière. Nous apprécions son écriture pour sa force et sa trace. Dès, « Je te vois pâle... au loin » (Prix « Poésie-Cap 2020 »), elle sait indiquer la direction du Soleil intérieur, entre silence et ombres. Elle s'impose comme l'une de nos plumes les plus libres. « Bethani suivi de Le bouillon de la langue » renforce notre sentiment d'évidence. Sa main ne tremble pas, elle a la précision d'un sculpteur, libre de ses ciseaux. Ce qui frappe aussi dans son art, c'est la finesse indéniable de sentiments et l'extrême pudeur, cette façon de se situer « À la source des lèvres / où la parole se tient ». Pour cette funambule, danseuse des mots, en route vers l'énigme, « C'est toujours sur le bord / qu'il faudra se chercher ». Nous pensons que la haute poésie est celle qui suggère, car suggérer c'est toujours davantage dire ! Ainsi la poésie de Martine-Gabrielle Konorski, animée par le questionnement existentiel, peut guider quiconque préoccupé de la marche du monde.
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Nous voulions le célébrer pour sa vitalité essentielle, pour sa poésie qui participe aussi bien de la Quête Royale que du tremblement métaphysique du philosophe quand il veut toucher le plus grand nombre. Joyeusement, nous souhaitions lui faire sa fête comme huitième auteur de notre collection "Poètes trop effacés". Et le voilà mourant, soudain, en pleine sieste, sans dire un mot. Un comble d'impertinence "pour éclairer la mer" ! Tant pis : nous persistons.
Nous proposons ici l'esquisse d'un portrait, une bibliographie quasi exhaustive, un florilège de ses recueils. Nous n'avons pas, hélas, le pouvoir de ressusciter, niais celui de faire mémoire. Voilà bien notre façon effrontée de refuser la victoire de la camarde. Michel Héroult aura marqué sa fin de siècle. Il aura su jaillir d'une "Tour de feu" toujours nouvelle et atteindre le "Soleil Natal" des plus numineux (non, il ne s'agit pas d'une coquille, nous écrivons numineux avec un "n" et non un "l").
Ce mot-là vient de numen et de Rudolf Otto, un des maîtres de la pensée religieuse. Il sous-tend la présence du Sacré. On le croirait fait pour Michel Héroult, bon sang !
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Christian Moncelet
Christian Moncelet
- Nouvel Athanor
- Poetes Trop Effaces
- 20 Décembre 2020
- 9782356230997
Christian Moncelet est né en Algérie, d'une mère auvergnate et d'un père bas Breton. Il a vu le jour un 29 février 1944, gagnant ainsi sur le temps un an tous les quatre ans. Il vit toujours à l'ombre des moustaches de Vercingétorix et des années bissextiles. Marié à une Marguerite, il est aujourd'hui, avec ses trois filles, entouré de fleurs. Agrégé de Lettres Modernes en 1967, Docteur du Troisième Cycle en 1972, Docteur d'État grâce à une thèse consacrée à René Guy Cadou, soutenue en 1988 et qui fera un beau livre édité. Moncelet fonda dès 1976 la revue ARPA. Durant plusieurs décennies, il publia d'ailleurs des poèmes dans cette publication talentueuse animée de longue date par Gérard Bocholier et Jean-Pierre Siméon. La poésie de Christian Moncelet est toujours lisible par tous, même les enfants ! Moncelet a été acteur et metteur en scène. C'est un bateleur infatigable qui s'est produit dans des fêtes du Livre, pour des médiathèques, en milieu carcéral. Il demeure « main tendue », « au boulier du bonheur » (sic). Avec feu Michel Baglin, il ne retient pas ses mots dans sa poche fraternelle. Il avoue aimer trinquer « en buvant cul sec l'alcool des vents ». Cette ébriété est rare, elle est rebelle et ne peut que nous plaire.
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Quelle idée de s'appeler Breton sans se réclamer sans cesse du surréalisme ! Quel destin d'être poète et éditeur et revuiste comme Jean, son père ! Et que dire de l'oncle Michel, pour toujours génial fondateur de Poésie 1 ! Alain Breton, poète trop effacé ? Poète ? Il suffit de le lire pour en être convaincu. Il a commencé à être publié en 1979, certes, mais c'est surtout en ce début de vingt-et-unième siècle qu'il a trouvé son "ton" exceptionnel, sa modernité de tripoteur de secret, chantant la femme cosmopolite ("ma métisse /Ma basilique bouillante d'huile", ou encore : "Beau corps / Belle boue, / De l'ombre /La bouche nous sépare / Ou nous fonde sans fin." Trop effacé le barde Alain Breton ? En effet, il est l'architecte inspiré de nombreuses anthologies, il est hic et nunc "sourcier ès poésie et découvreur de poètes", mais sa propre poésie, qui la met sous les projecteurs ? Qui défend cette façon unique d'écrire au plus près du fatum humain d'aujourd'hui ? Nous, pardi.
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Gérard Engelbach ; portrait, bibliographie, anthologie
Gérard Engelbach
- Nouvel Athanor
- Poetes Trop Effaces
- 15 Mai 2014
- 9782356230485
Le talent de Gérard Engelbach est évident et fascine. Incontestablement, Pierre Oster a raison d'écrire: "c'est le poète de tous les murmures, voyageur attentif à tous les confins". Cousin subtil des chantres de la poésie blanche, il n'est pas dupe de sa désespérance désabusée lorsqu'il interroge l'énigme primordiale. Il note même: " Le silencieux porte les mondes". En effet, il faut prêter l'oreille même aux pauses pour mieux comprendre cette fine alchimie des mots. On peut songer aussi à Jean Grosjean pour une écoute permanente du dieu énigmatique, discret, toujours proche du silence qui, justement, ne fait point entendre sa voix dans le tonnerre de l'imposant Sinaï mais plutôt dans le zéphyr parlant au prophète Elie. En lisant Engelbach, Robert Sabatier évoque " un travail artisanal sur les mots", une "parfaite ordonnance", Serge Brindeau, Héraclite, Parménide et Hegel, en plus d'André du Bouchet et de Michel Deguy. Daniel Leuwers songe quant à lui "à certains mots d'ordre de René Char", à la rumination ontologique d'un André Frénaud.
Né en 1930 à Paris, Gérard Engeibach incarne, jusqu'à l'émerveillement, la formule de Roland Barthes: "Il me semble que j'ai des idées à même la langue". Là est la puissance de ce caractère en dépit de sa discrétion même, qui rend évidente sa place dans notre série " Poètes trop effacés".
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Sa colère libératrice n'a d'égale que sa franchise révoltée et sa rage d'âme. Sans concession, elle impose son chemin, surmonte les grands craquements de sa voix insolite. Au fil des années difficiles de sa vie, son oeuvre s'est étoffée, sa poésie s'est imposée : elle est unique, introvertie, «brute de décoffrage», comme une pierre volontairement non taillée par désespoir, faite de faux accords et de syncopes, de trouvailles de langage et d'éclairs inattendus.
Oui, cette anthologie le démontre : la poésie «laiancienne» a sa place en ce début de siècle parmi les plus rares, parce que les moins faisandées, les moins sophistiquées, sur fond de musique de James Brown, de Stevie Wonder ou de Bob Marley, sans pouvoir oublier les sons tropicaux de la samba, de la salsa et du sega de l'Océan Indien.
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Michel Cazenave est né en 1942 à Toulouse, héritier de deux familles entées dans les Pyrénées ariégeoises depuis des lustres - ce qui explique sans doute sa fidélité sans faille à ses montagnes et à leur façon de se hausser vers le ciel. Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm (Lettres), engagé d'abord, comme tous ceux de sa génération, dans le domaine politique, il a quitté ces rivages incertains où il lui semblait n'avoir plus rien à faire après les disparitions du général de Gaulle et d'André Malraux. Revenant alors à sa vocation première, il a mené presque toute sa carrière à France Culture, d'abord comme conseiller à la Direction et comme responsable de programmes, puis, dans cette idée qu'il n'y avait rien de plus beau que d'être un maillon de la chaîne de transmission par laquelle se perpétuait la réflexion de chacun, comme producteur de cette émission emblématique qu'a été, durant des années, Les Vivants et les Dieux (dont il avait repris, avec son accord, le titre à Claude Mettra). Auteur de plusieurs dizaines de livres sur les sujets les plus variés (philosophie des Sciences, psychologie des profondeurs, Histoire, spiritualité, incessant questionnement du mythe de Tristan et Iseut), ayant collaboré à une multitude d'études diverses, successivement directeur de plusieurs collections imprimées Michel Cazenave ne croit plus désormais qu'à la nécessité de la poésie pour exprimer la vérité de ce monde, son ancrage dans l'éternel, et la splendeur de l'amour qui en offre le visage. Il a déjà publié une douzaine de recueils, en particulier au Nouvel Athanor, pour lequel il avoue sans ambages une tendresse évidente.
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De son vivant, Jean-Pierre Rosnay et son «Club des poètes», rue de Bourgogne, à Paris, n'ont jamais été effacés, bien au contraire ! Mais, en 2016, le «Club»poursuit son chemin de propédeutique poétique. De plus, on peut se demander qui sont les nouveaux lecteurs de l'oeuvre importante de Jean-Pierre Rosnay. Quoi qu'il en soit, ce treizième recueil de la collection désormais célèbre « Poètes trop effacés » permet une redécouverte audacieuse et utile de Jean-Pierre Rosnay, grâce à un bref portrait de l'auteur, à une anthologie de ses textes, complétée par une bibliographie et quelques inédits. Renaît alors une plume vivante et caustique. On salue la verve d'un pourfendeur d'idées reçues, le rayonnement d'une grande époque de la poésie française. Sans oublier que Rosnay fut un des plus jeunes résistants de France au Vercors et qu'il ne délaissa jamais sa spontanéité d'écriture défendant une certaine fraternité entre les êtres humains. Voilà bien une belle figure de son siècle.
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Il s'appelle Jean Yves Vallat, il a été édité la première fois par Colette Seghers, il obtient le Prix Ivan Goll en 2000, il sait que toute transcendance est hypothétique, il chante l'âme des arbres, les découvertes héréditaires du sourcier, la terre, à l'heure où elle ne sait plus que faire de son bois mort.
Parfois, son propos peut sembler pessimiste, mais Jean Yves Vallat donne, avec ses mots inspirés, de l'eau aux fleurs écarlates du jardin. Il porte en lui de la lumière secrète comme son poète de prédilection René Char. Voilà bien un poète de l'humilité fière, de la fraternité directe, un marcheur au couvert du silence. Le reconnaître et le lire ou le relire est une joie, mieux : un acte de justice tout simplement.
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Avec Étienne Orsini, le venin des certitudes (l'expression est de lui O ne peut faire de mal à personne ! La fierté corse est bien présente mais la moquerie de lui-même s'exprime pour illustrer une désillusion. Ainsi, se pencher sur son cas est une belle leçon : «Le bonheur est dans le pré! Mais il n'y a plus de pré» avoue dans un grincement le convive cynique qui sait, en toute pertinence, qu'il n'a plus même à se lever de table puisque sa vie se boit sans lui. Orsini est fait comme un rat aurait dit de lui Jean-Paul Sartre. Il est prisonnier de ses propres contradictions, même verbales. Il réclame des restes de lumière et se refuse aux envolées romantiques de consolation. En cela, il est désabusé. J'aime particulièrement sa lucidité permanente devant le spectacle de soi-même confronté aux autres. Les éditeurs