Pluriel
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"presque à chaque phrase de ce livre, dira nietzsche, la gravité et l'enjouement se donnent tendrement la main." le gai savoir chante la "grande santé" de l'intellect qui se gausse de tout ce qu'on a tenu jusqu'alors pour "bon, intangible, divin", la prétendue morale surtout, refuge des "faiseurs de nuées" et alibi des "poitrines étroites". voici, joyeusement piétinées, ces endémies que l'on nomme compassion, abnégation et amour indifférencié du prochain. de retour parmi nous, nietzsche aurait la satisfaction intellectuelle d'observer que ce qu'il pressentait de pire constitue désormais l'ordinaire de nos jours.
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Entre mère et fille : un ravage
Marie-magdeleine Lessana
- Pluriel
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- 3 Décembre 2010
- 9782818501030
A travers le destin de plusieurs couples célèbres de mères et de filles, une mise en scène de ce lien d'amour singulier et destructeur qui les unit : Mme de Sévigné et Mme de Grignan, Marlène Dietrich et sa fille, Camille Claudel et sa mère, les soeurs Papin, Marguerite Anzieu...
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L'islam ; des origines au début de l'empire ottoman
Claude Cahen
- Pluriel
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- 24 Février 2011
- 9782818501559
Présentation de l'histoire de l'Islam, des origines au XIVe siècle, à travers ses conquêtes, d'une partie de l'Empire byzantin, de l'Espagne, de l'Europe et la Sicile. La civilisation issue de ces conquêtes compte parmi les plus brillantes et la religion islamique compte désormais plus de trois cents millions d'adeptes.
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L'auteur montre que la mondialisation conduit à l'édification d'une élite minoritaire dans un monde où le marché prend le pas sur le politique, affaiblissant l'Etat-nation et faisant subir à une grande partie de la population l'exclusion, la violence et le repli sur soi. L'ensemble dénonce une profonde crise des valeurs humanistes, résultat de la tension entre loi globale et ordres locaux.
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Le palais de cristal ; à l'intérieur du capitalisme planétaire
Peter Sloterdijk
- Pluriel
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- 11 Mars 2011
- 9782818501405
Pour l'auteur, l'année 1492 sonne le début de la mondialisation, précédé par l'arrondissement d'une planète jusqu'alors considérée comme plate. Esprit d'entreprise et goût du risque caractérisent ce phénomène qui a pris aujourd'hui une forme essentiellement économique. Dans la phase finale de la globalisation, le système mondial donne à toutes les formes de la vie les traits du capitalisme.
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La vie des moines au temps des grandes abbayes
Anselme Davril, Eric Palazzo
- Pluriel
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- 12 Juillet 2010
- 9782818500675
A travers mille petits faits puisés dans les chroniques et les coutumiers, les écrits des fondateurs et les vies des saints, en prenant en compte l'historiographie la plus récente, le père Davril (qui dirige l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire) et E. Palazzo offrent une synthèse complète sur cette période qui fut l'apogée du monachisme occidental.
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L'inquisition espagnole : XVe-XIXe siècles
Bartolomé Bennassar
- Pluriel
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- 18 Novembre 2009
- 9782012705425
Tortures, bûchers, sorcières et fanatisme sont les images que l'Inquisition espagnole (1479-1834) a laissées dans les consciences. Créée pour combattre les conversos ou les morisques, qui s'obstinaient à rester secrètement juifs ou musulmans, elle s'empara ensuite du peuple chrétien pour le modeler selon les idéaux définis et les règles édictées par le concile de Trente. Elle commença la chasse aux livres, aux clercs audacieux, aux étudiants vagabonds que l'Europe de la Renaissance avait produits en abondance. En même temps, elle mit à la disposition de l'Etat monarchique un peuple homogène, aux croyances et aux réflexes conformes. En luttant contre les minorités religieuses, l'Inquisition se mit en réalité au service de l'Etat.
Cet ouvrage aborde divers aspects de l'Inquisition, depuis les inventions procédurales qu'elle mit en oeuvre jusqu'à sa répression des formulations populaires de la foi chrétienne ou des conduites sexuelles considérées comme déviantes. -
Pour Raymond Boudon, ce sont bien les individus qui agissent, mais les conséquences de leurs actions leur échappent : l'agrégation de nos actions individuelles aboutit à des résultats collectifs non prévus et non voulus. Telle est la question qui constitue l'objet de la sociologie. Ce livre, manifeste de ce qu'il est désormais convenu d'appeler l'«individualisme méthodologique » en sociologie, est devenu un classique.
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La Nuit de la Saint-Barthélemy : Un rêve perdu de la Renaissance
Denis Crouzet
- Pluriel
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- 18 Avril 2012
- 9782818502457
Que s'est-il vraiment passé la nuit de la Saint-Barthélemy, le 24 août 1572 ? Pourquoi, brusquement, des milliers de protestants ont-ils été mis à mort dans Paris ? Au fil d'un enquête exemplaire, Denis Crouzet observe minutieusement la reine Catherine de Médicis. Il fait ressurgir, à l'occasion du mariage de sa fille Marguerite et du prince protestant Henri de Navarre, son idéal de tolérance et ses stratégies de conciliation des factions qui, depuis 1562, entraînent le royaume de France dans des guerres civiles atroces. Il montre comment, à l'occasion de l'attentat dont est victime au sortir du Louvre l'amiral Coligny, son rêve de paix se brise tragiquement le 22 août 1572 sur une radicalisation des catholiques et des protestants. La concorde humaniste ne peut résister à une effrayante montée des tensions religieuses qui, sans doute dans la pensée d'éviter une nouvelle guerre civile, contraignent la monarchie à procéder à une exécution préventive des chefs du protestantisme militaire. Mais c'était sans compter sur l'exaltation qui porte immédiatement les catholiques parisiens au massacre de tous ceux qui, à leurs yeux, rompent l'union du royaume avec Dieu. Au-delà de cet enchaînement événementiel, La nuit de la Saint-Barthélemy dévoile la façon tragique dont les femmes et les hommes en viennent parfois à défaire, dans le sang, le lien fragile qui autorise la vie en société.
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« La Rome du XVIe siècle a été une extraordinaire réussite. Mais a-t-elle été le reflet fidèle du message qu'elle désirait transmettre ? » C'est la question que pose Jean Delumeau tout au long de ce voyage dans la Rome du XVIe siècle à laquelle il nous initie. Nous découvrons avec lui les rues et les monuments, les habitants riches et pauvres, leurs fêtes et leurs malheurs, mais aussi le prince et ses ressources, la chambre apostolique dont il épluche les comptes, les banques, les impôts et les papes. Exploration d'une ville unique, faite de splendeurs et de contradictions, dans un des moments clés de son histoire.
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Voici révélée, pour la première fois au lecteur français, l'intégralité des grands traités stratégiques chinois. on trouvera rassemblés ici les sept traités (dont le célèbre sun-tzu), qui constituaient la matière des examens militaires sous les song du nord et qui ont formé la matrice de la conception chinoise de l'art de la guerre pendant plus de deux mille ans.
Le travail de jean lévi réinscrit les textes dans leur contexte historique et culturel et nous permet de comprendre les liens entre l'émergence de la littérature militaire et la situation sociopolitique de la chine de l'époque des royaumes combattants (vème - 3ème siècles avant j.-c.). plus qu'une leçon de stratégie et d'histoire, jean lévi restitue toute la force littéraire et la concision de ces grands classiques et nous donne accès à la sagesse et à l'art de vivre du tao qui nourrit l'ensemble des traités.
Dans une introduction importante et grâce aux notes explicatives qui accompagnent les traités, l'auteur retrace les grandes étapes de la constitution de la pensée chinoise de la guerre, moins exotique qu'on a pu parfois le penser, et qui trouve dans le monde contemporain de surprenants échos.
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La volonté de punir ; essai sur le populaisme pénal
Denis Salas
- Pluriel
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- 3 Décembre 2010
- 9782818501047
Essai sur le durcissement du code pénal. L'auteur montre que les peines de plus en plus lourdes tendent à rompre avec la conception humaniste et réparatrice de la peine. Cette judiciarisation croissante est liée à la nouvelle demande de justice des victimes. Une comparaison avec la situation américaine démontre que cette évolution est encore réversible en France.
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Le duel est la cérémonie politique par excellence en France, le passage obligé de la prise du pouvoir. Entamée sous la Révolution française par l?affrontement Danton-Robespierre, cette cérémonie s?est poursuivie au XIXe siècle par l?opposition entre Victor Hugo et Napoléon III, puis la rivalité Ferry-Gambetta et au XXe siècle à travers les figures de Jaurès face à Barrès, de Blum face à Thorez et bien sûr de de Gaulle face à Pétain, avant de trouver sa consécration dans l?élection du Président de la République au suffrage universel. Un nouveau et dernier chapitre traite du duel - à bien des égards inédit - entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy : deux belligérants plutôt jeunes et inexpérimentés, là où cette cérémonie du pouvoir semblait à chaque fois consacrer l?expérience en politique ; une femme - évidemment la seule de l?ouvrage ; et deux manières de concevoir et pratiquer la politique largement renouvelées. Ce duel marque l?entrée de la politique française dans un nouvel âge.
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La philosophe se demande si la fidélité peut encore être un idéal pour les couples d'aujourd'hui, évitant le double écueil du retour à la fidélité toute extérieure d'antan et celui de la dissociation contemporaine d'avec l'amour. La fidélité authentique, celle qui mène à l'amour, se révèle comme présence à soi et à l'autre et non plus comme un idéal.
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Jean Favier, membre de l'Institut, a été professeur à la Sorbonne, directeur général des Archives de France et Président de la BNF. Médiéviste réputé, il a publié plus de vingt ouvrages connus d'un large public, dont Philippe le Bel, Louis XI, Le Roi René et Pierre Cauchon, tous chez Fayard, ainsi que, dans la collection « Pluriel », De l'or et des épices.Curiosité intellectuelle, maîtrise des techniques de la navigation, mais aussi soif de l'or et des richesses, et volonté d'évangélisation furent à l'origine des grandes découvertes de la fin du Moyen Age. En replaçant cette histoire dans le temps long de l'exploration de la terre par l'Occident, le livre de Jean Favier nous restitue la totalité de l'aventure qui commença dans l'Antiquité avec la mesure de la planète, les intuitions beaucoup plus précoces qu'on ne le croit de sa rotondité, les impulsions politiques et religieuses qui animèrent les premiers grands voyageurs. Il fait revivre le mélange de connaissances, de courage et d'ambition que chacun d'entre eux a dû rassembler : Alexandre, Marco Polo, Vasco de Gama, Christophe Colomb et Magellan, pour ne citer qu'eux, sont les héros de cette histoire passionnante.
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Le bien et le mal ; lettres immorales d'Allemagne et de France
Glucksmann-A
- Pluriel
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- 7 Avril 1999
- 9782012789104
Peut-on penser le mal ? qu'est-ce qui le différencie du bien ? méditations à deux voix, ces lettres philosophiques interrogent les fondements de la morale.
André glucksmann oppose deux traditions. l'une, religieuse, issue du platonisme et reprise par l'idéalisme allemand et ses avatars modernes, part de l'expérience d'un bien et de l'attirance qu'il exerce pour, dans un second mouvement, définir comme mal ce qui manque à ce bien premier. l'autre, humaniste, part de l'expérience du mal et de la répulsion qu'il inspire pour, dans un deuxième temps, déterminer comme bien ce qui résiste à ce mal. tout l'enjeu de la moralité se résume dans l'opposition de deux figures emblématiques : heidegger "berger de l'être", et paul celan "sentinelle du néant". pour andré glucksmann, ce n'est pas l'idée du bien qui introduit l'occident à l'intelligence du monde, mais celle du mal. une brillante analyse, intempestive, où l'intelligence s'allie à une grande générosité.
André glucksmann, philosophe, est l'auteur d'une ceuvre importante. il a publié de nombreux livres, parmi lesquels les maîtres penseurs, grasset, 1977 ; cynisme et passion, grasset, 1981; la bêtise, grasset, 1985 ; descartes, c'est la france, flammarion, 1987 ; le xie commandement, flammarion, 1991; la fêlure du monde, flammarion, 1994.
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Messali Hadj fut le fondateur du nationalisme algérien. Dès 1926, avec l'Etoile nord-africaine et jusqu'au MNA (Mouvement national algérien) en 1954, il n'a cessé d'animer des organisations nationalistes afin d'obtenir l'indépendance de son pays. Après l'insurrection déclenchée par le tout nouveau FLN en novembre 1954, la lutte fratricide entre « messalistes » et « frontistes », au sein même du mouvement de libération, sera extrêmement sanglante, tant en Algérie qu'en métropole, dans l'immigration. Assigné à résidence en France, Messali Hadj perd peu à peu son influence, au point d'être totalement marginalisé et longtemps ignoré de l'histoire officielle algérienne. Pourtant, son rôle fut considérable. En le remettant en lumière, ce livre apporte aussi quelques éléments de réponses à plusieurs questions : comment Messali pensait-il le rapport entre lutte sociale et lutte nationale ? Quelle place accordait-il à l'islam dans la prise de conscience nationaliste ?
Avec cet ouvrage, Benjamin Stora exhume un pan longtemps oublié de l'histoire de la colonisation algérienne et de la guerre d'Algérie. -
Rompant avec le ton de ses précédents essais, André Glucksmann nous livre ici un récit autobiographique où il se plaît à retrouver l'origine de sa révolte dans un épisode de son enfance qui joue le rôle de scène primitive : une colère qui le saisit lorsque, âgé de quelques années, il lance sa chaussure au milieu d'un rassemblement de notables, au lendemain de la guerre, dans une propriété qui accueille des orphelins juifs. Il tente ainsi à travers souvenirs et réminiscences de répondre à la question : comment une rage de môme est-elle devenue colère de toute une vie ? Au passage, il évoque le destin de son père, mystérieusement disparu en mer en 1940 après avoir été membre de l'Orchestre Rouge, et de sa mère, qui retournera vivre en Autriche après la guerre, tandis que lui choisit, enfant encore, de rester en France. Il décline aussi, au fil des pages, les références qui éclairent ses engagements, Hugo et Mallarmé notamment, et revenant sur la publication de La cuisinière et le mangeur d'hommes, en 1976, le sens d'une rupture avec la bienséance philosophique.
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Comment aider l'enfant à devenir lui-même ?
François de Singly
- Pluriel
- Pluriel
- 20 Octobre 2010
- 9782818500101
Professeur de sociologie à Paris-V, François de Singly a publié de nombreux ouvrages, notamment, dans la collection « Pluriel », L'Injustice ménagère et Les Uns avec les autres.François de Singly s'insurge ici contre les propos éducatifs tenus par certains experts, psychologues ou psychanalystes, qui fustigent l'éducation libérale au nom d'une séparation stricte des rôles entre parents et enfants, d'une restauration d'une autorité sans partage et sans explications, d'une conception unilatérale de la transmission et de l'obéissance.À ces injonctions, relayées avec ferveur dans les médias, l'auteur oppose ce qu'il appelle plaisamment le rôle du « parent voyagiste », qui accompagne le voyage de l'enfant vers l'âge adulte. La plupart des parents ne sont pas dépourvus de ressources dans cette tâche, qui reste la tâche fondamentale de toute éducation : conduire l'enfant à l'autonomie.
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Dans le monde juif, la souffrance, ses représentations et sa ritualisation ont façonné au fil des siècles l'histoire d'un peuple et d'une religion, et plus encore l'idée que ce peuple se faisait de son histoire. Ce livre en suit dans la longue durée les méandres. Il y situe l'événement traumatique qu'a été la Shoah, venu réactiver une mémoire « lacrymale » dès lors jamais apaisée. Et Esther Benbassa analyse le lien indissoluble qui s'est finalement tissé entre le génocide et l'Etat d'Israël, sa politisation et sa transformation en une religion civile accessible à tous, un judaïsme « de l'Holocauste et de la Rédemption » la Rédemption étant la création d'un Etat juif lui-même sacralisé.
Au-delà du cas juif, ce livre fournit des clés de compréhension des diverses trajectoires mémorielles et identitaires d'aujourd'hui, aussi nécessaires ou inévitables qu'envahissantes et dont la mémoire du génocide est devenue le modèle. Cet usage de la souffrance comme identité engendre des devoirs de mémoire tyranniques, auxquels Esther Benbassa oppose le droit à un raisonnable oubli qui ne serait pas amnésie, mais confierait à une histoire enfin plurielle et partagée le dépôt de nos passés de souffrances. -
Enfants de la Grande Guerre, les surréalistes ont nourri la folle ambition de
« changer la vie » et de révolutionner toutes les données de l'existence. S'ils n'y sont pas vraiment parvenus, leur oeuvre et leur expérience ont profondément influencé la culture du xxe siècle.
Pierre Daix nous fait revivre les temps héroïques du mouvement : la découverte enfiévrée des écrits de Rimbaud et de Lautréamont, les provocations dadaïstes, l'exploration des limites de la raison. Insistant sur le rôle des femmes et sur les rapports compliqués des premiers surréalistes avec le parti communiste, il restitue les raisons cachées et les secrets des conflits et des crises qui ont agité la vie du groupe depuis sa genèse en 1917 jusqu'en 1932, année de la rupture définitive entre ses deux figures de proue, André Breton et Louis Aragon. -
ISTANBUL AU SIECLE DE SOLIMAN LE MAGNIFIQUE.
Robert Mantran
- Pluriel
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- 13 Novembre 2008
- 9782012794870
Au xvie siècle, à l'apogée de l'Empire ottoman, Soliman le Magnifique entend faire de sa capitale, Istanbul, l'image de sa puissance, la première des villes du Vieux Monde, la manifestation du triomphe de l'islam sur la chrétienté. Le sultan y attire une population très diversifiée, favorise l'activité économique de la cité et fait édifier les mosquées les plus splendides du monde ottoman. Turcs, Grecs, Arméniens et Juifs cohabitent ici sans heurt grâce à l'autorité gouvernementale qui sait imposer à tous le respect des personnes et des lois. Les corporations assurent aux habitants la sécurité matérielle, tandis que les communautés religieuses leur permettent de sauvegarder leur foi, leurs traditions, parfois leurs privilèges. Mais cette structure se trouve, au siècle suivant, dans l'incapacité d'évoluer : l'incurie des dirigeants favorise l'emprise grandissante des étrangers, d'abord sur la vie économique, puis sur la vie politique. Istanbul n'en demeure pas moins la ville fascinante que les voyageurs occidentaux ont célébrée à l'envi et comparée, à son avantage, aux grandes cités de l'Europe.
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Le socialisme français, défini comme un courant politique portant haut les valeurs de la réforme, du mouvement et du progrès, est épuisé.
Il existe aujourd'hui, en 2007, sur la scène politique française, une offre politique riche et cohérente à droite et rien d'équivalent à gauche. en 2003, monique canto-sperber proposait, dans les règles de la libertés, de réconcilier libéralisme et socialisme. elle montrait que l'avenir du socialisme en france dépendait de sa capacité d'intégrer les idées libérales, non par contrainte mais par résolution.
Le libéralisme de gauche reprend et précise ces propos, à partir de la nouvelle donne politique créée par les élections présidentielles de 2007 : le libéralisme ne se réduit pas au libéralisme économique ; la pensée libérale est encore une source d'inspiration politique ; les idées libérales peuvent recevoir une interprétation sociale ; une part d'histoire de la gauche est marquée par la persistance d'une orientation libérale.
Cette orientation n'est ni une nécessité malheureuse ni une compromission. elle doit plutôt être revendiquée car elle correspond à une interprétation de la gauche présente dès son origine et qui incarne aujourd'hui son renouveau possible.
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Comment devient-on français ? Qu'est-ce que français veut dire ? Telle est l'interrogation classique, mais d'une actualité pressante, à laquelle tente de répondre Guy Sorman.
Non de manière abstraite, mais au travers de sa propre expérience.
Cet itinéraire personel traverse les années 1950, 1968, l'ENA, le Paris des lettres et des arts de notre temps, les capitales étrangères : rencontres sérieuses ou drôles, d'interlocuteurs connus ou inconnus.
Ce parcours conduit l'auteur à définir la France par le pluralisme de ses identités, et à redéfinir sa propre philosophie libérale comme une alliance entre la raison des Lumières et les mythes de justice et de nation.