Les petits coins voient converger une partie des grands problèmes du monde.
C'est ce que montre l'ouvrage de Julien Damon qui, en se penchant sur ces nécessités prosaïques que l'humanité pourrait mieux gérer, rend compte d'enjeux sanitaires, écologiques, d'égalité d'une ampleur insoupçonnée. Il rappelle aussi combien notre rapport à cet espace est culturellement varié.
Documenté et illustré, l'ouvrage invite à la création d'un droit aux toilettes qui rendrait l'espace urbain plus amène. Il est aussi une promenade inattendue au cours de laquelle, lectrice et lecteurs pourront croiser un horloger du XVIIIe siècle, Victor Hugo et Jean-Claude Decaux, Staline et Bill Gates, du sordide et de l'engouement, de l'histoire et des politiques publiques, de la tradition et de l'innovation.
Première synthèse des connaissances sur les musiques hip-hop, cet ouvrage mêle résultats d'enquêtes inédites et état de la recherche en sciences sociales. Il révèle l'ampleur des transformations politiques, économiques, sociologiques, géographiques et esthétiques auxquelles elles participent.
Passées en quatre décennies du statut de pratiques artistiques confidentielles à celui de courant esthétique majeur, les musiques hip-hop portent des innovations fondées sur de nouvelles techniques instrumentales (DJing, sampling, etc.) et vocales (interprétations rappées, ragga, human beatboxing, etc.). En tant que musiques de producteurs, elles sont à l'avant-garde des mutations que connaissent les industries musicales sous l'effet de l'informatisation puis de la numérisation de la création. En France comme dans de nombreux autres pays, leur essor a contribué à diversifier les musiques populaires et à en renouveler les pratiques. Pourtant, la valorisation culturelle de ces oeuvres, situées au carrefour de tensions sociales vives, demeure contestée.
Première synthèse des connaissances sur les musiques hip-hop, cet ouvrage mêle résultats d'enquêtes inédites et état de la recherche en sciences sociales. Il révèle l'ampleur des transformations politiques, économiques, sociologiques, géographiques et esthétiques auxquelles elles participent.
Ce livre raconte l'histoire de l'École libre des sciences politiques, fondée en 1872 et connue du grand public sous le nom de Sciences Po dès l'entre-deux-guerres. Lire la suite « Sciences Po méritait son roman vrai. L'expression est de Paul Veyne, qui voyait ainsi l'histoire. Ce livre s'inscrit dans cette lignée lucide. Il repose sur un riche fonds archivistique et iconographique. Il est le produit d'une recherche et de choix qui dessinent une vérité complexe et foisonnante. Ses images aident à rendre l'épopée vivante et plaisante. » Laurence Bertrand Dorléac, Présidente de la Fondation nationale des sciences politiques.
« Ce livre, qui propose un choix de photos exceptionnelles et pour beaucoup inédites, est publié à l'occasion d'une année particulière dans l'histoire de Sciences Po. Récit d'un passé autant que prémices d'une histoire en devenir, ce Roman vrai de Sciences Po incarne la devise du cent cinquantième anniversaire de l'institution: "Aux racines de l'avenir". » Mathias Vicherat, Directeur de Sciences Po
Au-delà d'un débat public qui oscille le plus souvent entre registre laudatif l'EAC serait la solution miracle pour produire les publics de demain mais aussi pour remédier à un lien social défaillant - et registre de déploration les jeunes générations seraient trop éloignées de la culture et de ses lieux, les douze contributions originales de cet ouvrage analyse comment faire d'une utopie administrative et politique, une réalité saisissable par les sciences sociales.
Alors que les premiers projets de rénovation urbaine s'achèvent, un retour sur la mise en oeuvre et les effets d'un programme célébré par tous et une mise en perspective historique sur les effets territoriaux des réformes de l'État des années 2000.
Peintres, sculpteurs, illustrateurs, dessinateurs, graveurs, plasticiens... près de 40 000 personnes sont affiliés au régime d'artistes auteurs et déclarent leurs revenus à la Maison des artistes. Cette population d'artistes a presque doublé depuis le début des années 2000.
Quelles sont les trajectoires artistiques de ces femmes et hommes dont les carrières, pour la plupart, sont marquées par une certaine précarité ? Où vivent-ils, où créent-ils, à qui vendent-ils et comment vient la notoriété et la consécration ?
Ville durable, frugale, sobre, résiliente, intelligente... Face à l'urgence environnementale, partout à travers le monde se multiplient les projets urbains innovants pour réduire la pollution et le gaspillage.
Mais que valent ces expériences à l'échelle de la planète ?
Quelles sont leurs limites ? Est-il possible de rendre une ville durable sans nuire à son voisinage ? Comment détecter les fausses bonnes idées ?
C'est ce à quoi s'emploie cet ouvrage, qui ne se contente pas de dresser un panorama d'expériences pionnières menées dans neuf métropoles de pays industrialisés et émergents, du Nord comme du Sud, mais qui s'intéresse à des procédés d'échelles et de natures très différentes - un objet urbain comme une ville entière - pour tenter d'en dresser le bilan et de discerner des pistes de généralisation.
Le Grand Paris est à la une. Tours, transports, consultation d'architectes, schéma directeur régional, conférence métropolitaine, secrétariat d'État... Cet engouement brouille les cartes d'un dossier vital pour la métropole parisienne et pour le pays. D'où l'utilité de rassembler les pièces du puzzle. Les auteurs proposent un bilan de la situation et un décodage historique, socio-économique et politique des controverses franciliennes. Ils formulent des propositions originales pour un débat, accessible à tous, en vue d'une action publique efficace et démocratique, soucieuse de l'amélioration de la vie quotidienne du Paris métropolitain. Au-delà, ils s'adressent à tout lecteur intéressé par les recompositions des métropoles occidentales.
Née Jadis d'une approche prioritairement esthétique, la notion de patrimoine connaît depuis quelques décennies un développement international considérable et se voit, dans un environnement marqué par la diversification culturelle des sociétés et par la mondialisation, exposée à de nouveaux défis.
Explosion du tourisme de masse, avec pour corollaires l'uniformisation et le mercantilisme, mais aussi affaiblissement du rôle des Etats et primat de l'économique font peser des risques nouveaux sur l'intégrité des objets patrimoniaux, qu'ils soient matériels ou immatériels. Ils doivent aussi être préservés de la menace conjointe du communautarisme et du repli identitaire, afin de demeurer valeur d'échange et de partage.
L'auteur en appelle donc à un nouveau "pacte patrimonial" tant à l'intérieur de chaque société que dans les relations entre pays, avec en balance la délicate question du retour des biens culturels vers leur pays d'origine, qui fait ici l'objet d'une approche engagée.
Les médias sont fondamentaux dans une démocratie. Mais ils se décrédibilisent aux yeux des Français, qui leur reprochent leur manque d'indépendance, leur goût du superficiel et du sensationnalisme, leurs erreurs professionnelles. Le système politique et social tout entier chavire, s'abandonnant à la facilité du spectacle médiatique. Trop de journalistes finissent par trouver normales les curieuses exceptions françaises aux normes éthiques et professionnelles de leur métier. Il est temps de réagir, de comprendre ce qui se passe, et de verser des esquisses de solution au nécessaire débat citoyen sur le rôle de l'information dans notre démocratie.
Le journal télévisé est devenu, pour beaucoup, le moyen d'information privilégié, sans qu'on ait toujours les outils pour le critiquer. Pourtant, les images télévisées nous donnent souvent une impression d'insatisfaction, car la recherche d'audience, la concurrence entre les chaînes ou la volonté de s'approcher de plus en plus du direct absolu ont produit de nombreux dérapages et atteintes à la déontologie. L'auteur livre ici des clés d'analyse pour comprendre les raisons de ces dysfonctionnements et aussi pour échapper à la fascination de l'image télévisuelle, de cette image défilante qui capte l'attention. Il scrute les motivations des journalistes de télévision dans la fabrication de leur journal, notamment leur volonté de séduire, observe les relations conflictuelles mais ambiguës qu'ils entretiennent avec le pouvoir politique ; enfin, par une étude attentive des reportages, soigneusement décryptés, il repère la logique des représentations sociales et politiques délivrées. Le fil conducteur de cette analyse est le rôle de gestionnaires de l'accès à l'espace public que les journalistes de télévision s'auto-attribuent. Cela les oblige à entrer dans une étroite interaction avec les élites politiques, tout en veillant à ne pas se couper de leurs publics. Pareil grand écart les conduit à adopter des dénominateurs communs minimaux dans leur présentation des faits. Ils puisent alors dans les catégories de jugement du sens commun et dans les ressources du genre narratif : valorisation de l'émotion, mise en récit des reportages, recours à une psychologie expéditive, traitement de l'information particulièrement réducteur... Bien évidemment, l'image donnée de la politique s'en ressent lourdement, et les conclusions de cet ouvrage doivent être prises en compte dans la façon de concevoir notre démocratie, de plus en plus médiatique.