Ce livre ne raconte pas l'histoire de Joseph Conrad mais celles des travailleurs et des asservis qu'il a côtoyés tout au long de son singulier périple : les serfs de l'Empire russe, les salariés et les matelots des empires français et britanniques, enfin les marins, les esclaves et les immigrés d'un océan Indien battu par les moussons. Le voyage avec l'écrivain se termine au Congo où les violences extrêmes perpétrées à l'encontre des populations indigènes côtoient la peur, la solitude et la quête effrénée de profit des compagnies.
Prenant appui sur ce périple, Alessandro Stanziani fait oeuvre d'historien, celle de la difficile conquête de la liberté en général, et de la liberté au travail en particulier.
Le monde est en train de basculer dans un avenir hostile. Notre obstination à tirer profit de la planète au-delà des limites supportables par son écosystème a déclenché des effets indirects si dramatiques que la crise climatique menace désormais notre existence.
Nous avons nié cette réalité. Nous avons ignoré ou accueilli avec lassitude les signaux d'alarme des climatologues, refusé de remettre en cause le dogme de la croissance et l'obsession consumériste. Nous devons maintenant en mesurer les conséquences pour le XXIe siècle et agir afin de tirer le meilleur parti de l'inéluctable.
Un propos courageux, un livre d'utilité publique.
« Listen to this Requiem and weep, if it helps. False hope is as dangerous as despair. » Tim Jackson
Le lobbying des grandes entreprises est-il assez puissant pour faire pencher les décisions politiques en leur faveur ? L'exemple des « géants » américains et européens de l'aviation civile ou des télécommunications face aux objectifs de libéralisation mondiale de ces secteurs montre au contraire que ces entreprises se sont, de façon surprenante, adaptées aux objectifs des politiques : elles ont fini par soutenir la libéralisation, au risque de mettre en péril leurs positions dominantes sur les marchés nationaux.
Loin de dicter aux États la marche à suivre ces vingt dernières années en matière de libéralisation, plus incertaines que l'on imagine quant à leurs préférences et à leurs intérêts économiques sur ce sujet, ces entreprises ont défini leurs choix en fonction du contexte institutionnel et politique national.
Que ces décisions se révèlent favorables à l'intérêt général ou non, l'arbitrage ultime est revenu aux décideurs politiques et administratifs, ces derniers exerçant un « lobbying à rebours » sur les entreprises. Telle est la thèse iconoclaste de ce livre qui permet de mieux appréhender succès, limites et influence réelle du secteur privé sur les politiques publiques. Une passionnante histoire de la libéralisation des services, écrite dans un style alerte.