20&21. Revue d'histoire privilégie l'histoire contemporaine, de l'affaire Dreyfus à nos jours, et fait jouer le rapport entre le présent et le passé. S'appuyant sur un réseau d'auteurs essentiellement universitaires, elle couvre les principaux champs de la recherche historique : politique, social et économique, offrant ainsi une approche historique complète et rigoureuse.
Au sommaire de ce varia, l'enquête menée dans quatre écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE) par Ludivine Balland et Marie David montre que l'enseignement y poursuit des finalités sociales et politiques plutôt que la transmission d'une discipline en tant que telle. À travers deux enquêtes, l'une ethnographique, l'autre par entretiens, Jean-Baptiste Comby et Hadrien Malier s'intéressent aux manières dont différentes fractions des classes populaires s'approprient les enjeux écologiques. À l'autre extrémité de l'échelle sociale, Marion Demonteil se penche sur les motivations d'un ensemble très divers de haut.es fonctionnaires pour comprendre comment ils et elles organisent leur fin de carrière ; elle révèle les désajustements, voire les rébellions, que certain.es envisagent à l'égard de leur institution d'appartenance. Camille Dupuy revient pour sa part sur la création et le fonctionnement du premier syndicat regroupant les travailleurs et travailleuses du champ associatif et décrypte tout un ensemble de transformations qui lui sont propres. Enfin, l'enquête ethnographique de Madlyne Samak met au jour les conditions nécessaires pour qu'agriculteurs et agricultrices puissent rompre avec l'activité traditionnelle et se convertir à la production bio. La rubrique « En lutte » présente un rapport du Comité national ainsi qu'une tribune des directeurs et directrices d'unités sur l'HCERES.
Raisons politiques est une revue de théorie politique dont l'identité tient à l'articulation qu'elle propose entre les sciences sociales et la philosophie pour éclairer les questions politiques contemporaines.
Ce que les migrations vers les outre-mer font à la blanchité-Fonctionnaires métropolitain·es à Mayotte & construction de la blanchité dans l'État postcolonial-La construction paradoxale de la blanchité des jeunes Français·es de l'Hexagone-Transformation des identifications raciales en Martinique sous l'effet des migrations vers la France hexagonale Lire la suite Ce dossier aborde les migrations vers les outre-mer à la lumière de deux champs de travaux peu connus en France : d'une part, ceux sur l'expatriation et les migrations privilégiées, qui se sont intéressés aux titulaires de passeports des Nords résidant dans des sociétés des Suds ; d'autre part, ceux sur les rapports sociaux de race consacrés à la blanchité. En saisissant les outre-mer dans leur dimension ambivalente entre Suds globaux et départements français, l'étude de ces migrations permet non seulement d'interroger les oppositions entre l'international et le national, entre les migrations et les mobilités professionnelles, entre les expatrié·es et les métropolitain·es, mais aussi d'analyser les recompositions et redéploiements de la blanchité dans des sociétés majoritairement non blanches et dans l'espace impérial français.
Une " ombre portée ", nous dit littré, c'est "toute ombre qu'un corps projette sur une surface et l'imitation qu'on en fait dans un dessin ".
Le " corps ", ici, c'est l'événement de mai 68 lui-même, dans sa polyphonie et sa cacophonie, ses promesses et ses échecs. la " surface " ? la société française depuis 1968. mais aussi une france prise sous l'effet, antérieur aux " événements " eux-mêmes, de ces " sixties ", si vivaces en mémoire aujourd'hui. l'" imitation " ? c'est le souvenir, médiocre ou exalté, la reconnaissance difficile ou la célébration à tout hasard d'un mai toujours jalousement évoqué.
Le " dessin "oe c'est le travail de l'historien. celui-ci porte, dans ce dossier, sur la jeunesse, la politique et le travail ; la dérision, la presse, le corps et la culture ; la génération, enfin : autant de marques et de traces, remises en situation historique.
Depuis près d'une décennie, la controverse sur l'identité nationale déchire les familles politiques, divise le monde intellectuel et embrase la société française. La généalogie de cette obsession identitaire est peu connue. Elle est pourtant révélatrice d'une histoire oubliée, lorsque dans les années 1980, l'ambition politique de dire la France faisait rimer culture et identité nationale.
Comment la culture est-elle devenue à cette époque un enjeu majeur, jusqu'à constituer le socle du récit national ? Tirant un fil qui revisite les grandes heures de la politique culturelle sous François Mitterrand, remémore le combat contre l'antiimpérialisme américain, traverse les politiques du « droit à la différence » et leur remise en cause pour s'achever avec la bataille de l'exception culturelle en 1993, Vincent Martigny ressuscite l'atmosphère d'une décennie cruciale pour déchiffrer les querelles contemporaines de l'identité.
Ce numéro est entièrement consacré à l'oeuvre scientifique et politique de William Edward Burghardt Du Bois (1868-1963), l'une des plus grandes figures de l'histoire noire américaine. Premier Noir à obtenir un doctorat à Harvard, il est à l'origine des premières recherches sociologiques et historiques sur la communauté afro-américaine.
Ce numéro étudie la façon dont Du Bois a pensé et travaillé la relation entre question raciale et sciences sociales. À partir de six articles originaux, ce dossier met en lumière les instruments de connaissance des mécanismes de domination sociale et raciale mis au point par Du Bois en faveur de la justice, de l'action et de l'émancipation politiques.
Dossier spécial "Intersectionnalité" Forgé par la juriste Kimberlé W. Crenshaw à la fin des années 1980, la notion d'intersectionnalité provient du black feminism, le mouvement féministe africainaméricain qui émerge durant les années 1970. L'ambition est de lutter contre les oppressions de classe, de race, de sexe et de sexualité, et d'analyser l'effet produit par leurs imbrications.
Les sciences humaines et sociales françaises mobilisent de plus en plus l'intersectionnalité en tant qu'outil théorique depuis le début des années 2000. En suscitant de nouveaux questionnements à l'articulation des dominations, cette approche enrichit et renouvèle l'histoire du 20e siècle, comme le montre ce numéro spécial.
La Revue française de sociologie entend montrer la part que les travaux de sociologie prennent à la connaissance du monde social. Son but est de diffuser une production sociologique de qualité en faisant place aux divers courants théoriques et méthodologiques.
Qu'ils soient agents de maîtrise, responsables d'équipe ou chefs de service, quel est aujourd'hui le travail des managers de proximité? Quels sont leur statut, leur profil et leur place dans les entreprises? Au-delà de la figure du «petit chef» ou de celle du gestionnaire éloigné du terrain, Sociologies Pratiques s'intéresse au rôle d'interface, d'organisation et d'articulation qu'ils assurent quotidiennement auprèsde leur équipe, l'objectif étant de saisir au plus près la réalité de leur travail et de rendre compte des enjeux, bien souvent invisibles, auxquels ils sont confrontés.Ce numéro a bénéficié d'une aide de la MSH Paris-Saclay.
Archives Nouveaux fonds aux Archives nationales Patricia Gillet - Les archives apostoliques du Vatican Bruno Poucet - L'accès aux archives suisses et étatsuniennes Pierre AbramoviciAvis de recherches Les mémoires musulmanes de l'Europe (16e-21e siècle) Ana Struillou - Pif Gadget et compagnie Denis Jallat - Collecter les confinements: pour qui, pourquoi? Justine Bohbote et Baptiste RoellyImages, lettres et sons È morto Verdi! Antonin Durand - Le Nord-Pas-de-Calais dans la main allemande Rudy Rigaut - Dessiner l'inimaginable: le roman graphique Wannsee Stéphanie Krapoth - Le «Che» en BD Rafael Pedemonte20 & 21 signaleLibrairie Pouvoir (d')informer - Luttes en tous genres - Ordres et désordres - Révolutions - Histoires de mémoires - L'international vu d'en bas - Partir, revenir - Folies meurtrières
Quelle est aujourd'hui la situation du monopole de la violence légitime prêté à l'État? Les auteur?es des quatre contributions réunies ici s'inscrivent dans une approche de sociologie de l'international pour décrire, à partir d'enquêtes empiriques précises, certaines politiques non seulement de mise en oeuvre mais aussi de prévention de la violence: lutte contre le financement de la criminalité et du terrorisme, peine de mort aux États-Unis, guerre en Afghanistan, politiques de sorties de conflits. Plus précisément, ils et elle interrogent les relations, tant de collusion que de collision, qui se tissent entre les différents espaces sociaux contribuant au gouvernement de cette violence légitime. Ils et elle explorent ainsi les interactions et interdépendances entre administrations nationales ou internationales, secteurs bancaire, pharmaceutique, universitaire, ONG, et montrent comment, dans ces configurations complexes, se façonne le rôle de l'État et se consolident des (re)définitions de la violence (il)légitime.
Sous l'effet de plusieurs évolutions, la catégorie des «professionnels de jeunesse» s'apparente en France davantage à une constellation d'acteurs hétérogènes qu'à un groupe professionnel homogène. Ce dossier invite à réfléchir sur les dynamiques de recomposition de leur rôle et de leur acti vité. Entre territorialisation de l'action et nouvelle gestion publique, entre «nouveaux» problèmes et risques sociaux et modifi cation des référentiels d'intervention, ces professionnels font en effet face à des demandes sociales et politiques aussi disparates que fluctuantes.Les articles réunis ici analysent ces ajustements davantage contraints que choisis en s'intéressant à des professionnels comme les animateurs socio culturels, les intervenants sociaux ou encore les ludothécaires.
Dans ce numéro, le caractère pluridisciplinaire de la revue s'affine avec des contributions issues de plusieurs domaines des sciences humaines et sociales : sociologie, histoire, science politique, droit notamment. Les Champs de mars défendent en effet une approche globale du phénomène guerrier, considérant les études sur la guerre et la paix comme un domaine de recherche transdisciplinaire et transversal, qui privilégie l'étude de l'objet "guerre" plutôt qu'un ancrage disciplinaire spécifique.
Tout au long du xxe siècle, l'armée s'est imposée comme une institution quasiment incontournable pour les jeunes Français. Aujourd'hui, si le service militaire a disparu de l'horizon des jeunesses masculines, l'armée reste une institution largement présente dans l'espace des possibles professionnels d'un nombre important de jeunes hommes et femmes : avec plus de 20 000 recrutements annuels, l'armée attire et retient des jeunes de profils sociaux et scolaires variés.
Qui sont ces jeunes aujourd'hui volontaires pour rejoindre les rangs de l'institution ? Quelles sont les perspectives professionnelles et le format des "carrières" militaires des soldats et de leurs cadres ? Par ailleurs, l'armée participe aussi aux politiques d'insertion avec le service militaire adapté outremer ou le récent service militaire volontaire. Ce numéro d'Agora dresse un tableau inédit des jeunes engagés aujourd'hui (leur régime de formation, d'emploi et d'encadrement), mais aussi des ambitions tout à la fois professionnelles, morales et symboliques que nourrit l'institution à l'égard de certaines classes de "jeunes" .
Raymond Aron et son héritage-La « théorie politique »-Back to Basics-Bilan raisonné de la sociologie électorale en France-Sociologie politique de l'action publique-propositions pour des analyses processuelles et relationnelles des contributions de l'État aux (dés)investissements politiques-La quête inachevée de la singularité disciplinaire Lire la suite Dédié à Jean-Luc Parodi, ancien directeur de publication de la RFSP récemment disparu, ce numéro fête le 70e anniversaire de la revue. Afin de retracer au mieux l'histoire de la science politique, de ses grands sujets et de ses controverses savantes, sept articles publiés dans la RFSP entre 1951 et aujourd'hui font l'objet d'une relecture. D'autres rubriques (« Fragments d'une archive éditoriale », « Rebonds bibliographiques ») poursuivent la quête réflexive qu'autorise ce détour par le passé de la revue la plus ancienne de la science politique française. Une dense chronique consacrée aux approches historiques du politique complète cette livraison exceptionnelle.
Depuis plus de vingt ans, le football est un champ historiographique à part entière.
Conviés par les travaux pionniers d'Alfred Wahl, stimulés par le retentissement des heurs et malheurs de l'équipe de France, de nouvelles générations de chercheurs français ont consacré thèses, livres et colloques au ballon rond. Les articles de Bruno Dumons, Marion Fontaine, Paul Dietschy, Fabien Archambault et Julien Sorez donnent un aperçu des histoires politique, sociale et culturelle que l'objet football invite à écrire.
Loin d'être un prétexte, l'étude du people's game permet d'aborder de manière renouvelée les cultures ouvrières, les transformations de l'espace urbain ou encore les relations internationales.
Plus que tout autre continent, l'Afrique est victime de la crise environnementale : pillage des ressources, privatisation de l'espace, pollution sans législation, etc. Il est admis que les mouvements sociaux africains sont impuissants à freiner cette crise. À contre-courant de ces positions, ce numéro présente un panorama inédit de l'écologie politique en Afrique. Il montre un continent où la faiblesse des moyens dont disposent les mouvements écologistes et les pressions exercées par les organisations internationales ne réduisent pas la portée des initiatives environnementales. Celles-ci ouvrent des champs d'action novateurs en intégrant questions d'écologie et émancipation sociale.
Raisons politiques est une revue de théorie politique dont l'identité tient à l'articulation qu'elle propose entre les sciences sociales et la philosophie pour éclairer les questions politiques contemporaines.
Dédié à Guy Michelat (1933-2021), ce numéro s'intéresse aux méthodes mixtes, qualitatives et quantitatives, utilisées dans la recherche en science politique. Le dossier qui lui est consacré vient combler un manque criant dans la littérature, notamment francophone, sur une hybridation méthodologique qui est pourtant au coeur des pratiques scientifiques de nombreux politistes. Une chronique bibliographique portant sur la théorie politique complète cette livraison estivale.