Ouvrage de référence indispensable au voyageur et outil de travail précieux pour l'amateur, le Dictionnaire de mythologie égyptienne donne les clefs du monde fabuleux de la religion égyptienne antique.
Durant 5000 ans, l'Égypte adora un panthéon extraordinaire. D'Anubis au concept d'éternité, d'Horus au Livre des mort, d'Osiris à Thot, pour naviguer dans la mythologie égyptienne, si complexe, il est nécessaire de disposer d'un outil d'expert, mais adapté au grand public. Multiples et variées, les divinités égyptiennes sont difficiles à classer de façon précise car les croyances religieuses sont complexes. Elles ont évolué avec le temps et ont souvent des localisations géographiques différentes : Amon est par exemple adoré dans tout le pays au contraire d'autres dieux qui ne sont célébrés que localement.
Isabelle Franco nous propose un dictionnaire où chaque divinité bénéficie d'une notice claire et complète... Même les dieux rarement évoqués sont ici repris.
Le dictionnaire détaille également les villes dans lesquelles se trouvent les sanctuaires, les attributs des divinités, les animaux les incarnant ; chacun jouissant d'une entrée spécifique. Une liste des termes en hiéroglyphes permet au spécialiste de travailler et à l'amateur de se repérer dans ses visites de sites et dans les musées.
Avant les Mémoires de guerre, 1919-1945 ( « Texto », 2013) qui portent sur la Seconde Guerre mondiale, Winston Churchill a rédigé au début des années 1920 The World Crisis : de prodigieux mémoires sur la Grande Guerre. Churchill lui-même considérait que Les Mémoires de guerre étaient en quelque sorte la suite de La Crise mondiale, « une continuation de l'histoire de la Grande Guerre, telle que je l'ai exposée dans The World Crisis. Pris dans leur globalité, ils constituent la narration d'une nouvelle guerre de Trente Ans. » La Crise mondiale propose la même méthode : Churchill se fait le chroniqueur des événements qui ont bouleversé le monde pendant la Première Guerre mondiale. Il en est le témoin et l'un des acteurs principaux.
Lorsque paraissent les deux premiers volumes de La Crise mondiale, au printemps et à l'automne 1923, l'écrivain Winston Churchill est bien plus populaire en Grande-Bretagne que le politicien. Ces Mémoires connaissent immédiatement un grand succès - la Grande Guerre est encore dans tous les esprits (elle n'est achevée que depuis 5 ans) - et traitent d'une période pendant laquelle Churchill est ministre. Ils donnent donc au lecteur un aperçu sans précédent des coulisses du conflit. En tant que Premier Lord de l'Amirauté, Churchill se trouve alors au coeur des affaires internationales, au plus près des leaders politiques et militaires du temps.
Outre le style de Churchill, que l'on a toujours plaisir à redécouvrir et à lire, La Crise mondiale est un document irremplaçable : à l'appui d'une documentation considérable, Churchill livre sa vision de la Grande Guerre. On y retrouve des jugements bien tranchés sur les politiciens et les militaires de l'époque, une ampleur de vues stupéfiante, un ton épique, un style admirable et un humour omniprésent. Il se met aussi en scène, ce que résuma perfidement Arthur Balfour pour qui La Crise mondiale n'est autre que « la brillante autobiographie de Winston déguisée en histoire de l'univers ».
Pourquoi et comment les hommes combattent-ils ? Quel est le sens de la guerre ? Cette expérience humaine incomparable est ici analysée avec lucidité et humanité. Plus qu'un livre de témoignage, il s'agit ici de " penser la guerre ", de penser en temps de guerre, malgré la violence et la mort.
Un matin de 1941, J. G. Gray apprend en même temps qu'il est nommé docteur en philosophie et incorporé dans l'armée. Durant quatre années, combattant en Afrique du Nord, en Italie et en France, il notera dans un carnet ses impressions. Quatorze ans plus tard, en se replongeant dans ses notes, il médite sur ce qu'il a vécu et nous livre une analyse pleine d'humanité, sans rien occulter de l'impact réel qu'eut la guerre sur les hommes en général et sur lui en particulier. Loin de seulement vivre l'expérience de la guerre, il cherche à la comprendre et à transposer par écrit ce qu'il en retire.
Il nous livre ce que fut le quotidien d'un jeune appelé : passage de l'état civil à celui de combattant, loyauté avec ses compagnons d'armes, tendance à déshumaniser l'ennemi, sentiment d'exaltation et même de libération lorsque les hommes se jettent ensemble dans la bataille, moment que, paradoxalement, ils ne voudraient pas avoir manqués. Cette invitation à nous défaire de la justification morale offerte aux soldats par leurs victoires sur les totalitarismes nous pousse à réexaminer l'expérience de guerre en ne niant aucune réalité et à comprendre pourquoi " bien des gens craignent autant aujourd'hui une voie vide et morne qu'une grande guerre " (Hannah Arendt).
Leur histoire commence peu après la découverte du Nouveau Monde. Ces aventuriers venus d'Europe, attirés par l'or transporté par les galions espagnols de retour d'Amérique, établirent d'étranges colonies dans les îles des Caraïbes, particulièrement à la Tortue et à la Jamaïque.
Tantôt corsaire, lorsque mandatés par leur souverain, tantôt pirate, donc pillant pour leur propre intérêt, ces hommes sont connus dans l'Histoire sous le nom de flibustiers. Pendant près de quatre siècles, pillant et massacrant au gré de leur quête de trésor, ils firent régner la terreur sur ces rivages lointains.
Traînant souvent la réputation de brutes sanguinaires, voleurs sans scrupules, violents et cruels, mais non dénués de talent, les flibustiers écumèrent la mer caraïbe et le golfe du Mexique à la recherche de butin. C'est précisément leur fabuleuse et fascinante épopée que Georges Blond narre ici avec verve. Avec lui, nous suivons les destins de ces chasseurs de trésors, parmi lesquels Henry Morgan au XVIIe siècle et le Français Jean Laffite au XVIIIe siècle.
Toujours redoutées, souvent dénoncées et parfois brillées, les sorcières hantent l'imaginaire occidental. Elles sont de tous les âges. Les Grecs avaient les leurs et nos sociétés contemporaines continuent d'en cultiver l'image. Mais que sait-on vraiment des sorcières et de leurs charmes ? Quelles fonctions leur ont été attribuées ? Et surtout, quelles représentations a-t-on projetées sur ces créatures surnaturelles, tour à tour magiciennes, fées ou diablesses ? Colette Arnould retrace ainsi l'étrange histoire de la sorcellerie depuis l'Antiquité jusqu'au XXe siècle, depuis les magiciennes Médée et Circé jusqu'aux adeptes contemporains du satanisme. S'appuyant sur des exemples tirés de la littérature autant que sur les grands textes sacrés ou les sinistres manuels de l'Inquisition, l'auteur éclaire le monde des peurs ancestrales. Ce panorama exhaustif dépasse alors largement la simple chronique : au fil des pages se profilent quelques grandes questions telles que la place des femmes dans la société, la tolérance ou la fascination pour le mal et la violence. Autant de sujets d'une actualité inquiétante.
Comment les francs-maçons allemands ont-ils réagi à la prise du pouvoir par les nazis ? Himmler et son Ordre noir s'inspiraient-ils de la franc-maçonnerie ? Arnaud de La Croix propose une enquête approfondie qui met en lumière l'un des épisodes les plus mystérieux de la Seconde Guerre mondiale.
À l'appui d'une documentation foisonnante, d'archives et de journaux intimes, l'auteur remonte aux sources de l'idéologie nazie. Il aborde aussi bien la passion des nazis pour l'ésotérisme et les sociétés secrètes que la " chasse " dont les francs-maçons furent les victimes. En effet, convaincus qu'une " direction juive " est à la tête de la franc-maçonnerie, les nazis jugent qu'elle est le vecteur de la pernicieuse influence des Juifs. Dès lors, il leur faut la détruire. Néanmoins, les francs-maçons ne sont pas tous écartés du pouvoir. Pour preuve, le docteur Hjalmar Schacht, grand financier et maçon, qui accompagna le régime comme ministre et redressa l'économie du Reich.
Créée à l'origine pour résoudre le problème que posait la présence de milliers de juifs en Espagne, l'Inquisition pris de multiples formes pour imposer un pouvoir qui s'éteindra définitivement en 1834.
En 1480, l'Espagne crée l'Inquisition, destinée à expulser les juifs et les nouveaux convertis dont on pense qu'ils n'ont pas renié leur foi hérétique. Elle s'attaquera donc successivement aux juifs, aux luthériens, aux Illuminatis, aux protestants, aux sorcières et aux personnes soupçonnées de mauvaises moeurs. Pour cela elle met en place sous l'impulsion de Ferdinand d'Aragon et d'Isabelle de Castille, un véritable appareil d'État, avec à sa tête l'inquisiteur général assisté de son conseil qui missionne des inquisiteurs dans les districts où l'accusateur public, les personnels subalternes et bénévoles mettent en place la répression. Elle aboutit à l'arrestation, à la suite de laquelle la torture est utilisée de façon quasi systématique et au procès.
Au-delà de cette action brutale sur les personnes, l'Inquisition agit sur l'économie en expulsant d'Espagne une partie des forces vives, sur la pensée en mettant à l'index et en détruisant les livres consacrés aux religions autres que catholique ou les traités scientifiques au cours d'autodafés.
Si les rois d'Espagne ont utilisé l'Inquisition comme un instrument de leur pouvoir, elle fut tout autant au service de la Papauté. Cette confusion du temporel et du spirituel fera de l'Inquisition le complément du pouvoir politique.
Elizabeth II a incarné l'odyssée de la vie britannique au XXe siècle, tout en gardant intact le prestige de la monarchie. Longtemps correspondant pour Le Monde à Londres, Marc Roche retrace plus de soixante ans de règne d'une personnalité incroyablement forte.
On découvre ainsi, au côté de son père Georges VI, l'éducation de la little princess, son apprentissage du métier royal, son engagement comme conductrice de camion au service des armées en 1944, son mariage avec Philip Mountbatten en 1947 et son accession précoce au trône en 1952, guidée par son Premier ministre et mentor William Churchill.
Dédier sa vie à la monarchie, un engagement auquel elle ne faillira jamais, même lorsque les crises le menaceront : les frasques de sa soeur Margaret et celles des enfants Windsor, sans oublier l'affaire Diana qui ébranla son image. Avec le règne d'Elizabeth, on découvre aussi la médiatisation de la monarchie, depuis la retransmission télévisée de son sacre jusqu'aux unes des tabloïds (mariage de Charles et Diana, liaison avec Camilla, mariage de son petit-fils William avec Kate Middleton).
Marc Roche nous fait pénétrer dans le quotidien de la reine à Buckingham Palace, au château de Windsor à Londres ou dans sa résidence estivale écossaise de Balmoral et tente de décrypter la femme derrière le masque des conventions. Alors qu'elle atteint en 2016 ses 90 ans, la reine Elizabeth aura marqué la monarchie britannique à jamais et sa popularité n'aura jamais faibli.
21 janvier 1793, Louis XVI est guillotiné place de la Révolution : la Terreur s'installe en France, féroce, implacable avec la loi des suspects du 17 septembre. Pendant plusieurs mois, Paris va vivre au rythme sinistre des charrettes qui se succèdent place de la Révolution ou place du Trône Renversé. Ceux qui sont ainsi conduits à l'échafaud n'ont souvent été jugés que quelques heures plus tôt par le Tribunal révolutionnaire.
La dernière lettre est celle qu'ils trouvaient la force d'écrire à leurs proches dans ces derniers instants, mais qui était automatiquement interceptée par la bureaucratie révolutionnaire et n'atteignait jamais son destinataire. Éparpillées dans diverses séries des Archives nationales, ces lettres constituent un document exceptionnel aussi bien sur la vie quotidienne dans les prisons de la Terreur que sur la sensibilité collective de tous ces hommes et de toutes ces femmes face à la mort.
À travers leurs lignes percent tour à tour résignation, courage, rancoeur, désespoir, peur : nous avons là une véritable palette des sentiments. L'émotion est derrière chaque phrase, chaque mot.
On n'imagine plus aujourd'hui un passionné d'égyptologie n'ayant pas lu le « Hartleben ». Cette biographie incontournable, consacrée par H. Hartleben à celui qui rendit à l'Egypte et à l'humanité des millénaires d'Histoire, demeure le livre de référence absolu, le classique ayant inspiré ces dernières années tous les ouvrages parus sur le père de l'Égyptologie.
Pour comprendre la vie et l'oeuvre de « l'honnête homme et du savant créateur », aucun texte en effet n'est plus complet, plus dense que celui-ci, sans doute parce qu'il s'appuie sur l'essentiel : les propres écrits du premier déchiffreur des hiéroglyphes. Champollion a montré au monde stupéfait que l'impossible était possible. Ces pages, bien sûr, nous le disent, mais elles nous en apprennent bien davantage encore sur l'enfant né le 23 décembre 1790 au pays des terres et des pierres, à Figeac en Quercy. Elles vont tout à la fois au coeur d'un être d'exception, d'une oeuvre incomparable, d'une époque encore éclairée par les heures de la Révolution, de l'Empire et de la Restauration.
Grâce à H. Hartleben qui a su remonter à la source d'une vocation prophétique pour brosser avec ferveur l'émouvant portrait d'un génie. Voici, de nouveau vivant, Champollion qui se dresse devant nous.