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JEAN BOURDIER
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Dès sa conception, une nuit de 1951, la petite Ruby Lennox a senti qu'on se serait bien passé d'elle... Ce qui ne l'empêche pas de nous raconter, avec un humour et une lucidité féroces, l'histoire des siens - une famille anglaise moyenne, mais tout sauf ordinaire, dont notre jeune narratrice est bien décidée à dévoiler les secrets.
Acclamée dans le monde entier comme un chef-d'oeuvre, cette saga familiale haute en couleur retrace la vie de quatre générations d'hommes et de femmes qui traversent deux guerres mondiales, des couronnements, des drames et du bonheur, dans l'Angleterre du xxe siècle. -
Avec son magistral Stalingrad, rapidement devenu un best-seller mondial, Antony Beevor avait réussi à donner toute son ampleur tragique à l'une des plus terribles batailles de l'histoire de l'humanité.
Le récit de la chute de Berlin, qui consacre, en 1945, l'effondrement du Troisième Reich et du rêve hitlérien de domination mondiale, était, comme il le souligne dans sa préface, la suite logique de cet ouvrage, en même temps que l'évocation d'un drame humain à peu près sans précédent.
C'est, en effet, avec une terrible soif de vengeance, après les exactions commises par les Allemands en Russie, que l'Armée rouge atteint les frontières du Reich puis s'approche inexorablement de Berlin, devenu pour elle « l'antre de la bête fasciste ». Et cette vengeance sera effroyable : villes et villages anéantis, civils écrasés par les chenilles des chars, viols et meurtres en série, pillage systématique. Des centaines de milliers de femmes et d'enfants vont périr, souvent de faim ou de froid, et plus de sept millions de personnes s'enfuiront vers l'ouest pour tenter d'échapper à la mort et à la terreur.
Mais, en même temps qu'il est assailli par un ennemi à l'incroyable férocité - encore que quelques traits d'humanité viennent parfois éclairer une fresque digne de Goya -, le peuple allemand est souvent sacrifié par des gouvernants que l'orgueil et le fanatisme conduisent à l'aberration la plus meurtrière.
S'appuyant sur des archives souvent inédites, Antony Beevor nous livre non seulement un document historique capital, mais aussi un grand récit tragique et poignant, où l'on voit se déchaîner, portées à leur paroxysme, toutes les passions humaines, où l'orgueil rejoint la folie, la ruse côtoie la bêtise, l'héroïsme cohabite avec la peur, l'abnégation avec la cruauté. -
La bataille de Stalingrad, qui commença le 23 août 1942, fut sans doute le tournant psychologique de la Seconde Guerre mondiale. Parce que la grande ville industrielle sur la Volga portait son nom, et parce qu'une victoire allemande aurait loupé la Russie en deux, Staline décréta : « Pas un pas en arrière ! », et veilla à ce que le NKVD fasse respecter sa consigne à la lettre. S'ensuivirent quatre mois de guerre urbaine impitoyable qui se terminèrent par l'encerclement et la reddition de la 6e Armée de la Wehrmacht. Cette bataille et ses retombées coûtèrent la vie à 500 000 hommes de part et d'autre et firent le double de blessés, sans compter les victimes civiles, innombrables.
Stalingrad est le livre référence sur le sujet. Parfaitement documenté et enrichi des témoignages de nombreux survivants, il fait vivre au lecteur cette « mère de toutes les batailles » au plus près de l'action, du « Wolfschanze » de Hitler en Prusse-Orientale aux lignes de front, qui bougeaient sans arrêt et qu'on se disputait à la grenade, au lance-flammes et au corps à corps.
Stalingrad a été publié pour la première fois en français en 1999. Cette « édition des 20 ans » intègre nombre d'ajouts et de corrections apportés au texte par l'auteur au fil des années, ainsi qu'un avant-propos inédit, écrit spécialement pour la réédition française, fourmillant d'anecdotes et racontant notamment comment il put avoir accès à des archives russes inaccessibles avant la Perestroïka, et qui furent mises sous embargo par le Kremlin peu après la publication du livre.
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A six ans, tandis que l'Angleterre s'incline devant le roi George VI décédé, Mary Ward, fille d'un fermier du Suffolk, comprend que, malgré les apparences, elle n'est pas une petite fille. Dès lors, elle s'efforcera de devenir Martin, un garçon hardi, tendre et viril. Au fil des années, elle poursuit son rêve, du Suffolk à Londres, de l'Angleterre des Beatles à l'Amérique profonde. Rêve impossible ? Peut-être.
Mais ceux qui l'entourent, de sa grand-mère, morte en planeur, à Walter, le garçon boucher qui veut devenir chanteur de country, ne sont-ils pas eux aussi à la recherche de leur royaume interdit ?
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En 1934, quand paraît en Grande-Bretagne ce Journal d'un voyageur, Aldous Huxley est déjà l'auteur du cé- lèbre Meilleur des Mondes. Écrivain réputé pour son iro- nie et son scepticisme, il mène alors une vie dans la plus pure tradition oxonienne : voyages, réflexion, plaisir.
Avec Des Caraïbes au Mexique, il s'embarque à bord d'un paquebot puis d'un bananier et s'abandonne au discret roulis de la digression. Laissant à quai tous les clichés du kitsch et de l'exotisme en lin blanc, il part à la dé- couverte de l'Amérique centrale. Il se passionne pour la civilisation maya - celle du death-appeal qu'il oppose à la nôtre, celle du sex-appeal - étudie l'art indien, dé- nonce la montée du nationalisme - l'une des obsessions récurrentes de toute son oeuvre - lit des livres d'an- thropologie, prend le train et l'avion sous un soleil de plomb. Et trouve même l'occasion de s'arrêter à Oaxaca dont Malcom Lowry fera le purgatoire de l'alcoolisme.
Huxley prend du recul, renverse les perspectives, esca- lade les montagnes, s'interroge sur la modernité. Vision du monde au-dessus du volcan.
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L'automne 1991 est superbe dans l'Atlantique Nord, au large des côtes de Nouvelle- Angleterre : une véritable fin d'été indien. Mais dans les derniers jours du mois d'octobre, à l'insu des marins se hâtant en mer de compléter leur saison de pêche, à l'insu même des experts devant leurs ordinateurs géants, un monstrueux système météorologique est en train de se mettre en place, lentement et inexorablement. Un mécanisme infernal capable de broyer une flotte entière.
Et soudain, c'est la tempête. Terrible, impitoyable, avec des vents de plus de cent noeuds et des vagues de vingt à trente mètres. La tempête du siècle. « The perfect storm » - la tempête parfaite comme dira un météorologiste américain... A Gloucester, dans le Massachusetts, Bobby Shatford a longuement hésité avant d'embarquer sur l'Andrea Gail, un bateau de pêche à l'espadon, pourtant réputé pour sa robustesse, son efficacité et la compétence de son capitaine. Bobby Shatford et les cinq autres hommes constituant l'équipage de l'Andrea Gail ne reviendront jamais, broyés, dévorés par la tempête. C'est leur histoire et celle des autres équipages pris dans la « parfaite tempête » de 1991 que Sebastian Junger a choisi de reconstituer fidèlement, pièce à pièce, à travers les témoignages des survivants et des proches des disparus comme à travers la méticuleuse analyse des données techniques et des rapports officiels. Et la vigueur de son style aidant, ce gigantesque travail, passionnant et passionné, débouche à la fois sur un sommet du reportage et sur une authentique et puissante oeuvre littéraire, tirant de la simple et cruelle réalité des faits une émotion et un lyrisme spontané, dignes des plus grands livres de fiction.
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Pendant la première moitié du XXe siècle, Matthew et Callie Soames se créent un monde bien à eux, dans leur ferme du Missouri, et élèvent leurs quatre filles, toutes différentes mais au caractère bien trempé.
Jessica leur brisera le coeur en s'enfuyant dès sa dix-huitième année. Leonic tombera amoureuse de l'homme qu'il ne fallait pas. Mary Jo s'arrachera au cocon familial pour aller faire carrière à New York. Et le destin de Mathy, l'enfant sauvage, se conclura par la plus terrible des tragédies que la famille aura à vivre. Durant toutes ces années, les Soames aimeront, décevront, consoleront, tromperont, pardonneront, tenteront parfois de s'évader.
Mais, au bout du compte, ils en viendront à préserver farouchement les liens d'amour assurant l'unité de leur famille. Avec cette chronique romanesque aux rebondissements inattendus, tout imprégnée des odeurs, des saveurs et des couleurs de l'Amérique profonde, c'est un chef-d'oeuvre méconnu de la littérature contemporaine que nous découvrons soudain.
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L'année 1940, la défaite de leur pays et son occupation par les Allemands mirent les Français devant l'un des choix les plus déchirants qui se soient jamais offerts à eux. Fallait-il accepter l'Occupation comme un fait accompli, et derrière le maréchal Pétain, dont l'autorité morale était alors presque incontestée, essayer de préserver du pire la population française en composant et négociant pied à pied avec l'occupant ? Ou fallait-il, comme, de Londres, le général de Gaulle appelait à le faire, s'efforcer de continuer la lutte, coûte que coûte, quelles qu'en soient les conséquences ? Où était le devoir ? Où était le réalisme ? Où était l'honneur ?
C'est sur cette période encore douloureuse de l'histoire de France qu'Allan Massie, déjà auteur de l'étonnante fresque contemporaine Les Ombres de l'Empire, a décidé de se pencher. Pour la comprendre et la faire comprendre, avec toute son intelligence et sa sensibilité de grand romancier.
Né d'une mère anglaise et d'un père français, le narrateur de son livre part à la découverte de cette époque complexe et impitoyable.
Fouillant les archives et interrogeant avidement tous les témoins accessibles, il finira par reconstituer la vie et l'itinéraire de son père Lucien de Balastre, diplomate puis directeur de revue durant les années d'avant-guerre, admirateur du maréchal Pétain qu'il sera amené à servir au sein du gouvernement de Vichy - alors que son frère a rejoint de Gaulle à Londres -, jusqu'à son mystérieux trépas.
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Rome, à la fin des années soixante-dix. Le chef du gouvernement démocrate-chrétien, Corrado Dusa, est enlevé par un groupe terroriste d'extrême gauche, alors qu'il s'apprêtait à réaliser un « compromis historique » visant à faire entrer le parti communiste dans le jeu politique classique. Les terroristes ne tardent pas à se manifester, menaçant de mettre à mort leur otage si leurs exigences ne sont pas acceptées. La famille Dusa, incarnation typique de la haute bourgeoisie italienne traditionnelle, se mobilise pour tenter de sauver Corrado, mais se heurte au refus obstiné des collègues de celui-ci, qui proscrivent toute négociation avec des terroristes. Ainsi s'engage une guerre des nerfs qui va durer un mois, mettre toute l'Italie en émoi et faire tomber nombre de masques.
Avec le souffle et l'art de l'évocation qui le caractérisent, Allan Massie a réussi, ici, l'exploit de combiner, bien au-delà de ce qui aurait pu n'être qu'un simple thriller politique, un grand roman de moeurs, une cruelle satire contemporaine et une attachante chronique romaine.
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Après nous avoir fait explorer, dans L'Apprenti-sorcier, les coulisses les plus secrètes de la magie indienne, l'infatigable globe-trotter qu'est Tahir Shah nous invite à un voyage tout aussi insolite et mouvementé en Éthiopie.
L'objet de ce peu orthodoxe vagabondage dans l'un des pays les plus mal connus du monde actuel ? La recherche des légendaires mines du roi Salomon, qui, des siècles durant, hantèrent les rêves des aventuriers et enflammèrent l'imagination des romanciers. " L'Éthiopie, a soin de préciser Tahir Shah dans l'avant-propos de son livre, est un pays cerné par les montagnes et par les préjugés. " Mais ces derniers ne vont pas tarder à voler en éclats devant les réalités que lui-même et ses deux compagnons, un chrétien de choc et un chauffeur alcoolique, découvrent de villes en villages, de vertes campagnes en déserts meurtriers, et de gisements aurifères en montagnes maudites.
Car la recherche des mines de Salomon est avant tout l'occasion d'un fabuleux périple, aux rebondissements souvent irrésistibles de cocasserie, et d'une exploration en règle d'une Éthiopie restant inconnue des rares touristes qui s'y hasardent comme des diplomates et des politiciens tentant naïvement d'influer sur son destin. Et là, l'insatiable curiosité de Tahir Shah et son goût de l'insolite font merveille, de même que sa verve endiablée et son rare talent de conteur.
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Dans l'oppressant climat d'une fin d'été romain, quelques expatriés anglo-saxons s'efforcent de lutter contre leurs démons personnels. Tous ont un point commun, un point de rencontre : anciens adeptes plus ou moins réformés de liqueurs fortes, ils forment le groupement local des Alcooliques Anonymes. Mais un intrus apparaît parmi eux, un inquiétant jeune homme, Gary, récemment acquitté d'un meurtre et que Kate a fait venir à Rome pour tenter d'en faire la base d'une étude psychologique. Un meurtre s'ensuivra, puis une folle équipée au cours de laquelle les éclopés de la vie que sont nos personnages devront retrouver et réunir leurs forces.
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L'année 1940, la défaite de leur pays et son occupation par les Allemands mirent les Français devant l'un des choix les plus déchirants qui se soient jamais offerts à eux. Fallait-il accepter l'Occupation comme un fait accompli, et derrière le maréchal Pétain, dont l'autorité morale était alors presque incontestée, essayer de préserver du pire la population française en composant et négociant pied à pied avec l'occupant ? Ou fallait-il, comme, de Londres, le général de Gaulle appelait à le faire, s'efforcer de continuer la lutte, coûte que coûte, quelles qu'en soient les conséquences ? Où était le devoir ? Où était le réalisme ? Où était l'honneur ?
C'est sur cette période encore douloureuse de l'histoire de France qu'Allan Massie, déjà auteur de l'étonnante fresque contemporaine Les Ombres de l'Empire, a décidé de se pencher. Pour la comprendre et la faire comprendre, avec toute son intelligence et sa sensibilité de grand romancier.
Né d'une mère anglaise et d'un père français, le narrateur de son livre part à la découverte de cette époque complexe et impitoyable.
Fouillant les archives et interrogeant avidement tous les témoins accessibles, il finira par reconstituer la vie et l'itinéraire de son père Lucien de Balastre, diplomate puis directeur de revue durant les années d'avant-guerre, admirateur du maréchal Pétain qu'il sera amené à servir au sein du gouvernement de Vichy - alors que son frère a rejoint de Gaulle à Londres -, jusqu'à son mystérieux trépas.
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Pour Tarquin Hall, jeune journaliste alors en poste en Inde, les éléphants étaient des créatures puissantes, mais toujours paisibles et sagaces.
Aussi fut-il pétrifié en apprenant un jour que le gouvernement de l'Etat indien d'Assam engageait un chasseur professionnel pour aller abattre un éléphant sauvage attaquant les villages et ayant déjà tué ainsi trente-huit personnes. Se refusant d'abord à croire que l'un des pachydermes de ses rêves puisse se livrer à de tels ravages - et soupçonnant même, derrière le " contrat " attribué par les autorités d'Assam, quelque louche combinaison - Hall décide de se rendre sur place et de solliciter du chasseur l'autorisation de se joindre à son expédition.
Agréé par un homme ne ressemblant en rien au tueur sans principes, ni scrupules, qu'il avait imaginé, le journaliste va aller de découverte en découverte, et de surprise en surprise. Il apprendra d'abord que les éléphants tueurs existent bel et bien et que leurs ravages peuvent devenir effrayants. Il apprendra aussi l'une des sources majeures du problème : la dramatique et inexorable destruction de l'habitat naturel des pachydermes par le déboisement, l'urbanisation, et l'extension régulière des cultures.
Mais il découvrira surtout, au fil des semaines vécues à la dure avec le chasseur professionnel, les gardes forestiers et les merveilleux mahouts conduisant les éléphants domestiques qui participent à la traque, tout un monde riche, complexe et fascinant, avec ses règles, ses rites, sa sagesse ancestrale, ses passions et ses contradictions. Ses légendes aussi, comme celle du cimetière des éléphants, qui le hantera jusqu'à ce que lui apparaisse une troublante vérité.
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En cette fin d'année 1999, Nick Stone, le héros de Manipulation et d'Ordre de tuer, est un homme aux abois.
Suspendu par le Secret Intelligence Service britannique, il est accablé par les ennuis d'argent et se voit contraint de louer ses services pour des opérations encore plus douteuses et hasardeuses que celles dont il avait l'habitude.
C'est ainsi qu'il est conduit à participer, à Helsinki, à l'enlèvement d'un patron de la Mafia russe, Valentin Lebed, entreprise qui se soldera par un demi-échec et un authentique bain de sang.
Amené à libérer Lebed et à lui sauver ainsi la vie, il se voit proposer par lui un travail très spécial mais somptueusement rétribué.
L'opération, orchestrée par une compagne de Lebed, la très belle et inquiétante Liv, consiste, pour Nick Stone, à recruter - au besoin par la force ou le chantage - un virtuose du piratage électronique, Tom Mancini, et à l'amener en Finlande afin de percer le code d'accès d'un mystérieux système informatique.
Un système informatique dont Nick ne découvrira la nature et l'importance capitale, que lorsqu'il se retrouvera pris entre deux feux dans une impitoyable guerre secrète aux rebondissements imprévisibles.
La mort, la trahison et la corruption sont en effet présentes à chaque pas dans ce ballet tragique dominé par les ombres redoutables de la Mafia russe et des services secrets occidentaux.
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Kate Atkinson Sous l'aile du bizarre Sur une île désolée de la côte écossaise, Euphemie, dite Effie, fait à sa mère Nora le récit de sa vie d'étudiante à l'université de Dundee, tout en la pressant de questions sur ses véritables origines. A une chronique familiale insolite et mouvementée, dont les zones d'ombre se font de plus en plus inquiétantes, répond la réjouissante peinture d'une université des années 70, avec ses professeurs pompeusement monomanes et ses étudiants ignares et abouliques.
Mais dans le récit d'Effie comme dans celui de Nora, le mystère est toujours présent et les questions se bousculent. Quelle est la femme mystérieuse qui suit pas à pas Effie dans la nuit hivernale de Dundee ? Pourquoi un détective privé nommé Chick apparaît-il toujours à point nommé ? Qu'est devenu le chien jaune aussi vite disparu qu'apparu oe La romancière de Dans les coulisses du musée, couronné par Lire meilleur livre de l'année 1996, emboîte à plaisir les intrigues, joue avec l'espace et le temps, sans jamais cesser de nous captiver.
Son « réalisme fantastique » fait rire à gorge déployée.
Isabelle Lortholary, Elle.
Une virtuosité sans égal... Le génie de la caricature... Un régal.
Frédéric Vitoux, L'Observateur.
Un véritable feu d'artifice de malice et de fantaisie.
Christine Rousseau, Le Monde.
Un festival de cocasserie doublé d'un remarquable exercice de funambulisme littéraire. La Totale.
André Clavel, L'Express.
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En racontant le dernier voyage de l'Andrea Gail, dans un livre d'une rare puissance, qui était à la fois un sommet du reportage et une authentique oeuvre littéraire, Sebastian Junger a passionné l'Amérique entière.
Wolfgang Petersen, l'auteur de l'admirable The Boot, vient de le porter à l'écran. Sur un des plus grands livres de mer jamais écrits, il signe un des plus grands films de mer jamais réalisés. L'automne 1991 est superbe dans l'Atlantique Nord, au large des côtes de Nouvelle-Angleterre : une véritable fin d'été indien. Mais dans les derniers jours du mois d'octobre, à l'insu des marins se hâtant en mer de compléter leur saison de pêche, à l'insu même des experts devant leurs ordinateurs géants, un monstrueux système météorologique est en train de se mettre en place, lentement et inexorablement.
Un mécanisme infernal capable de broyer une flotte entière. Et soudain, c'est la tempête. Terrible, impitoyable, avec des vents de plus de cent noeuds et des vagues de vingt à trente mètres. La tempête du siècle. " The perfect storm " - la tempête parfaite comme dira un météorologiste américain... A Gloucester, dans le Massachusetts, Bobby Shatford a longuement hésité avant d'embarquer sur l'Andrea Gail, un bateau de pêche à l'espadon, pourtant réputé pour sa robustesse, son efficacité et la compétence de son capitaine.
Mais avec les cinq hommes qui constituent l'équipage, il a décidé de tenter sa chance. Leurs femmes les ont accompagnés jusqu'au départ. Elles vont les attendre. Le destin, ce jour-là, s'est mis en marche.
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C'est un fait qu'au-delà du tombeau, Napoléon se montre encore capable de soulever des passions aussi violentes que contradictoires, non seulement en France mais sur l'ensemble de la planète. Mais c'est un fait aussi que, si tous les éléments concrets de sa vie sont maintenant connus, ses mobiles, le sens et la portée de son action, restent à analyser, encore et toujours, car de cette analyse dépend en bonne part notre compréhension de l'histoire moderne de l'Europe. C'est ce qui est clairement apparu à l'éminent chercheur américain Steven Englund et l'a conduit à entreprendre cette passionnante et méticuleuse étude en choisissant délibérément un thème directeur bien précis, c'est-à-dire la pensée politique de Napoléon et son évolution. Avec une verve et une pénétration psychologique dignes d'un véritable écrivain, mais toute la scrupuleuse précision de l'historien, l'auteur nous détaille toutes les étapes intellectuelles et les expériences politiques - du " paolisme " au jacobinisme - ayant contribué à la formation de cette pensée, et amené le jeune Corse Napoleone Buonaparte à devenir le général Bonaparte, puis l'empereur Napoléon. Et il nous montre, ce faisant, sous un jour entièrement nouveau, l'étroit parallélisme existant entre cette évolution politique et l'éducation sentimentale de son personnage. Malgré de fréquents accents de sympathie, l'ouvrage de Steven Englund est sans complaisance. Il s'applique à comprendre et non à absoudre systématiquement. Il ne cherche à aucun moment à laisser dans l'ombre les traits négatifs de la personnalité de Napoléon, mais il sait, en même temps, à merveille nous en faire sentir le caractère exceptionnel, détruisant au passage certaines légendes.
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Délocaliser les vieillards ! C'est l'idée lumineuse qui va sauver le docteur Ravi Kapoor, un médecin londonien épuisé par son travail quotidien et surtout par les soucis que lui cause son insupportable beau-père, Norman Purse, un vieux satrape aux révoltantes manies, combinant avec un rare bonheur l'égoïsme, le sans-gêne et l'obsession sexuelle sénile.
Déjà expulsé de toutes les maisons de retraite convenables, Norman semblait impossible à recaser.
C'est alors qu'un cousin de Ravi, un homme d'affaires au dynamisme sans bornes, va créer en Inde une chaîne de maisons de retraite très " Vieille Angleterre ", où les Britanniques d'âge avancé, déconcertés et parfois même affolés par les conditions de vie nouvelles de leur pays natal, pourront retrouver, au soleil et dans la paix, les moeurs et l'atmosphère de leur jeunesse évanouie. Dans la grande tradition de la littérature satirique anglaise, Deborah Moggach met en scène avec un humour acerbe, mais souvent teinté de tendresse, ce petit monde dépassé par le temps, mais qui ne va tarder à découvrir que la vie peut encore apporter d'étranges bonheurs.