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JEAN-PAUL MANGANARO
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« Un des plus grands romans de ce siècle. » Louis Aragon
En 1860, une aristocratie décadente, sourde aux bouleversements du monde, règne encore sur la Sicile. Le débarquement des troupes de Garibaldi amorce le renversement d'un ordre séculaire. Conscient de la menace qui pèse sur les siens, le Prince de Salina se résigne à accepter l'union de son neveu Tancredi avec la belle Angelica, fille d'un parvenu. Ultime concession qui signe la défaite du Guépard, le blason des Salina... -
Inédit en français, Les cendres de Gramsci (Le ceneri di Gramsci) est le plus célèbre des recueils de poèmes de Pier Paolo Pasolini. Publié en Italie chez Garzanti en 1957 et lauréat du prestigieux prix Viareggio (ex aequo avec Les Poésies de Sandro Penna, dans la section poésie, Le Baron perché d'Italo Calvino et Valentino de Natalia Ginzburg, dans la section récit), il est traduit aujourd'hui intégralement pour la première fois en français. Seulement quelques poèmes avaient été déjà traduits et intégrés dans des anthologies dans les années 1980. Le volume est composé de onze poèmes datés de 1951 à 1956. Le titre est emprunté à un poème imaginé devant la tombe d'Antonio Gramsci, pas loin de celle de Shelley (comme nous le fait remarquer Pasolini lui-même dans une note), au cimetière non-catholique de Rome. Plusieurs poèmes font référence à des évènements de l'époque, entre autres l'accusation d'obscénité vis-à-vis de son roman Ragazzi di vita. L'écriture poétique du recueil tend à la prose, effleure l'essai, on reconnait les circonvolutions de la pensée propre à Pasolini, ses paysages, ses prises de position, ses questionnements, son lyrisme en action. C'est une écriture en vers à la fois intellectuelle et populaire, qui cherche à dépasser cette binarité, pour affirmer une nouvelle « poésie civique ». Notre édition est bilingue italien-français.
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« Il s'agissait d'une armada de gamins qui couraient comme des scélérats. » Dans la Rome crépusculaire d'après guerre, une bande d'adolescents vit de petits larcins et de crimes divers. Cherchant la bonne combine qui leur fera gagner quelques lires, ils survivent tant bien que mal dans les faubourgs. Grand texte politique et moral, Les Ragazzi leur donnent la parole à travers la voix prodigieuse de Pier Paolo Pasolini.
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«Un classique est un livre qui n'a jamais fini de dire ce qu'il a à dire.» Pour comprendre qui nous sommes, Italo Calvino nous invite à lire ou relire les chefs-d'oeuvre de la littérature universelle. De Xénophon à Borges, en passant par Homère, Balzac, Dickens, Flaubert, Tolstoï, Queneau et Ponge, suivez le guide. Un livre intemporel, enfin réédité.
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Dans le but d'asseoir sa réputation auprès des voyous d'un quartier romain, Tommasino s'adonne à la violence. Devenu un de ces vitelloni, il mène une existence fulgurante. La prison puis la maladie sauront-elles le guider sur le chemin de la rédemption ? Le choix du réalisme, chez Pasolini, est moral et politique : la fugacité de ce destin, la brutalité d'une jeunesse égarée, interrogent le devenir de toute l'Italie d'après-guerre.
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" Le pari d'Italo Calvino a été de faire jaillir de cet univers invisible et presque impensable des histoires capables d'évoquer des impressions élémentaires comme les mythes cosmogoniques des peuples de l'antiquité.
Les anciens partaient des mythes pour aborder et comprendre les phénomènes de la terre et du ciel l'écrivain contemporain part de la science actuelle pour retrouver le plaisir de raconter, et de penser en racontant. ".
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L'affreuse embrouille de via Merulana
Carlo Emilio Gadda
- Points
- Signatures
- 25 Octobre 2018
- 9782757871874
« Les catastrophes inopinées ne sont jamais la conséquence ou l'effet, si l'on préfère, d'un motif unique, d'une cause au singulier : mais elles sont comme un tourbillon, un point de dépression cyclonique dans la conscience du monde, vers lequel ont conspiré toute une multiplicité de mobiles convergents. » Dans un immeuble cossu de via Merulana à Rome, les bijoux d'une comtesse vénitienne ont été dérobés ; et voilà qu'on retrouve la belle Liliana Balducci sauvagement assassinée. Les enquêteurs sont sur les dents... Mais pour le nonchalant commissaire don Ciccio, chaque effet a une multitude de causes, et chaque cause en cache d'autres. L'enquête prend son temps et sillonne, bouillonnante comédie humaine, les dédales de la Ville éternelle...
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Un peu de fièvre (Un po' di febbre publié chez Garzanti à Milan en 1973) rassemble « les quelques feuilles éparses » écrites entre 1939 et 1941 et parues dans des magazines et des journaux ainsi que des textes inédits et des brefs récits spécialement choisis par l'auteur, qui voulait ainsi donner vie à son seul livre en prose. Un exploit pour le grand poète Sandro Penna, toujours subtilement indécis et savamment maladroit dans la composition de ses recueils. Ce sont des pages marquées par cette grâce et cette clarté propres à la voix de Penna, où l'on retrouve les lieux et les impressions caractéristiques de son oeuvre, dans une exploration curieuse des détails et des nuances d'une réalité qui restait seulement évoquée dans les vers par des apparitions plus rapides et fugaces. Penna propose là une variation magnifique sur ses motifs les plus connus (l'amour, la mort, la peur, les jeunes gens, les villes italiennes comme Rome, Venise, sa Pérouse natale...), recréant un monde à la fois ordinaire et magique, transparent et mystérieux. La nouvelle traduction de Jean-Paul Manganaro restitue merveilleusement la grâce du poète italien et donne à lire ou relire cette oeuvre intemporelle de la littérature mondiale.
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Nostalgique d'une Sicile baignée de lumière, le narrateur raconte le royaume perdu de son enfance, les vastes demeures aristocratiques aux mille recoins cachés. La même mélancolie heureuse traverse le récit de ce professeur célèbre, jamais remis de son histoire d'amour avec une sirène... À travers des nouvelles où la beauté et la mort s'entrecroisent, l'auteur prépare Le Guépard, son chef-d'oeuvre.
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À travers cinq récits autobiographiques, Italo Calvino s'interroge sur le fonctionnement mystérieux des souvenirs. Un lieu, une sensation suffisent parfois à les réveiller. Au fil des pages, l'auteur se remémore les moments passés avec son père ; l'évasion tant convoitée que lui offrait le cinéma de sa jeunesse ; une bataille nocturne sous la Résistance ; ou encore, le rituel social entourant la corvée des ordures ménagères. Une investigation poétique sur la forme du monde conclut cette anthologie.
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Une femme fait collection de sable. Rangeant les flacons étiquetés, elle ranime dans sa mémoire les sensations d'une plage. Ainsi l'écrivain aligne les mots, espérant découvrir dans le travail du langage matière à comprendre le monde. Collection de sable rassemble une quarantaine d'articles. Mappemondes anciennes, mannequins de cire, paysages et scènes d'Iran, du Mexique, du Japon : autant d'objets, de lieux, de rites sociaux qu'Italo Calvino interroge avec une curiosité contagieuse.
Un délice d'intelligence et de subtile pédagogie.
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'Si tout le monde bâtit, pourquoi ne pas bâtir nous aussi?' Dans les petites villes de la Riviera, en pleines années 1950, les immeubles modernes se multiplient, au grand dam de l'ancienne bourgeoisie locale. Contraint de vendre une parcelle du terrain f
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Le livre de tous les livres
Roberto Calasso
- GALLIMARD
- Du Monde Entier
- 23 Novembre 2023
- 9782072936647
En traversant la Bible d'un bout à l'autre, ce livre raconte une histoire qui commence avant Adam et s'achève après nous, comme un monde en soi. Un monde où un homme, prénommé Saül, peut devenir le premier roi d'un peuple car son père l'a envoyé chercher quelques ânesses égarées. Où la reine d'un ancien royaume africain conduit pendant trois ans une caravane pleine de jeunes hommes et femmes vêtus de pourpre, mais aussi d'animaux et d'épices en quantité, pour répondre à l'invitation du roi de Jérusalem et lui poser certaines questions. Et où un autre homme, Abraham, entend ces mots d'une voix divine : «Quitte ton pays, ta patrie et la maison de ton père pour le pays que je t'indiquerai.» Des mots qui résonnent dans toute la Bible, l'histoire d'un détachement et d'une promesse, suivis d'autres détachements et de nouvelles promesses. Le livre de tous les livres est la dixième partie de la grande oeuvre construite par Roberto Calasso et commencée par La ruine de Kasch. Dans cet opus, de nombreuses figures de la Bible émergent sous un jour nouveau, souvent étonnant et inquiétant, comme l'est en effet et - plus que tout autre - le livre d'où elles proviennent.
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L'oncle aquatique et autres récits cosmicomics
Italo Calvino
- Folio
- Folio 2 Euros
- 3 Septembre 2015
- 9782070464753
«L'origine du monde et de la vie et les perspectives de leur fin possible sont des thèmes si importants que pour parvenir à y penser on doit faire semblant de plaisanter.» Dans L'oncle aquatique, il sera question du passage de la vie aquatique à la vie terrestre tout autant que des mystères de l'amour et de ses chausse-trapes ! Éternel sujet d'étonnement et de rêverie pour les créatures - poissons, dinosaures ou mammouths... - de ces récits cosmiques et comiques. Une invitation à découvrir le gai savoir d'un immense auteur italien du XX? siècle.
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Les onze récits de ce recueil se suivent comme des ricochets à la surface de l'eau. Entre autobiographie et fiction, au croisement du souvenir et de la légende, les chocs de l'enfance résonnent sous une plume adulte, éclatent aux yeux du lecteur.
C'est la plume de Michele Mari qui met au centre de ce recueil l'histoire et son commencement inimitable : « il était une fois huit écrivains qui étaient un seul même écrivain ». Cet écrivain qui est au fond celui que nous sommes en train de lire, qui nous dit que pour le lire il faut avoir lu tous les autres, se souvenir de tous, tous les confondre ou plus simplement qu'en le lisant, nous lisons Michele Mari. Nous lisons tous ses auteurs préférés, nous retrouvons toutes ses lectures et avec elles non seulement les personnages, les styles, les histoires, les époques, mais les sensations, les émotions, les pensées, les images qu'elles ont suscitées en lui et qui in fine continuent en nous. D'un style complexe et raffiné, l'écriture de Michele Mari intrigue et conquière le lecteur qui se laisse emberlificoter par son élégance érudite et touchante. Par l'importance essentielle donnée à l'expérience de la lecture, ce livre entre entièrement dans notre collection fragile dédiée aux auteurs contemporains qui avant d'écrire ont su lire.
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De quoi parlent les histoires de Kafka? Après avoir reçu d'innombrables réponses, la question continue de susciter une sentiment de vive incertitude. S'agit-il de rêves? D'allégories? De symboles? S'agit-il d'événements qui arrivent tous les jours? Les nombreuses solutions qui ont été proposées ne parviennent pas à éliminer le soupçon que le mystère reste encore intact. Ce livre ne se propose pas de dissiper ce mystère mais de permettre qu'il soit « éclairé par sa propre lumière », comme l'écrivit une fois Karl Kraus. C'est pourquoi Roberto Calasso essaie de se mêler au cours, au mouvement tortueux, à la physiologie de ces histoires, en rencontrant au fur et à mesure les questions les plus élémentaires. Comme, par exemple : qui est K.?
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Le Livre des erreurs est l'un des livres les plus emblématiques de l'auteur culte Gianni Rodari.
Paru en 1964, ce recueil de textes courts - comptines, fables et poèmes - n'a jamais été traduit de l'italien. Truffé de jeux de mots fabuleux en italien, nous en faisons paraître la première traduction en français avec la complicité du grand Jean-Paul Manganaro qui a su transporter la Botte dans l'Hexagone en recréant fantastiquement la langue de Rodari en français. Une traduction qui n'est pas mathématique mais ludique, comme il peut l'être de remarquer une faute ou de corriger une erreur.
Dans ces petites histoires en vers et en prose, écrites au nom de l'erreur, on défend l'idée selon laquelle : les erreurs ne sont pas dans les mots, mais dans les choses ; nous devons corriger les dictées, mais surtout nous devons corriger le monde. Les élèves distraits, les professeurs ennuyeux, les citadins pittoresques, les paysans curieux, les migrants fatigués ne sont pas toujours à jour avec l'orthographe...
Le plus important ce n'est pas de crier à la faute mais de comprendre son pourquoi et ses comment en s'amusant. Ce livre nous emmène dans un univers linguistique désordonné mais composé, déréglé mais logique, effréné mais avec un but, déchainé mais avec raison. C'est magique. On ne s'est jamais tant joué de l'orthographe et de la grammaire, tant diverti avec les lettres et les mots.
Premier livre de Rodari illustré par Munari, il marque le début d'une rare complicité et d'une longue collaboration. Bruno Munari est aussi une figure mythique de cette période exceptionnellement créative qui ont été les années 1960-1970 en Italie. Maîtres de l'imagination et promoteurs de méthodes éducatives fondés sur le jeu et l'invention, Bruno Munari et Gianni Rodari ont été et sont toujours l'un des duos créatifs les plus célèbres et admirés.
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«Celui qui écrit sur la tablette est absorbé, comme s'il ne voyait rien autour de lui. Et peut-être ne voit-il rien. Il ne sait peut-être pas ce qui l'entoure. Il suffit du style qui grave les lettres pour capter son attention. La tête qui navigue sur les eaux chante et saigne. Chaque vibration de la parole présuppose quelque chose de violent, un palaión pénthos, un "deuil ancien". Un meurtre ? Un sacrifice ? Ce n'est pas clair, mais la parole ne cessera jamais de le raconter. Apollon empoigne sa lance de laurier. En tendant l'autre bras, il indique quelque chose : impose-t-il ? défend-il ? protège-t-il ? Nous ne le saurons jamais. Mais ce bras tendu, comme dans l'Apollon du Maître d'Olympie, axe immobile au centre du tourbillon, embrasse et soutient la scène entière - et toute littérature.»
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Le critique Sainte-Beuve qualifie de «Folie Baudelaire» le «singulier kiosque, fait en marqueterie, d'une originalité concertée et composite, qui, depuis quelque temps, attire les regards à la pointe extrême du Kamtchatka romantique». L'enjeu de ce livre est de montrer que cette Folie attrayante, désolée et dangereuse eut, après Baudelaire, bien d'autres visiteurs, puisque finalement ce lieu se révélera coïncider avec le territoire de la littérature absolue. Avec l'érudition et le talent narratif qui sont les siens, Roberto Calasso nous propose de déambuler dans un Salon imprévisible où seraient exposées des images de toute sorte, il nous fait circuler dans les méandres de ce système nerveux qui s'appelait Baudelaire, il nous introduit, enfin, dans un monde réel ou fantasmé peuplé par des personnages comme Ingres, Delacroix, Manet, Courbet, Sainte-Beuve, Flaubert, Rimbaud, Mallarmé, Lautréamont, Degas, Valéry...
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Touristes, terroristes, sécularistes, hackers, fondamentalistes, transhumanistes, algorithmiciens : ce sont toutes les tribus qui habitent et agitent l'innommable actuel. Un monde fuyant comme il n'était jamais arrivé auparavant, qui semble ignorer son passé, mais qui s'éclaire aussitôt que d'autres années apparaissent, la période comprise entre 1933 et 1945, au cours de laquelle le monde lui-même avait accompli une tentative, partiellement réussie, d'autoanéantissement. Ce qui vint ensuite était informe, brut et de plus en plus puissant. W.H. Auden intitula L'âge de l'anxiété un petit poème à plusieurs voix situé dans un bar à New York vers la fin de la guerre. Aujourd'hui ces voix résonnent lointainement, comme si elles venaient d'une autre vallée. L'anxiété ne manque pas, mais elle ne prévaut pas. Ce qui prévaut, c'est l'inconsistance, une inconsistance meurtrière. C'est l'âge de l'inconsistance.
Ce livre, le neuvième d'une oeuvre en cours d'élaboration, est étroitement relié à sa première partie, La ruine de Kasch (Du monde entier, 1987), où l'on rencontre l'expression «l'innommable actuel», précédée et suivie par deux lignes blanches. À la place de ce blanc il y a maintenant un livre.
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Lampedusa beach ; Cassandre on the road ; programme-Penthésilée : entraînement pour la bataille finale
Lina Prosa
- Solitaires Intempestifs
- Bleue
- 10 Décembre 2012
- 9782846813518
Le matelot ne dit pas toujours la vérité...
Une fois il est revenu en arrière mais avec la moitié seulement des voyageurs.
On n'a jamais rien su de l'autre moitié..
Une autre fois il a vidé le bateau en pleine mer.
Comme une casserole d'eau sale...
Tout cela parce que le clandestin.
Est privé de la vérité... on le garde à l'obscur de tout.
Il n'a jamais vu une carte postale de Lampedusa.
Il n'en a jamais reçu.
Il ne sait pas de quoi il s'agit.
Quand on le fait débarquer rien ne dit qu'il est à Lampedusa.
Lampedusa Beach a obtenu le prix national "Annalisa Scafi" pour le théâtre public à Rome en 2005 et le prix "Anima" pour le théâtre en 2007.
Création de Christian Benedetti au Studio-Théâtre de la Comédie-Française le 4 avril 2013.
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Il fut une époque où, si l'on rencontrait d'autres êtres, on ne savait pas avec certitude s'il s'agissait d'animaux ou de dieux ou de seigneurs d'une certaine espèce ou de démons ou d'aïeux. Ou simplement d'hommes. Un jour, qui dura plusieurs milliers d'années, Homo fit quelque chose que nul autre n'avait encore jamais tenté. Il commença à imiter ces animaux qui le poursuivaient:les prédateurs. Et il devint chasseur. Ce fut un long processus, bouleversant et irrésistible, qui laissa des traces et des cicatrices dans les rites et dans les mythes, ainsi que dans les comportements, se mêlant avec quelque chose qui, dans l'ancienne Grèce, fut appelé «le divin», tò theîon, différent mais présupposé par le sacré et par le saint et précédant même les dieux. De nombreuses cultures, éloignées dans l'espace et dans le temps, associèrent quelques-uns de ces événements, dramatiques et érotiques, à une zone du ciel, entre Sirius et Orion:le lieu du Chasseur Céleste. Ses histoires sont tissées dans ce livre et se déploient dans de multiples directions, du Paléolithique à la machine de Turing, en passant par l'ancienne Grèce et l'Égypte et en explorant les connexions latentes à l'intérieur d'un même territoire impossible à circonscrire:l'esprit.Le Chasseur Céleste est la huitième partie d'une oeuvre en cours commencée avec La ruine de Kasch (Du monde entier, 1987).
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« C'est la femme qui sauvera le monde. C'est elle qui dissipera par son sourire terrestre les vapeurs électriques de fin d'été du Pessimisme. L'homme est mort, vive la Femme! Elle croit au moi et elle n'a pas peur de la mort, et elle est fermée aux angoisses métaphysiques et au désespoir de l'inconnaissable. Elle est la vie contente - Sa vocation immobile et inarrachable, sa raison d'être est de perpétuer la vie. Le règne de la femme est arrivé - La fonction de l'homme désormais sera l'art et de rendre mère sa compagne. Le jour où, après des siècles d'Histoire Féminine, la femme sera arrivée au pessimisme, la terre pourra se suicider. » Jules Laforgue (trop jeune) « L'art, oui, tranquillise-toi : il « vivote », entre des râles et des ricanements, mais il se garde, je te l'assure, il se garde bien d'engrosser quelqu'une. L'art a la terreur - et il était temps - de s'exprimer lui-même. » Carmelo Bene P.-S. Bien que l'« histoire féminine » soit « parvenue au pessimisme » (parodié), « la terre » n'a pas l'intention de « se suicider ».
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Saïf, il n'est pas simple d'aider un jeune homme.
Écoute, l'Empire est froid.
Un hiver c'est peu pour mériter l'asile politique, la formule de la régularité est complexe, trop éloignée de la source de chaleur.
Parole du Chef de la vallée. Il a peu de temps.
Il attend le retour de la marmotte.
Saïf, l'Empire aussi a besoin de la bonté.