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MARGOT CARLIER
34 produits trouvés
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Sur les ossements des morts
Olga Tokarczuk
- Libretto
- Litterature Etrangere
- 1 Octobre 2020
- 9782369145714
Janina Doucheyko vit seule dans un petit hameau au coeur des Sudètes. Ingénieure à la retraite, elle se passionne pour la nature, l'astrologie et l'oeuvre du poète et peintre William Blake. Un matin, elle retrouve un voisin mort dans sa cuisine, étouffé par un petit os. C'est le début d'une série de crimes mystérieux sur les lieux desquels on retrouve des traces animales.
La police mène l'enquête. Les victimes avaient toutes pour point commun une passion dévorante pour la chasse...
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En 1958, Michel Foucault arrive en Pologne. Il vient d'être nommé directeur du Centre de civilisation française de l'université de Varsovie et doit terminer sa thèse que le public découvrira plus tard sous le titre d'Histoire de la folie à l'âge classique. Son séjour est pourtant écourté : l'année suivante, il est contraint de quitter brusquement le pays pour éviter un scandale diplomatique lié à son homosexualité. Un jeune homme, Jurek, instrumentalisé par la police politique, paraît être la cause de ce départ.
En fouillant les archives et en recueillant les récits des témoins de l'époque, Remigiusz Ryzinski tire le fil de cette opération de décrédibilisation et rejoue une période effacée de la vie de Michel Foucault. Plus encore, il brosse un tableau captivant de la condition homosexuelle en Pologne sous le communisme, des saunas de la ville aux appartements abritant ces amours décriées, tout à la fois fichées, surveillées et utilisées à des fins politiques. -
On sait peu de choses sur M, on ne connaît que l'initiale de son prénom, on sait qu'il n'est plus un enfant, qu'il a les yeux bleus et qu'il est parfois triste. On sait qu'il est sur la plage et qu'il aimerait être comme la mer, que parfois il crie, sans pourtant émettre un seul son, qu'il réfléchit beaucoup et se pose beaucoup de questions. Il se demande : « Y a-t-il quelqu'un de l'autre côté ? Y a-t-il quelqu'un là-bas, là où s'enfuient les vagues ? Quelqu'un comme moi ? » Il se demande : « Et comment peut-on être si triste avec un soleil pareil ? Et si joyeux à la fois ? » Et ce quelqu'un « est-ce qu'il est seul aussi ? Est-ce qu'il a un vélo ? Un chat ? Un chien ? »
Joanna Concejo a écrit et illustré une histoire délicate et profonde, une histoire qui s'adresse à notre coeur, mais qui pénètre au plus profond de nous et raconte la colère, la douleur et le bonheur de l'âme humaine. Une quête de soi.
Pour qui: TOUT PUBLIC
Un livre :
-Pour nous écouter nous-mêmes
-Pour respecter les émotions des autres
-Pour écrire une histoire grâce à une double page remplie de châteaux de sable
Mots-clés : grandir, adolescence, bonheur, identité, nature, solitude, mer, nostalgie -
Je voudrais leur demander pardon, mais ils ne sont plus là
Mikolaj Grynberg
- Actes Sud
- 6 Septembre 2023
- 9782330181734
Quel est l'héritage de la Shoah ? Comment être juif dans la Pologne d'aujourd'hui ? Au fil de 31 textes dépourvus de pathos et pourtant bouleversants, des amis et des anonymes se confient à l'auteur, racontent leur histoire familiale, un épisode de leur vie, un traumatisme : deux fillettes jouent dans la cave de leur maison, elles font semblant d'être des petites juives qui se cachent pendant la guerre (elles se déguisent avec leurs poupées, nous sommes en 2003) ; un petit garçon a peur d'Hitler alors qu'il est en colonie de vacances ; deux frères entrepreneurs demandent à un rabbin de certifier qu'ils ne sont pas juifs... "Je voudrais leur demander pardon, mais ils ne sont plus là" est un livre indispensable.
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Au XVIIe siècle, William Davisson, un botaniste écossais, devenu médecin particulier du roi polonais Jean II Casimir, suit le monarque dans un long voyage entre la Lituanie et l'Ukraine. Esprit scienti que et n observateur, il étudie les rudesses climatiques des con ns polonais et les coutumes locales.
Un jour, lors d'une halte, les soldats du roi capturent deux enfants. Les deux petits ont un physique inhabituel:
Outre leur aspect chétif, leur peau et leurs cheveux sont légèrement verts.
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Le visage de Monsieur Remarquable se grave naturellement dans la mémoire. On le reconnaît immédiatement - il suffit qu'il passe dans la rue, et tout le monde lui sourit. Il a même joué dans un clip publicitaire qui a rencontré un grand succès ; il a eu droit à des félicitations, le produit s'est très bien vendu grâce à son visage. Monsieur Remarquable s'apprécie beaucoup. Il s'est acheté un super téléphone et n'arrête pas de prendre des milliers de selfies. Ses innombrables portraits circulent sur le Net. Un jour, pourtant, en se regardant dans un miroir, il constate avec effroi que ses traits se sont affadis et que son visage remarquable est devenu une sorte de tache floue. Chaque nouveau selfie le rend de plus en plus inexpressif. Monsieur Remarquable récupérera-t-il son trésor perdu - son merveilleux visage ? Les individus rencontrés dans une sombre ruelle de banlieue l'aideront-ils à trouver une solution ? Va-t-on l'admirer de nouveau ? Et lui-même, se verra-t-il encore comme quelqu'un d'unique et de remarquable ? Dans ce petit conte, Olga Tokarczuk (Prix Nobel, 2018) et Joanna Concejo (autrices déjà connues de Une âme égarée, éd. Format, 2017) nous emmènent dans un univers de fiction ressemblant à s'y méprendre à notre époque moderne. Une époque régie par un individualisme sans limites, l'autoreprésentation à outrance, le culte de la jeunesse, l'impératif du bonheur et la recherche obsessionnelle de la popularité. En sortirons-nous indemnes ?
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Une âme égarée est un livre qui se lit autant avec les mots qu'avec les images. C'est une histoire à deux voix, celle de la romancière polonaise Olga Tokarczuk (parmi les plus traduites au monde) et de Joanna Concejo qui, en accompagnant le récit de Tokarczuk, a créé un univers narratif parallèle, merveilleusement illustré par ses dessins captivants et pleins de secrets.
Une réflexion profondément émouvante sur notre capacité de vivre en paix avec nous-mêmes, de rester patients, attentifs au monde... Cet album sublime, d'une rare finesse, ravira petits et grands.
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Le narrateur, vieux gardien d'un village de vacances, reçoit un jour la visite d'un inconnu qui souhaite lui acheter des haricots. Pendant qu'ils les écossent ensemble, le maître des lieux raconte, dans une sorte d'improvisation savante, les événements et les rencontres qui ont marqué sa vie. Lauréat du prix littéraire polonais le plus prestigieux (le prix Nike), ce drôle de roman philosophique s'empare du lecteur dès la première ligne.
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Grand écrivain voyageur polonais, Andrzej Stasiuk part cette fois-ci en Sibérie, en Mongolie, en Chine, en Kirghizistan... à la recherche du « Far Est », de grands espaces, de l'infini, des terres arides, des paysages inchangés depuis des siècles. La fascination de ces contrées est toujours mêlée d'appréhension car le berceau du communisme, c'est ici. En parallèle à son périple, Stasiuk entreprend alors un voyage dans le temps, et se confronte à sa jeunesse, à l'expérience du régime de la Pologne populaire. Sa vision de l'Est, très personnelle, est à la fois politique, intellectuelle et culturelle. « On voyage pour se confronter à son esprit, à sa pensée, à sa mémoire», écrit-il. Faisant partie des cinq écrivains polonais les plus traduits dans le monde, Stasiuk nous invite à changer notre regard sur ces pays très méconnus en Europe.
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Les synapses de Maria H. ; plumes d'autruche roses
Hanna Krall
- Noir Sur Blanc
- Litterature Etrangere
- 6 Octobre 2022
- 9782882507938
Ce petit livre traite de la mémoire et de l'oubli. « Il s'inspire de centaines, voire de milliers de lettres que j'ai reçues au cours des années de Maria Twardokes-Hrabowska, ainsi que des souvenirs de Maria Hrabowska, sa belle-mère », précise Hanna Hrall en préambule. Maria, une dissidente polonaise, emprisonnée en 1981 pour avoir soutenu la grève générale, a émigré aux États-Unis où elle doit affronter un présent difficile, ayant à élever un fils autiste. Autre personnage important, autre voix : Maria Hrabowska, sa belle-mère, qui a survécu à la Shoah et à l'attaque terroriste contre les tours du WTC.
Les synapses de Maria H. est suivi d'un court ouvrage, publié en 2009, et construit sur un principe similaire : Fragments. « Ce livre raconte ce que les gens m'ont dit ou écrit durant les cinquante dernières années », note l'auteure avec malice. Une sorte de journal intime, fait de confidences, de propos recueillis - auprès d'amis, de connaissances, de lecteurs, et même d'un agent de police - qui sont le point de départ de microrécits sur nos comportements face à l'Histoire. En résulte un panorama de l'époque narré à plusieurs voix à travers des histoires tantôt amusantes, tantôt tragiques, où il est question de la Shoah, du communisme, des rêves, de Picasso, de la tristesse des poissons... -
soixante ans après la disparition de sa mère, un homme lui en veut toujours d'avoir préféré mourir avec son amant dans une chambre à gaz plutôt que de fuir avec lui, son fils.
un autre est hanté toute sa vie par sa soeur, morte dans un camp avant sa naissance. un vieil homme revient dans la ville de son enfance, deux vieilles femmes se souviennent. parents, enfants, frères et soeurs, destins croisés, désarticulés et alourdis par un passé douloureux, rencontres entre des vivants et des morts, bribes de souvenirs - hanna krall reprend ici certains thèmes qu'elle a traités dans d'autres livres (souvenirs de survivants de la shoah et de leurs enfants), mais sur un mode encore plus dépouillé que d'habitude.
tous les instants qu'elle juxtapose, toutes ces vies humaines éparpillées de par le monde, sont reliés par le fil secret et ténu de son regard et de ce style qui lui est si personnel, à la fois concret et poétique. ceux qui connaissent déjà hanna krall retrouveront ici des échos de son oeuvre, et ceux qui ne la connaissent pas pourront entendre, à travers ces fragments de destins, la musique d'une voix qui résonnera encore longtemps en eux une fois le livre refermé
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Dans les années 1970, Hanna Krall raconte une histoire vraie au cinéaste Krzysztof Kieslowski. Il s'en inspire pour réaliser Le Décalogue 8. Quarante ans plus tard, Krall nous révèle les changements apportés dans la fiction et s'attache à rétablir la vérité.
L'histoire est simple : pendant la guerre, une Polonaise accepte de devenir la marraine d'une fillette juive, afin de lui fournir un certificat de baptême qui la sauvera peut-être de la mort. Au dernier moment, la femme se désiste car, en bonne catholique, elle ne peut pas proférer de faux témoignage. Désemparées, la petite fille et sa mère sortent dans la rue, seules, en pleine Occupation allemande...
Hanna Krall construit sa narration en spirale : les personnes qui ont côtoyé la fillette et sa mère reviennent tour à tour, à des époques et en des lieux différents, celles qui les ont abandonnées, voire dénoncées ou, au contraire, celles qui les ont aidées. Victimes, bourreaux, simples témoins, il n'en reste que des traces, dans la mémoire ou dans la terre.
Magistralement construit, le récit de Krall nous happe, nous enveloppe, on reste longtemps sous son emprise. Telle une pierre jetée dans l'eau, il forme des cercles qui se propagent à l'infini.
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Prix de littérature européenne En 2011, dans un immeuble abandonné de Berlin, on retrouve le cadavre atrocement mutilé d'un employé aux archives de la Stasi.
Au même moment, un photo-reporter meurt dans d'étranges circonstances à Sofia alors qu'il enquêtait sur la mort d'un de ses amis, disparu en 1980 à la frontière entre la Bulgarie et la Grèce.
Le commissaire Kowalski, chargé de l'enquête berlinoise, est rapidement écarté au profit de la police fédérale et des services secrets. Mais Kowalski est un rebelle et il décide de poursuivre ses investigations. Ce qu'il va découvrir fait éclater au grand jour les crimes politiques commis par la Stasi en RDA avant la chute du Mur et pourrait mettre en cause un homme politique allemand très en vue...
Opérations secrètes, chantage et vengeance personnelle s'entrelacent dans ce roman à mi-chemin entre roman noir et roman historique, entre réalité et fiction. -
Longtemps après Pourquoi je suis devenu écrivain (seulement publié en français en 2013), Stasiuk poursuit son entreprise autobiographique en lui donnant une tout autre direction. Les temps ont changé autant que l'écrivain. Les rêves insouciants du jeune homme sont confrontés au déclin : celui de l'aïeule, celui de l'animal domestique aimé, celui de plusieurs amis. L'oeuvre revient sur ces pertes subies au cours de l'existence, à la fois comme expériences intimes et comme sujets de méditations subtiles sur le temps qui passe, la solitude et la mort.
Un vague sentiment de perte avance au gré des souvenirs, sans contrainte, sans lourdeur. Stasiuk approche quatre êtres disparus auxquels il rend hommage avec une légèreté qui tient du paradoxe.
Voilà qui provient sans doute de l'enfance, et du premier et doux visage que prit à ses yeux la mort :
Celui de cette grand-mère disparue en automne. Son histoire, ancrée dans une Pologne d'un autre temps, dans l'une de ces maisonnettes bordées d'arbres fruitiers et de forêts, nous est livrée par brefs éclats. Sont ainsi évoquées des bribes de récits embarquant son petit-fils vers d'autres réalités, celles des esprits et des revenants, mais aussi ces heures dédiées à l'exploration, à la découverte du monde environnant, passées en compagnie d'une immense conteuse dont Stasiuk se fait ici l'héritier.
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Tout commence par une vieille photographie. Piotr s'y revoit en compagnie de son père lors d'une promenade dominicale à la campagne. Cette image lointaine fait resurgir, comme par enchantement, les souvenirs du passé. Apparaît alors une kyrielle de personnages ayant marqué son existence. Ses parents d'abord, ses grands-parents, ses oncles et ses tantes, mais aussi Sulka, une gamine juive à la chevelure flamboyante ou les demoiselles Poncki, deux prostituées au coeur tendre. Inspiré d'éléments autobiographiques, porté par une écriture envoûtante, L'Horizon brise la logique de la chronologie pour suivre le flux imprévisible de la mémoire, jusqu'à la transcender. Car, pour My?liwski, la mémoire n'est qu'une fonction de l'imagination. Un grand roman qui a marqué des générations de Polonais.
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Ces textes illustrent à leur manière l'itinéraire qui fut celui de kieslowski cinéaste.
Abandonnant progressivement le documentaire et les préoccupations politiques, kieslowski devait en effet faire de la suite de son oeuvre cinématographique le théâtre d'une réflexion métaphysique habitée par la question du relativisme des idées personnelles si souvent déterminées par l'aléatoire des rencontres humaines et des incidents quotidiens. c'est ainsi que dans le texte qui donne son titre au présent recueil, le hasard, kieslowski adopte un dispositif narratif à la borges qui met en cause la légitimité du récit classique : cette déconstruction devient l'instrument même de son questionnement sur une existence humaine tragique car indécidable.
Véritable peintre de l'âme, toujours farouchement critique mais libéré de toute visée politique ou morale immédiate, kieslowski prône ici une éthique du risque et de la vérité. pour donner un sens à sa vie et déjouer la fatalité, l'homme est condamné à mettre entre lui-même et le monde une distance salutaire. a travers ces textes ou affleure une philosophie aux accents stoïciens, kieslowski convoque en vérité le témoin secret de nos destinées, spectateur mystérieux qui n'est autre que notre propre conscience.
L'écrivain hanna krall, qui collabora avec kieslowski de son vivant, a mis ces textes en forme après sa disparition ; elle s'en explique dans l'entretien par lequel se clôt le présent recueil.
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La vie secrète des lutins aux grands chapeaux
Widlak Widlak, Pawet Pawlak
- Format Editions
- 19 Octobre 2018
- 9788361488989
Si tu en as marre d'être toujours pressé, si tu sens parfois que quelque chose t'échappe, si tu rêves de t'arrêter un instant, si tu doutes de l'amour, de l'amitié et de l'existence des lutins... alors ce livre est pour toi.
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Jacek a dix-sept ans. Il vit dans une famille aisée, apparemment sans problème. Ses parents ont chacun un excellent travail. Ils voyagent souvent, gagnent beaucoup d'argent, possèdent une grande maison. Ils ont juste trop peu de temps à consacrer à Jacek et à son petit frère Michal. Heureusement, il y a Natacha, une bonne ukrainienne, qui veille sur eux, sans oser intervenir lorsque les choses dérapent. La famille a tout pour être heureuse. Mais petit à petit le lecteur s'aperçoit de leurs fragilités, de leur difficulté (voire impossibilité) à être ensemble. Chacun a ses secrets qu'il cache pour préserver la fausse sérénité de la famille...
Et chacun a besoin de sa « petite drogue » pour mieux fonctionner, être à la hauteur : l'alcool pour le père, le tabac pour la mère. Quant à Jacek, il fume de l'herbe... juste un peu, histoire de faire comme les autres. Il est persuadé de contrôler parfaitement la situation. Un jour, son frère lui vole un joint, le fume en cachette, et meurt accidentellement. Ce drame ébranle la famille. Les parents tiennent Jacek pour responsable de la mort de Michal. Au lieu de le soutenir, ils s'en éloignent encore davantage. De plus en plus seul et incompris, l'adolescent s'enferme sur lui-même. Fragilisé, il fait des mauvaises rencontres et se laisse entraîner par une jeune droguée qui l'initie aux drogues dures. Descente aux enfers, la famille éclate, chacun muré dans son chagrin, avant qu'une lueur d'espoir s'allume, la vie continue .
Radiographie d'une famille polonaise, mais aussi du phénomène de dépendance à la drogue, du paradis à l'enfer.
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Bruno schultz ; les regions de la grande heresie
Jerzy Ficowski
- Noir Sur Blanc
- Essai
- 21 Février 2004
- 9782882501356
Deux minces recueils de nouvelles auront suffi à assurer à Bruno Schulz une place de choix dans la littérature du XXe siècle.
L'ouvrage que consacre Jerzy Ficowski à l'auteur des Boutiques de cannelle et du Sanatorium au croque-mort est bien plus qu'une simple biographie. À dix-huit ans, peu de temps avant la mort de l'écrivain, Ficowski découvre le monde étrange de Schulz, les " régions de la grande hérésie ". Il n'aura de cesse par la suite de traquer et de recueillir les moindres feuillets et fragments de son oeuvre littéraire, épistolaire et graphique, tragiquement dispersés en 1942 lorsque Schulz est confiné dans le ghetto de Drohobych, sa ville natale, où il sera bientôt assassiné.
C'est ce qui lui permet de retracer ici la vie de l'écrivain en contrepoint de la problématique de son oeuvre, d'analyser avec finesse le lien étroit chez lui entre le réel et l'imaginaire, de démonter le mécanisme de la " mythification de la réalité ". Dès l'enfance - " époque de génie " dont il s'efforcera toute sa vie de retrouver la magie -, un sentiment de profonde solitude favorise chez Schulz la création d'un univers bien à lui, où l'espace et le temps acquièrent des propriétés extraordinaires, " mythiques ", univers qu'il restitue dans ses nouvelles et ses dessins.
C'est dans son art qu'il trouvera le seul moyen d'exorciser ses angoisses face aux réalités de la vie et des relations humaines, un sentiment perpétuel d'insécurité que ne fera qu'aggraver l'arrivée de la guerre. Un choix de lettres, à des personnes qui ont compté dans sa vie, complète admirablement, par ce qu'elles révèlent de sa personnalité et de son talent, cet ouvrage passionnant - et passionné.
Avec ce portrait, Ficowski cherche avant tout à faire partager au lecteur cet " enchantement " initial de la découverte de Schulz, et ce n'est pas là son moindre mérite.
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L'Inde selon Modi ; la plus grande démocratie du monde menacée par son premier ministre
Shashi Tharoor
- Buchet Chastel
- 5 Mars 2020
- 9782283033920
Trump, Poutine, Erdogan ou Bolsonaro : à mesure que les défis nés de la mondialisation et des nouvelles technologies se multiplient, une vague de leaders populistes se hissent à la tête des plus grands pays du monde. L'Inde n'y a pas échappé avec l'arrivée en 2014 au poste de Premier ministre de Narendra Modi.
Le livre se compose de trois parties. Tandis que la première offre une biographie critique du chef de l'État, le coeur de l'ouvrage se penche sur les transformations culturelles et sociétales à l'oeuvre dans le pays, montrant que c'est finalement « une certaine idée de l'Inde », laïque, ouverte et égalitaire qui disparaît à marche forcée. Réinterprétation de l'histoire, communautarisme, homosexualité, place de l'islam, protection animale, accueil des réfugiés, réseaux sociaux... Autant de thèmes qui ne manquent pas de nous interpeller, tant ils font parfois étonnement écho aux problèmes et aux défis qui sont aussi les nôtres en France et en Europe.
Enfin, la dernière partie s'attaque à la politique conduite par Modi et à ses nombreux échecs dans le domaine de l'économie et des relations internationales.
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Un amour de vieillesse, avec Prague en toile de fond et le spectre du passé communiste. Un récit sensible et émouvant qui rend compte de toute la richesse de l'univers de Tecia Werbowski.
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Un carnet d'adresses hante son propriétaire. Il le nargue et refuse de livrer ses secrets. Philosophie et ironie imprègnent ce roman où un homme d'affaires polonais d'aujourd'hui parcourt les pages de son vieux calepin dans l'espoir d'y retrouver l'essentiel de sa vie. En dressant le portrait en creux de l'homme sans qualités du XXIe siècle, déchiré entre la tentation de la modernité et les assauts du passé, Mysliwski, avec son art du récit élégant et singulier, nous donne un roman philosophique foisonnant de vie et d'aventures.
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PRIX LITTERAIRE DE LA VILLE DE QUIMPER 2018 "Les élèves de ma classe, à Berlin-Est, se divisaient en deux camps : les uns qui avaient peur, et ceux qui, le lendemain ou le surlendemain s'enfuiraient là-bas. LÀ-BAS." Un polar atypique et un thriller politique qui nous offre un panorama de destins allemands et polonais croisés sur trois générations, sur fond de guerre froide et d'espionnage.
Berlin, 1998. Klaus Kreifeld reçoit la visite d'un certain Foerster, accompagné de son garde du corps. Peu après, il est assassiné. Vingt ans auparavant, en 1981, Klaus avait été chargé de diriger la construction d'un tunnel de 148 mètres de long entre Berlin Ouest et Berlin Est. L'objectif officiel de l'opération était d'organiser l'évasion d'un haut fonctionnaire communiste, le trouble Franz. Peter, un des membres de l'équipe ayant participé à la mise en oeuvre de cette entreprise périlleuse, décide de mener l'enquête pour découvrir le meurtrier de son ami. Persuadé que la mort de Klaus est liée au tunnel, il retrouve ses camarades de l'époque et recueille leurs témoignages pour tenter de faire toute la lumière sur cette étrange aventure souterraine.
Après toutes ces années, il reste encore beaucoup de zones d'ombre. Comment se fait-il que le tunnel ait été creusé pour un seul homme ? Pourquoi la NBC voulait-elle filmer l'évasion ? Pourquoi les membres de l'équipe ont-ils été aussitôt interceptés et interrogés par les Américains ? Un accord avait-il été conclu entre les services secrets est-allemands et les renseignements occidentaux ? Dans quel but ?
Au fur et à mesure qu'il déroule la pelote de cette intrigue, Peter va découvrir une réalité bien plus complexe qu'il ne l'imaginait. Et s'ils avaient tous été manipulés ?
Dans ce roman choral, l'auteur, telle une dentellière, tisse sa trame avec précision et finesse, brossant un panorama de destins allemands et polonais croisés sur trois générations. Un polar atypique et un thriller politique qui nous offre un voyage dans les profondeurs de l'Histoire européenne de 1945 à nos jours.
--prix "Hibou d'Or" en Autriche -- nominé au Prix Paszport Polityki -- nominé au Prix Angelus --Son dernier roman, Le Magicien (à paraître en français en 2018) a reçu le Prix de littérature de l'Union européenne en 2015.Grand format 22.00 €Indisponible
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Dans la ville polonaise de Breslau, en 1919, sous occupation allemande, Eberhard Mock occupe le poste d'inspecteur à la Brigade des Moeurs.
Aucun bordel, aucune prostituée, ne sont inconnus à cet homme amateur de bonne chair, de femmes et de vodka. Mock, depuis la fin de la Grande Guerre est cependant victime de cauchemars atroces et réguliers que seul l'alcool permet d'éviter. C'est dans ce contexte, après une nuit passablement agitée, que le subordonné de Mock vient lui annoncer que quatre jeunes hommes habillés en marin viennent d'être trouvés atrocement mutilés sur une petite île de l'Oder.
La police trouve près des victimes une feuille avec une citation de la Bible adressée à Mock lui-même. Cette enquête marquée par le désoeuvrement de l'après-guerre, le crime, les établissements douteux et l'émergence de la drogue, va faire ressurgir le passé encore très proche de l'inspecteur et, bien sûr, de nouveaux meurtres sont commis