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Je voudrais leur demander pardon, mais ils ne sont plus là
Mikolaj Grynberg
- Actes Sud
- 6 Septembre 2023
- 9782330181734
Quel est l'héritage de la Shoah ? Comment être juif dans la Pologne d'aujourd'hui ? Au fil de 31 textes dépourvus de pathos et pourtant bouleversants, des amis et des anonymes se confient à l'auteur, racontent leur histoire familiale, un épisode de leur vie, un traumatisme : deux fillettes jouent dans la cave de leur maison, elles font semblant d'être des petites juives qui se cachent pendant la guerre (elles se déguisent avec leurs poupées, nous sommes en 2003) ; un petit garçon a peur d'Hitler alors qu'il est en colonie de vacances ; deux frères entrepreneurs demandent à un rabbin de certifier qu'ils ne sont pas juifs... "Je voudrais leur demander pardon, mais ils ne sont plus là" est un livre indispensable.
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Le narrateur, vieux gardien d'un village de vacances, reçoit un jour la visite d'un inconnu qui souhaite lui acheter des haricots. Pendant qu'ils les écossent ensemble, le maître des lieux raconte, dans une sorte d'improvisation savante, les événements et les rencontres qui ont marqué sa vie. Lauréat du prix littéraire polonais le plus prestigieux (le prix Nike), ce drôle de roman philosophique s'empare du lecteur dès la première ligne.
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Grand écrivain voyageur polonais, Andrzej Stasiuk part cette fois-ci en Sibérie, en Mongolie, en Chine, en Kirghizistan... à la recherche du « Far Est », de grands espaces, de l'infini, des terres arides, des paysages inchangés depuis des siècles. La fascination de ces contrées est toujours mêlée d'appréhension car le berceau du communisme, c'est ici. En parallèle à son périple, Stasiuk entreprend alors un voyage dans le temps, et se confronte à sa jeunesse, à l'expérience du régime de la Pologne populaire. Sa vision de l'Est, très personnelle, est à la fois politique, intellectuelle et culturelle. « On voyage pour se confronter à son esprit, à sa pensée, à sa mémoire», écrit-il. Faisant partie des cinq écrivains polonais les plus traduits dans le monde, Stasiuk nous invite à changer notre regard sur ces pays très méconnus en Europe.
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Longtemps après Pourquoi je suis devenu écrivain (seulement publié en français en 2013), Stasiuk poursuit son entreprise autobiographique en lui donnant une tout autre direction. Les temps ont changé autant que l'écrivain. Les rêves insouciants du jeune homme sont confrontés au déclin : celui de l'aïeule, celui de l'animal domestique aimé, celui de plusieurs amis. L'oeuvre revient sur ces pertes subies au cours de l'existence, à la fois comme expériences intimes et comme sujets de méditations subtiles sur le temps qui passe, la solitude et la mort.
Un vague sentiment de perte avance au gré des souvenirs, sans contrainte, sans lourdeur. Stasiuk approche quatre êtres disparus auxquels il rend hommage avec une légèreté qui tient du paradoxe.
Voilà qui provient sans doute de l'enfance, et du premier et doux visage que prit à ses yeux la mort :
Celui de cette grand-mère disparue en automne. Son histoire, ancrée dans une Pologne d'un autre temps, dans l'une de ces maisonnettes bordées d'arbres fruitiers et de forêts, nous est livrée par brefs éclats. Sont ainsi évoquées des bribes de récits embarquant son petit-fils vers d'autres réalités, celles des esprits et des revenants, mais aussi ces heures dédiées à l'exploration, à la découverte du monde environnant, passées en compagnie d'une immense conteuse dont Stasiuk se fait ici l'héritier.
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Tout commence par une vieille photographie. Piotr s'y revoit en compagnie de son père lors d'une promenade dominicale à la campagne. Cette image lointaine fait resurgir, comme par enchantement, les souvenirs du passé. Apparaît alors une kyrielle de personnages ayant marqué son existence. Ses parents d'abord, ses grands-parents, ses oncles et ses tantes, mais aussi Sulka, une gamine juive à la chevelure flamboyante ou les demoiselles Poncki, deux prostituées au coeur tendre. Inspiré d'éléments autobiographiques, porté par une écriture envoûtante, L'Horizon brise la logique de la chronologie pour suivre le flux imprévisible de la mémoire, jusqu'à la transcender. Car, pour My?liwski, la mémoire n'est qu'une fonction de l'imagination. Un grand roman qui a marqué des générations de Polonais.
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Ces textes illustrent à leur manière l'itinéraire qui fut celui de kieslowski cinéaste.
Abandonnant progressivement le documentaire et les préoccupations politiques, kieslowski devait en effet faire de la suite de son oeuvre cinématographique le théâtre d'une réflexion métaphysique habitée par la question du relativisme des idées personnelles si souvent déterminées par l'aléatoire des rencontres humaines et des incidents quotidiens. c'est ainsi que dans le texte qui donne son titre au présent recueil, le hasard, kieslowski adopte un dispositif narratif à la borges qui met en cause la légitimité du récit classique : cette déconstruction devient l'instrument même de son questionnement sur une existence humaine tragique car indécidable.
Véritable peintre de l'âme, toujours farouchement critique mais libéré de toute visée politique ou morale immédiate, kieslowski prône ici une éthique du risque et de la vérité. pour donner un sens à sa vie et déjouer la fatalité, l'homme est condamné à mettre entre lui-même et le monde une distance salutaire. a travers ces textes ou affleure une philosophie aux accents stoïciens, kieslowski convoque en vérité le témoin secret de nos destinées, spectateur mystérieux qui n'est autre que notre propre conscience.
L'écrivain hanna krall, qui collabora avec kieslowski de son vivant, a mis ces textes en forme après sa disparition ; elle s'en explique dans l'entretien par lequel se clôt le présent recueil.
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Un carnet d'adresses hante son propriétaire. Il le nargue et refuse de livrer ses secrets. Philosophie et ironie imprègnent ce roman où un homme d'affaires polonais d'aujourd'hui parcourt les pages de son vieux calepin dans l'espoir d'y retrouver l'essentiel de sa vie. En dressant le portrait en creux de l'homme sans qualités du XXIe siècle, déchiré entre la tentation de la modernité et les assauts du passé, Mysliwski, avec son art du récit élégant et singulier, nous donne un roman philosophique foisonnant de vie et d'aventures.
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Stasiuk, chef de file de la littérature polonaise, nous entraîne à l'époque de sa jeunesse révoltée : ambiance rock'n'roll garantie. Musique, littérature, alcool ? la venue à l'écriture de l'auteur se fait en opposition à la déprime d'un quotidien socialiste. Il est entouré de personnages hauts en couleur, eux aussi sur le chemin de la rébellion. L'histoire est en marche, les événements se précipitent : service militaire, désertion, prison, état de siège, clandestinité... Écrite d'un seul souffle, cette confession iconoclaste se moque de tout, et d'abord de Stasiuk lui-même.
Grand format 21.50 €Indisponible
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Gottland, c'est ainsi que le brillant journaliste polonais Mariusz Szczygiel nomme la République tchèque, en jouant avec le nom d'une vedette de la chanson. Sur ses voisins, qu'il chérit et dont il parle la langue, il signe un livre érudit et magistralement composé où l'on trouve des personnages et des histoires insolites : l'édification du plus grand monument de Staline au monde ; l'ascension et la chute d'une star du cinéma tchèque dont Goebbels était tombé éperdument amoureux ; l'épopée de la dynastie Bata ; les subterfuges de la nièce de Franz Kafka pour garder l'anonymat. Sous couvert de merveilleux petits contes cruels, Gottland est une radioscopie subtile de la dérive du totalitarisme - le récit d'un "avenir radieux" raconté par les victimes qu'il a engendrées.
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Après le succès de Gottland, Prix du livre européen 2009, Mariusz Szczygiel dresse cette fois-ci le portrait de quelques personnages hauts en couleur de la Tchéquie contemporaine. Un hommage à la laïcité sans faille et à la grande liberté de pensée régnant dans son pays de prédilection.
Mariusz Szczygiel est polonais - dans son pays la religion catholique joue un rôle considérable. Il aime la Tchéquie, ses voisins car, au fond, ne sont-ils pas réticents à toute idéologie et profondément laïques ?
Dans ce recueil de récits, le lauréat du prix du livre européen 2009 dresse le portrait de la Tchéquie actuelle. Il nous fait découvrir les Tchèques sous le prisme de la foi, de la religion, de la métaphysique. Des nouvelles d'un pays qu'on nomme le pays le plus athée d'Europe sont les bienvenues par les temps qui courent.
Et c'est en merveilleux conteur que Szczygiel nous fait partager, avec un sens aigu du détail, des histoires extravagantes, des bribes du quotidien et la vie d'insolites personnages - comme par exemple celle d'Egon Bondy (de son vrai nom Zbyn?k Fišer), philosophe, poète, romancier, dramaturge, figure emblématique de l'underground artistique et politique tchécoslovaque, mort accidentellement en 2007. Ou bien les extravagances du sculpteur David Cerny et du photographe Jan Saudek, fous merveilleux, génies de la provocation et de la contestation artistique.
En foulant les pavés de Prague et des petites villes tchèques, Szczygiel observe et écoute. Les récits qu'il tire de ses rencontres sont des morceaux d'anthologie. Une invitation à se rendre immédiatement en Tchéquie.
A la lecture de Chacun son paradis, les Tchèques se révèlent être un peuple pour lequel la culture joue le rôle d'antidépresseur. Un peuple rieur, mais qui rit pour mieux cacher son désarroi, ses impuissances. Emporté par l'écriture de Mariusz Szczygiel, le lecteur a beau savoir qu'il s'agit de faits réels, il est immédiatement immergé dans un monde fabuleux, métaphorique - universel en tout cas.
Si Gottland était empreint de l'atmosphère de Kafka, Chacun son paradis a quelque chose de l'univers du Brave Soldat Chvéïk du tchèque Jaroslav Hašek, un mélange d'humour et de dérision.
En novembre 2008, un critique du Figaro a écrit à propos de Gottland : "Ceci n'est pas un livre, c'est un bijou." Cela est tout aussi valable pour le nouveau livre de Mariusz Szczygiel.
Grand format 22.00 €Indisponible