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MARYLA LAURENT
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Mystique, hérétique, juif converti un temps à l'islam puis au catholicisme, libertin, manipulateur de génie, tour à tour misérable et richissime, Jakób Frank traversa l'Europe des Lumières comme la mèche allumée d'un baril de poudre, rassemblant autour de lui des dizaines de milliers d'adeptes. L'histoire de ce messie autoproclamé, capable de s'ériger contre la société polonaise rigide du XVIIIe siècle, est tellement stupéfiante qu'elle semble imaginaire.
Ressuscitant brillamment toute une époque, Olga Tokarczuk nous offre une épopée fabuleuse et universelle qui illustre l'émancipation vis-à-vis des dogmes, la lutte contre l'oppression, en particulier celle des femmes et des étrangers, mais aussi la réinvention de soi dans un monde toujours fluctuant.Cette fresque aux accents magiques réussit à recréer une réalité oubliée avec une précision et un sens de l'incarnation hors norme. Lire.Un prodigieux souffle romanesque. Le Monde de livres.Passionnant de bout en bout. Le Temps. Traduit du polonais par Maryla Laurent. -
Le journal de Rutka (janvier-avril 1943) ; les juifs et la Pologne
Marek Halter, Rutka Laskier, Zahava Laskier sherz
- Pocket Documents Et Essais
- 6 Septembre 2012
- 9782266198271
Dans son journal, Rutka évoque son quotidien dans le ghetto de Bedzin. Sur une soixantaine de pages, elle évoque les épisodes d'une vie d'adolescente comme les autres (ses premiers émois, ses disputes et réconciliations avec ses camarades) mais aussi toute l'horreur de sa situation, qu'elle aborde avec une lucidité et une maturité déconcertante.
Ma soeur Rutka, qui fait suite au journal de Rutka, est le récit de la vie du père de Rutka par son autre fille, Zahava, née après guerre. Le père de Rutka était le seul de la famille à avoir survécu. Il avait perdu sa femme et leurs deux enfants.
La postface de Marek Halter évoque les complexes relations entre les polonais et les juifs qui ont partagé leur Histoire.
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Au lendemain d'une soirée trop arrosée, le narrateur - l'auteur lui-même - est réveillé par des policiers qui l'accusent de meurtre.
Dans sa chambre gît, en effet, le corps d'une jeune femme. Serait-ce Véra, sa conquête de la veille ? Le héros, pourtant, a la certitude de ne pas l'avoir tuée. Arrêté, libéré, incapable de comprendre ce qui lui arrive, il va s'efforcer de tirer au clair ce malentendu. Mais son enquête n'aboutit qu'à la découverte d'étranges virus, dont il se serait cru préservé. Ce roman, dans sa légèreté, révèle l'aspect confus et absurde de la réalité.
Il pourrait n'être qu'une parabole d'un grotesque grinçant; c'est avant tout un roman du désespoir, où les failles que l'effondrement du communisme a provoquées font vaciller une société : trafics et magouilles, intrusion de la drogue, activisme des slavophiles, reconversion des anciens indics de la Sûreté, impossibilité de se définir dans un magma qui empêche toute forme d'individualité. Toujours attentif à ce qui l'entoure, Konwicki réussit à saisir dans son oeuvre ce que voudrait ignorer la vision commune : l'ère de l'après-communisme a bien du mal à s'ouvrir car l'Europe tout entière souffre d'une même difficulté à trouver un nouvel élan.