En racontant l'histoire de la sculpture depuis les premiers kouroï grecs jusqu'à Brancusi, l'auteur non seulement décrit la constitution matérielle des oeuvres, leur état physique, mais s'attache aussi au point de vue de l'esthétique. Wittkower nous indique pourquoi l'artiste choisit tel matériau, tel instrument, tel type de jointoiement ou de report, et en quoi ces procédures conditionnent à leur tour sa visée artistique.
Quel était l'avantage de la rapidité de modelage du Bernin pour ses célèbres modèles (ses bozzetti) ? Et pourquoi Canova lissait-il ses marbres ? Que montre le creusement des pupilles ? Quand s'autorise-t-on à fabriquer des oeuvres en combinant plusieurs blocs ?
Quels sont les effets d'un trépan, qui vrille et creuse la pierre (Michel-Ange n'en voulait pas), ou d'une gradine, qui la laboure (c'était son instrument favori) ? En quoi les pantographes et autres appareils de transfert ont-ils déplacé l'intérêt du sculpteur en deçà du marbre vers la maquette originelle en plâtre ?
Pour répondre à ces questions, Wittkower examine tour à tour 192 sculptures célèbres, permettant au lecteur d'accéder à la compréhension des oeuvres elles-mêmes et de ce qui a été un moteur pour leurs auteurs.
Conduit en sept chapitres incisifs, ce parcours de la sculpture moderne commence avec Rodin, qui détruit tout à la fois l'unité de l'espace narratif (avec la Porte de l'enfer) et le postulat analytique (avec le Balzac). Il se poursuit par un examen du cubisme et de son héritage constructiviste, puis, après un intermède sur Brancusi et Duchamp, par l'une des seules analyses réalisées à ce jour de l'apport du surréalisme dans le domaine de la sculpture.
Les trois derniers chapitres concernent la période allant de l'après-guerre au début des années soixante-dix. De David Smith à Anthony Caro, des happenings aux volumes minimalistes, des empilements de Richard Serra à la Spiral Jetty de Robert Smithson s'affine peu à peu une esthétique du décentrement propre à notre modernité.
Une synthèse impressionnante où l'auteur déploie tour à tour son aptitude à l'analyse formelle des oeuvres et sa capacité à resituer l'art contemporain dans le champ général du savoir.
Prix Augustin Thierry de l'Académie française 2021.
Illustré par une iconographie en partie inédite, cet ouvrage porté par deux éminents spécialistes, Pierre-Yves Le Pogam, avec une collaboration de Sophie Jugie, envisage la sculpture gothique à la fois dans son développement artistique et dans son contexte de création (commandes, ateliers, outils, circulation des formes, etc).
À partir du milieu du XIIe siècle, alors que l'art roman est encore en plein essor, certains développements de l'architecture occidentale annoncent une rupture profonde qui va donner lieu à une nouvelle étape de l'art européen, qu'on désigne après coup, depuis le XVe siècle, par le qualificatif de gothique. Dans le domaine de la sculpture, il s'agit d'une période qui voit se déployer des évolutions multiples et décisives. Les églises, notamment les grandes cathédrales, se couvrent d'un décor sculpté foisonnant, à la fois didactique et séduisant, qui illustre les grands cycles de l'histoire chrétienne et fait appel à la sensibilité des fidèles. Les XIIIe et XIVe siècles sont aussi marqués par le retour à la ronde-bosse, le développement de la statuaire autonome, l'invention ou la recréation de genres disparus depuis l'Antiquité (les tombeaux et les portraits sculptés, la statue équestre), qui préfigurent tout ce que nous entendons aujourd'hui dans la notion de sculpture.
Ces inventions aboutissent, autour de 1400, à l'un des derniers moments où les différents pays européens utilisent la même langue stylistique, avant que n'apparaissent au xve siècle des idiomes artistiques profondément individualisés et nationaux, liés à la Renaissance, laquelle a créé par dédain le concept d'art gothique. Or, les sculptures réalisées dans tout l'Occident entre la fin du XIIe et le début du XVe siècle, loin d'exprimer la barbarie que voulaient y voir, en forgeant ce terme, les intellectuels du Quattrocento, illustrent un des sommets de l'humanisme européen, par leur capacité à transmettre aussi bien des valeurs transcendantes que les affects et les émotions d'ici-bas.
Dix ans après La Sculpture romane, de Jean-René Gaborit (Hazan, 2010), auquel il offre un pendant, il s'adresse à un public érudit et curieux tout en enrichissant les connaissances d'un lectorat avisé.
Si les statues équestres de la Renaissance et de l'époque baroque sont bien connues, on sait peu des choses sur celles créées après 1800.
Ce premier essai d'une histoire de la statuaire équestre après 1800 présente quelque cent cinquante monuments érigés dans le monde et s'attache à en détecter les spécificités et à en comprendre la signification politique et sociale ainsi que leur fonction dans la cité. Il analyse les conditions de production des monuments et le sort qui leur a été réservé. Il évoque les sculpteurs qui les ont conçus et pour lesquels ils constituent souvent l'oeuvre la plus accomplie de leur carrière. Parmi ceux-ci, figurent les noms de Canova, Thorvaldsen, Wstmacott, Marochetti, Rauch, Fernkorn, Barye, Frémiet, Bartholdi, Rodin, Bourdelle, Marini, Botero et, plus inattendu, celui de Calder.
Avec le romantisme, les statues équestres, qui se limitaient à immortaliser un souverain ou une personnalité de premier plan, représentent aussi les héros d'un passé historique ou mythique et des cavalières. Cellesci trouvent enfin leur place dans un domaine artistique jusqu'alors exclusivement masculin. Elles adoptent également la dimension réduite des statuettes, un genre mis à la mode à cette époque.
A côté de la plupart des statues équestres érigés depuis 1830 dans le monde, qui resassent les modèles anciens, d'autres affirment leur originalité en représentant non un personnage connu, mais un cavalier anonyme dont l'intemporalité est souvent soulignée par sa nudité.
D'autres sont traitées avec la rigueur et le dépouillement qui caractérisent le retour à la forme amorcé dans les années 1920. Quelques signes laissent augurer que la statue équestre pourrait être à nouveau l'objet de l'attention de certains artistes du XXIe siècle.
Les sculptures présentées dans cet ouvrage, créées dans une période allant des années 1920 aux années 1950, relèvent du langage multiforme que nous fédérons aujourd'hui sous le terme général "d'art déco". Il peut s'agir de statues indépendantes vouées à agrémenter quelque intérieur domestique ou bien d'élements de décors architecturaux, tels que frises de façade, fontaines ou autres monuments publics. Le lecteur peu initié jugera peut-être le spectre stylistique excessivement large, sinon hétéroclite. Depuis son apparition dans les années 1960, cette notion "d'Art déco" n'a cessé, de fait, de soulever la question de ce qu'elle englobe et de ce qu'elle exclut.
Deux camps continuent de s'affronter quant à la définition de ce terme appliqué à la modernité ornementale des années de l'entre-deux-guerres. Tous deux s'accordent néanmoins à y voir un renversement de la syntaxe en vigueur jusqu'alors dans les beaux-arts, vocabulaire néoclassique ou néomédiéval fait d'entablements, de colonnes, d'arcs-boutants, de gargouilles, d'ogives et d'architraves. Mais le consensus achoppe lorsqu'il s'agit de déterminer ce qui constitue véritablement l'identité du style. S'agit-il de la géométrie exubérante des Salons parisiens du lendemain de la Première Guerre mondiale, avec ses chevrons, arcs, rayons solaires, abstractions florales, fontaines, nymphes et biches ? Ou bien d'un "modernisme" plus américain, pétri de jazz et de machinisme, dont les formes profilées, fuselées comme des carlingues, inspirèrent tant les architectes des années 1930 ?
Le débat se révèle en définitive sans objet, aucune des deux tendances ne parvenant à faire le tour d'un style que l'on pourrait définir plus judicieusement comme un corpus d'oeuvres large et hétérogène, dont les caractéristiques contradictoires apparaissent précisément comme le véritable dénominateur commun. Le terme fédère en réalité une variété de styles décoratifs propres au XXe siècle naissant, dont les sources d'inspiration vont du passé le plus lointain au futur le plus hypothétique, du tombeau de Toutankhamon au vaisseau spatial de Buck Rogers. Quant au présent, il se manifeste dans le fonctionnalisme des matériaux produits en masse, qui sonnèrent le glas de l'architecture de pierre et terre cuite, tout comme ils avaient rendu obsolètes les arts appliqués traditionnels. L'homme moderne n'a d'yeux désormais que pour l'acier, le dernier don de la technologie aux bâtisseurs, qui fascine par sa formidable résistance à la traction et ses surfaces rutilantes.
Quoiqu'il en soit, force est d'admettre que le terme "Art déco" a fait un long chemin depuis sa genèse, et pourquoi donc le refuser à des créations auxquelles l'ont associé des décennies de publications et d'expositions ? En un mot, l'Art déco est un art du pastiche, une bannière fédératrice qui renvoie à une vision romancée et nostalgique des Années folles, suscitant une adhésion immédiate chez ses adeptes ou parmi le grand public.
De tous les styles décoratifs du XXe siècle, l'art déco est le plus élaboré. Il s'est développé, dans ses formes les plus pures, à partir d'une conception typiquement française du luxe et du raffinement, qui privilégiaient souvent dans les années vingt les matériaux exotiques et précieux. Cette étude poussée met en valeur et replace dans leur contexte historique les oeuvres sculptées de ce mouvement. De très nombreuses illustrations éclairent ici la richesse des productions de l'époque et la remarquable variété de styles et de formes que prendront les motifs sculptés. Rendant hommage à la richesse formelle et à la diversité internationale de l'Art déco, Alastair Duncan s'attelle à étudier ce sujet sous trois angles distincts : les avant-gardes de l'entre-deux-guerres et leurs principaux acteurs, la sculpture dans les arts commerciaux et décoratifs et enfin la sculpture architecturale et monumentale dans le monde.
Complété par des biogaphies détaillées des principaux artistes du mouvement, cet ouvrage fera autorité auprès de tous les amateurs d'Art déco.
En 1937, à l'occasion de l'Exposition internationale de Paris, Aristide Maillol (1861-1944) a droit à trois salles dans l'Exposition des Maîtres indépendants. À 75 ans, il décide de marquer l'événement en créant son oeuvre la plus ambitieuse : Les Trois Nymphes. Cette variation sur le thème ancien des Trois Grâces contribue à sa consécration comme « le plus grand sculpteur français vivant ». Elle attire les photographes : Brassaï, Blumenfeld, Doisneau.
Or sous l'Occupation, l'exemplaire des Trois Nymphes aujourd'hui exposé dans le jardin du Carrousel est emporté par les Nazis... C'est au terme d'une véritable enquête que son histoire, avec ses multiples péripéties, a pu être retracée. Installé au Carrousel depuis 1965, à l'initiative d'André Malraux et Dina Vierny, ce groupe continue de fasciner par sa simplicité et sa grâce intemporelles.
Avec cet ouvrage, je vous invite dans un voyage à travers 4000 ans d'histoire du peuple qui vivait sur la terre d'Euskal Herria.
C'est à l'occasion d'un reportage photographique que je fis connaissance du monde des mégalithes.
Mais que pouvaient donc raconter ces monuments sans histoire écrite au milieu des montagnes ou isolés dans les plaines ? Je pris goût d'en chercher d'autres à la manière d'un jeu de piste.
Débutant comme un voyageur « culturel », je compris au fur à mesure, que ces expressions architecturales étaient différentes suivant les époques. Cette quête des vieilles pierres, recouvertes de tant de légendes et de mythes, se transformait en un périple lyrique.
Sans être archéologue, je m'attachais au rapport plurisensoriel de leur environnement. Au fur et à mesure, mon état d'esprit, d'âme, corporel sortaient ces paysages du domaine visuel pour en devenir mystique.
Je rompais avec la vision géographique pour me rapprocher de celle de ces chamans qui posaient ici ou là, ces monuments auréolés de codes et de mystères, que seuls les hommes du Néolithique final, des âges du cuivre et de Fer appréhendaient.
Ce n'est qu'une escale, car ces pierres n'ont pas encore révélé tous leurs secrets.
Ce double volume présente la collection d'antiquités classiques de la Fondation Gandur, réunies au cours d'une quarantaine d'années par Jean-Claude Gandur dans le respect de la législation qui réglemente le commerce des antiquités ; elle se distingue par la richesse, la variété et la beauté de ses quelque 400 objets de culture matérielle totalement inédits, dont 200 sont examinés dans la présente publication. Si le premier volume approfondit le thème de la religion antique à l'aide de représentations d'idoles, de dieux et de déesses, de porteurs d'offrandes, et donc des pratiques et des rites cultuels qui s'y rattachent, le second se concentre sur des objets particulièrement raffinés, de luxueuses frivolités qualifiées dès l'Antiquité de deliciæ. Néanmoins, dans les deux cas l'objectif est double : d'abord faire connaître ces objets à un public le plus large possible de spécialistes et de passionnés, ensuite permettre à ces objets de prendre la parole, c'est-à-dire de transmettre une connaissance sans cesse plus profonde de thèmes liés à l'archéologie, à l'histoire des religions, à l'iconographie et aux multiples facettes de l'histoire de l'Antiquité et, en particulier, des relations entre l'homme et le monde. Ces deux volumes, qui interagissent entre eux et constituent un tout, offrent un panorama étincelant de l'Antiquité gréco-romaine, de l'Italie géométrique à l'Orient romain de l'Empire tardif en passant par la Chypre archaïque, la Grèce classique et l'Égypte hellénistique. Chacun de ces objets, classés par thème, origine et date, est analysé du point de vue typologique et iconographique, avant d'être replacé dans le contexte historique où il a été créé. Cet ouvrage est une invitation adressée au lecteur pour qu'il prenne part à un très beau voyage en compagnie des dieux et des hommes de la Méditerranée antique.
L'Ours blanc du sculpteur François Pompon habite depuis bien longtemps au musée d'Orsay. Mais, aujourd'hui, il cherche une nouvelle maison. Il faut le comprendre, il n'a même pas sa propre chambre ! Alors il part à la recherche de la maison idéale. Dans le monde, en France, à la campagne, en ville, presque partout grâce aux oeuvres du musée !
Comme il n'est pas encore très sûr de lui, il préfère se faire discret.
Sauras-tu le retrouver, et peut-être l'aider à se décider ?
Nouvelle collection à succès autour de l'ours Pompon, édité en coédition avec le musée d'Orsay : Ces albums permettent aux enfants de tous âges de découvrir et d'observer des chefs d'oeuvre du musée d'Orsay en s'amusant à y retrouver le célèbre ours Pompon créé par le sculpteur François Pompon dans les années 20. Dans ce nouvel album, l'ours Pompon est à retrouver dans 24 chefs d'oeuvres de Pierre Bonnard, Claude Monet, Vincent Van Gogh, Charles Nègre, Chaïm Soutine , etc.
Parmi tous les animaux de la ménagerie du Jardin des plantes de Paris, l'ours blanc était l'animal préféré du sculpteur François Pompon (1855-1933). Il a travaillé sur cette sculpture pendant près de dix ans, de 1923 à 1933, revenant sans cesse à la ménagerie pour étudier les mouvements de l'imposant animal. La version du musée d'Orsay, tout en pierre est aussi grande qu'un véritable ours polaire, elle mesure 1,60 mètres de haut, 2,50 mètres de long, et pèse plus de 2000 kilos.
La période hellénistique correspond à une extension géographique maximale du monde grec. On trouve dans ce vaste espace, qui s'étend jusqu'aux portes de l'Inde, des sculptures qui portent la marque de leur temps avec des inflexions régionales. On ne peut, à partir de la mort d'Alexandre en 323, tracer des frontières rigides qui correspondraient aux limites mouvantes des royaumes qui se constituent en remodelant un espace élargi, car les hommes et les objets circulent.
Après un premier volume consacré à la présentation des fonctions et des grands thèmes de la sculpture hellénistique (Picard, 2016), François Queyrel privilégie dans cet ouvrage une approche régionale. Il met ainsi en valeur localement la consommation des sculptures, qui peut coïncider mais pas nécessairement avec leur lieu de production, et cerne les échanges et interactions entre sculpteurs et commanditaires, car la sculpture était faite pour un contexte particulier. En adoptant un ordre géographique, il vérifie si des différences existent entre cités et royaumes et constate l'originalité de traditions locales et leur diversité, alors même que les conditions historiques varient suivant les régions, et la force d'une ambition unificatrice qui évolue dans ses formes durant les trois derniers siècles avant notre ère.
Ce livre, richement illustré, offre une synthèse originale sur la sculpture byzantine médiévale. On y découvre une nouvelle approche de la sculpture envisagée comme production sociale et examinée en tant qu'objet archéologique sous toutes ses facettes : matériau, mise en oeuvre, choix et signification des décors, rôle idéologique et économique des commanditaires, localisation et organisation des équipes de sculpteurs, emplacement de la sculpture dans son environnement architectural et liturgique. Á la fois synthèse et manuel, cet ouvrage met également en lumière les renouvellements techniques et formels qui ont caractérisé les sculptures byzantines et dont l'étude a été négligée jusqu'ici.
La collection des sculptures grecques du Louvre est l'une des collections les plus prestigieuses au monde. Abondamment illustré par une campagne photographique exclusive et richement documenté, ce catalogue, véritable livre d'art, constitue un document essentiel et inédit sur l'Antiquité !
Le catalogue raisonné Les Sculptures grecques de l'époque impériale. La collection du musée du Louvre est l'occasion de découvrir un vaste corpus de cinq cent quarante statues, statuettes, têtes, torses et reliefs de tout format. Ces oeuvres ont été créées du Ier siècle au IVe siècle après J.-C., quand la Grèce n'était plus maîtresse de son destin mais demeurait un foyer artistique de premier plan - cette Grèce conquise qui a conquis à son tour son farouche vainqueur, Rome, comme le disait Horace. Le marbre dans lequel elles sont sculptées est souvent blanc, qu'il vienne du Pentélique, de Paros ou de Thasos, mais patiné par le temps de mille manières. D'autres marbres, surprenant, peuvent être noir, rouge ou gris. Feuilleter les pages de cet ouvrage permet ainsi de remarquer toutes les nuances des matériaux que les artistes et les artisans de l'Antiquité aimaient tailler pour représenter une myriade de scènes et de personnages mythiques ou historiques.
Toutes ces oeuvres sont parvenues en France au fil des siècles depuis le règne de Louis XIV : le catalogue rappelle que certaines des statues présentées ont jadis peuplé la galerie des Glaces ou le parc de Versailles. D'autres ont révolutionné la perception de la civilisation gréco-romaine au XIXe siècle. Beaucoup stimulent aujourd'hui encore l'imagination des visiteurs du Louvre.
Baroque : Sculptures européennes (1600-1750) constitue le troisième et dernier volet du triptyque éditorial consacré par la Galerie Sismann à l'exploration de la sculpture européenne ancienne. Après deux premiers événements, Gabriela et Mathieu vous invitent à découvrir ce printemps, l'énergie, le drame et l'attraction de l'Âge Baroque. Loin des enjeux terminologiques, les Å?uvres choisies laissent place à l'émotion et invitent à goûter à la richesse de cet art fascinant et controversé, plébiscité des collectionneurs et amateurs pour sa richesse et sa pluralité. Ce voyage à travers l'Europe Baroque sera l'occasion de croiser quelques géants de la sculpture moderne, A. Quellin, L. Delvaux, A. Algardi, F. Bertos, G. Bonazza, F. Guidi ou encore G. Sanmartinoâ??; mais aussi d'approcher quelques découvertes fondamentales pour l'histoire de l'art comme un splendide modello réalisé par G. Coscia pour la colonnade de St-Pierre de Rome... et bien d'autres Å?uvres inédites à ce jour.
Dans la foulée du succès annoncé du premier tome de Mais où est donc Pompon, les musées d'Orsay et de l'Orangerie et les éditions Hazan lancent le second tome : Mais où est donc Pompon ? Dans les Nymphéas. Une promenade autour du thème des Nymphéas de Claude Monet dont les musées d'Orsay et de l'Orangerie détiennent un fonds exceptionnel. Une manière pour l'enfant de plonger visuellement au coeur de la peinture de Claude Monet et d'y découvrir une variété inattendue de détails.
Autour de 1900, Paris rassemble une nouvelle génération de sculpteurs consciente de vivre l'aube d'une nouvelle ère et cherchant un langage pour cet avenir encore indécis. Auguste Rodin est un passage obligé, et contesté, pour tous, Français (Bourdelle, Maillol), Espagnols (Gargallo, Manolo, Picasso), Roumains (Brancusi), Polonais (Nadelman, Allemand (Hoetger, Lehmbruck), Ukrainien (Archipenko)...
Paris est aussi un milieu intellectuel traversé de nouvelles idées qui stimulent les débats esthétiques et renouvellent nombre de questions : autonomie par rapport à la peinture, détour par le passé, relation à l'espace et au temps. Des penseurs comme Bergson, James, Nietzsche et Simmel, en substituant des notions comme l'intuition et la mouvance à la raison et à la permanence, fécondent la création plastique. Des sculpteurs aux sensibilités en apparence incompatibles apparaissent finalement comme formant un ensemble cohérent dans ce contexte.
La création sculptée peut alors être lue comme une expérimentation de tous les moyens pour se débarrasser de ce que le nouvel univers mental conduit à abandonner. Un vrai foisonnement d'inventions et de recherches traverse les catégories et même les personnalités, rassemble des artistes souvent considérés aujourd'hui comme opposés ou les sépare alors qu'ils sont généralement associés. Cette profusion laisse penser que le XXe siècle aurait pu connaître des développements très différents de ceux qui nous sont familiers : l'après-guerre opéra une sélection tranchante dans tous ces « possible
Au début des années 1540, les arts en France connaissent un bouleversement qui marque le début d'une nouvelle période parfois qualifiée de « Renaissance classique ». A côté de la commande royale, la grande sculpture religieuse a joué un rôle majeur dans cette évolution.
A Chartres, un artiste aujourd'hui méconnu, François Marchand a mis en scène de manière virtuose et passionnée les grands épisodes de la vie de la Vierge, mais aussi de saint Pierre et saint Paul. En partant de l'exemple de Raphaël, il a inventé un nouveau type de bas-relief qui cherche à rivaliser avec l'Antique. A Paris, Jean Goujon a créé l'une des oeuvres les plus emblématiques de la Renaissance française, où triomphe un sens presque graphique des lignes. Ces sculptures exceptionnelles s'éclairent à la lumière d'un contexte artistique particulièrement fertile en créations. Magnifiées par des restaurations récentes, elles s'offrent à nouveau à la contemplation et à l'émerveillement.
Passionnés ou curieux de Rodin, de son oeuvre, de son musée, de ses jardins, de grands artistes d'aujourd'hui ont choisi de perpétuer par leur talent et leur sensibilité la magie engendrée par l'un des plus grands maîtres de tous les temps.
Comment ?
Par un témoignage - un simple texte, un poème, un entretien, voire un dessin - qui met en lumière une oeuvre, un souvenir, un sentiment lié à Rodin, qu'il ait trait à un marbre ou à un bronze, à un crayon ou à une aquarelle, à son jardin ou à sa maison.
Pourquoi ?
L'homme qui nous a quittés au début du xxe siècle, a laissé en héritage la plus grande part du génial artiste qu'il fut et qu'il demeure.
Dès 1916, sentant sa fin imminente, il fait don à l'État de ses propriétés, l'Hôtel Biron avec ses jardins (l'actuel musée Rodin) et sa maison de Meudon. Des milliers d'oeuvres d'art, dessins, tableaux, sculptures du maître mais aussi de sa propre collection seront mis à la disposition du public.
Afin de fêter comme il se doit cet anniversaire exceptionnel, le Musée Rodin et les Éditions Place des Victoires réunissent dans cet ouvrage richement illustré les plus belles pensées des amoureux actuels de son art, mêlées à celles de contemporains du maître - Stefan Zweig, Isadora Duncan, Georges Clemenceau, Zola et d'autres encore !
La réédition de cet ouvrage fondateur de Michel Thévoz « L'art brut » avec une préface de Jean Dubuffet, prend place dans la mise en lumière projetée sur cet art à l'occasion du quarantième anniversaire du Musée de l'Art Brut à Lausanne, imaginé et fondé par Jean Dubuffet et dont Michel Thévoz fut le premier conservateur.
Le propos était de rassembler sous ce vocable « art brut » les créations des marginaux, asociaux, relégués dans des hôpitaux psychiatriques, qui créaient des oeuvres étranges à côté des mouvements d'art contemporain dûment répertoriés et analysés. Depuis le « Palais du Facteur Cheval » à la fin du 19ème siècle jusqu'aux oeuvres des créateurs en rupture de ban de la fin du 20ème siècle qui s'étaient soustrait au conditionnement culturel, il y a eu dans tous les pays limitrophes de la France et de la Suisse des collectionneurs désintéressés qui ont répertorié cet art au départ sans valeur marchande. Mais l'ère de l'information, de la mondialisation, de la pensée unique, de la normalisation et des neuroleptiques tendent à faire disparaître ces « hors-la-norme ». L'art brut prend de la valeur et est, lui aussi, objet de spéculations. Dans le monde entier aujourd'hui, on s'y intéresse. Ce livre raconte l'histoire d'un regard décalé qui a changé la perception du plus grand nombre.
Cet ouvrage confronte, à 100 ans d'écart, deux artistes français qui se sont fait connaître par leur approche inédite de la sculpture animalière et que tout semble séparer : François Pompon (1855-1933) et Richard Orlinski (né en 1966).
Le bourguignon François Pompon est célèbre pour l'ours blanc qui l'a fait connaître au Salon d'automne de 1922. Un succès tardif qui ne le quittera jamais par la suite et qui sera entretenu par les miniatures vendues par la RMN. Le parisien Richard Orlinski est quant à lui célèbre pour sa série Born Wild et son emblématique Kong qui a déjà fait le tour du monde, collectionné de Miami à Dubaï.
Des ours, des panthères, des lions s'affrontent ainsi dans ce livre... Un combat homérique finalement sans vainqueur, qui révèle au contraire la proximité de deux sculpteurs qui se sont exprimés en simplifiant, à leur manière, les formes de la nature.
Ferronnier d'art dans sa jeunesse, entré à la Trappe de Soligny à vingt-quatre ans, le Père Marie-Bernard y devient l'homme à tout faire, le réparateur sans cesse sollicité. Malgré une santé fragile, il y vivra jusqu'à l'âge de quatre-vingt-douze ans.
À la demande du Carmel de Lisieux, il réalise dès 1919 une statue de Thérèse: il la représente assise, en train de méditer la Parole de Dieu. Il en sculpte beaucoup d'autres, notamment celle qui sera repro- duite à 300000 exemplaires à travers le monde: Thérèse couvrant de roses son Crucifix.
Surnommé «professeur de joie» par ses frères, il vivait intensément la spiritualité du sourire qu'il avait découverte chez Thérèse et il la faisait aimer en composant toutes sortes de poèmes, de chants et de contes. « La joie, aimait-il dire, est le vernis de l'amour : une âme chantante est une âme enchantée de Dieu ».
Catalogue officiel de l'exposition En couleurs, la sculpture polychrome au musée d'Orsay du 11 juin au 23 septembre 2018.
Relativement méconnue la sculpture polychrome du XIXe siècle, est l'une des facettes importante de l'histoire de la discipline. Jusqu'au début du siècle, les seules couleurs admises pour la statuaire était le blanc du marbre ou les patines monochromes des bronzes. Mais la découverte de la polychromie de l'architecture et de la sculpture antiques, tout en suscitant de vifs débats, fait évoluer le regard.
La question de l'application de la couleur à la sculpture contemporaine prend le relais des débats archéologiques. Dès les années 1850, des sculpteurs pionniers, tel Charles Cordier, en firent leur spécialité. Une fois les polémiques apaisées, la couleur s'affirme à partir du second Empire grâce à son caractère décoratif pour triompher à partir des années 1880 sous l'influence du symbolisme et de l'Art nouveau.
La diversité des matériaux employés témoigne alors de recherches souvent raffinées, aboutissant parfois à des résultats esthétiques surprenants. Cires et marbres peints, marbres de couleur assemblés, bronzes dorés et argentés, pâte de verre, grès émaillé deviennent le nouveau langage de toute une veine de la sculpture française, témoignant du goût de l'expérimentation des artistes de la fin du siècle. L'illusionnisme de la représentation constitue un enjeu majeur de la couleur appliquée à la sculpture, comme en témoigna le scandale causé par la Petite danseuse de quatorze ans de Degas. La sculpture en couleurs devient ainsi le médium privilégié d'Henry Cros, Jean-Léon Gérôme, Louis-Ernest Barrias, Jean-Désiré Ringel d'Illzach, Jean Carriès, Paul Gauguin.
L'exposition présente, autour d'un ensemble d'une cinquantaine d'oeuvres des collections du musée d'Orsay, un panorama sélectif de cet aspect très particulier de l'art du XIXe siècle.
L'attrait des Romantiques pour le Moyen Age s'exprime dans les lettres, l'architecture et l'aménagement des jardins, le théâtre et l'opéra comme dans la mode et les objets de la vie quotidienne.
L'architecture inspirée par l'art médiéval a retenu l'attention des historiens de l'art et fait l'objet de nombreuses et importantes études, en particulier celles consacrées au Gothic Revival. La peinture et les arts appliqués qui lui font écho, le plus souvent qualifiés de troubadour, les ont un peu moins intéressés. Le rôle de la sculpture est resté dans l'ombre.
Devant les façades des cathédrales de Paris, de Strasbourg, de Cantorbéry, de Barcelone ou de Cologne, le visiteur est-il conscient que les statues et parfois même les tympans sont des créations romantiques ? Le livre de Claude Lapaire, après avoir passé en revue les principales statues de héros du Moyen Age élevées en Europe dans l'espace public et les parcs privés entre 1750 et 1870, suit les plus importants chantiers de restauration des églises et des châteaux de cette époque, pour analyser la façon dont leur décor sculpté a été conçu. Il examine aussi les constructions religieuses et civiles nouvelles, élevées dans un style qui s'inspire de l'art du Moyen Age. L'enquête s'étend avant tout à l'Angleterre, la France, l'Allemagne et l'Italie, abordant aussi les autres pays d'Europe.