Urgences hors service, lits fermés, personnel manquant... La capacité de l'hôpital public à répondre à la demande de soins s'effondre sous nos yeux.
André Grimaldi revient sur des décennies d'erreurs gouvernementales qui ont sabordé de l'intérieur notre système de santé, autrefois réputé le meilleur du monde.
Il est vital de construire un service public de santé territorialisé, en renforçant notre première ligne de défense, les équipes pluriprofessionnelles de la médecine de ville, et en reconstruisant un service public hospitalier cogéré avec les soignants.
Ce livre nous alerte sur le diagnostic consternant d'un hôpital public malade et délabré, avant de proposer des mesures de traitement chocs pour sauver l'hôpital et les urgences.
« André Grimaldi nous transporte dans cet univers kafkaïen, soumis à une administration pléthorique de facture postsoviétique, qui recourt à des ''codeurs'' et à des sociétés de conseil, privilégie les pathologies rémunératrices, transforme le projet médical en business plan, le tout afin de maximiser les résultats financiers de l'hôpital. » A. Supiot
Voici le témoignage choc d'un médecin qui nous dit qu'on ne peut plus bien soigner à l'hôpital.
Les établissements de soins ne sont plus en mesure d'assurer des conditions d'accueil décentes. Ce livre est le cri d'alarme d'un psychiatre qui voit le système de santé s'effondrer et devenir déshumanisant, pour les patients comme pour les soignants.
L'hôpital est au bord du gouffre. C'est le triste constat de Bernard Granger, qui montre combien le règne de la bureaucratie et les politiques technocratiques ont détruit le système de santé. Les soignants s'épuisent à la tâche et désertent les établissements publics.
Il est urgent de trouver des solutions : la santé des Français est en jeu.
Soigner les institutions psychiatriques héritées du XIXe siècle, soigner les malades en soignant l'institution, faire des patients psychotiques les coauteurs de leur prise en charge ainsi que des participants actifs à la vie collective de l'institution?: telle fut la visée de la révolution culturelle menée par François Tosquelles (avec d'autres soignants, des poètes, des résistants et les patients eux-mêmes) à l'hôpital de Saint-Alban en Lozère pendant la Seconde Guerre mondiale. Le nom de «?psychothérapie institutionnelle?» fut donné à ce courant de la psychiatrie qui partagea avec (et contre) l'antipsychiatrie la revendication de la dimension humaine de la folie.
La légende de Saint-Alban est connue. Ce livre en dévoile des aspects sous-estimés, comme celui du rôle des femmes dans la vie quotidienne et thérapeutique de l'hôpital, ou troubles, comme celui des débuts de l'art brut. Il restitue surtout à François Tosquelles (né à Reus en 1912) son histoire et son oeuvre catalanes, ou plutôt ce qui, de l'histoire de la Catalogne qui fut aussi la sienne dans les années 1920 et 1930, fut directement versé à la révolution psychiatrique française?: l'avènement de la seconde République espagnole, l'intense vie militante et culturelle des milieux anarchistescatalans, la présence à Barcelone de nombreux psychanalystes juifs d'Europe centrale, la guerre d'Espagne, à laquelle Tosquelles participa comme psychiatre aux côtés des républicains antifranquistes et antistaliniens.
Joana Masó a réuni dans cet ouvrage un corpus de textes de Tosquelles dont certains étaient introuvables et d'autres jamais traduits. Des analyses militantes aux réflexions cliniques en passant par les essais sur la poésie ou la théologie, ces textes parcourent toutes les époques et restituent l'envergure de la pensée de ce «?glaneur?», tel qu'il se définissait lui-même. L'iconographie livre une partie des images dont cette histoire est faite?: territoires, situations, personnages, objets. L'ensemble fait entendre une action et une voix fortes, qui résonnent dans la lutte actuelle contre le déni de la folie.
L'hôpital public, Mathias Wargon l'a choisi. Pour sauver des gens, pour l'adrénaline qu'il procure. S'il n'avait pas été urgentiste, il aurait exercé dans une ONG, en zone de guerre.
La médecine, il la pratique en Seine-Saint-Denis, l'un des départements les plus pauvres de France. Une banlieue où il a grandi et où il se sent utile auprès d'une population précaire et d'immigrés que certains politiciens voudraient renvoyer chez eux, même malades. Lui, il les soigne grâce à l'engagement de médecins étrangers, car rares sont les Français qui ont envie de venir travailler ici : trop de pauvreté, trop de délinquance, trop de risques.
On l'accuse d'être une grande gueule ? Mais diriger un service d'urgences nécessite d'en être une, même si cette réputation l'a souvent desservi. L'organisation de l'hôpital est devenue trop dysfonctionnelle, il faut être capable de taper du poing sur la table pour obtenir de quoi soigner ses malades, ou simplement leur trouver un lit.
C'est une vision sans concession de l'hôpital que livre Mathias Wargon. Amoureux de ce chef-d'oeuvre en péril, il offre de nombreuses pistes pour le réformer au sein du système de santé, afin que nous puissions le transmettre aux générations futures.
Mathias Wargon, médecin urgentiste et docteur en sciences, est, depuis 2017, à la tête des urgences et du SMUR de l'hôpital Delafontaine à Saint-Denis (93). Il est aussi chargé de mission à l'ARS et président de l'Observatoire régional des soins non programmés d'Île-de-France.
Infirmière passionnée et sensible à la déshumanisation du soin, Isabelle El Khiari s'est heurtée à l'impuissance de sa profession et aux limites de la médecine conventionnelle.
Elle aurait pu baisser les bras, mais elle a préféré redoubler d'activité et de curiosité. Elle a suivi de multiples formations pour inspirer les organisations hospitalières et faire bouger les lignes ; jusqu'à obtenir le premier poste en France d'infirmière clinicienne consultante, spécialisée dans les approches complémentaires. Qualifiée de « solaire » par les médecins, elle apporte aux patients une aide inattendue, réconfortante.
À 51 ans, Isabelle El Khiari partage ici son parcours. Elle raconte des situations cliniques qui l'ont amenée à développer des techniques originales : élixirs floraux pour gérer les émotions, huiles essentielles pour améliorer le confort ostéo-articulaire, sophrologie contre le stress... autant d'expériences riches d'enseignements et aussi d'émotions.
Ce témoignage enthousiaste offre un regard inédit sur la façon dont l'hôpital peut être organisé. Un ouvrage qui fait l'éloge de l'ouverture de la médecine aux méthodes complémentaires, pour offrir aux femmes et aux hommes qui en ont besoin un soin holistique efficace et surtout humain.
La responsabilité hospitalière est hélas toujours d'actualité que ce soit, comme actuellement, de manière indirecte, avec les contaminations liées au covid-19, pour la prise en charge des personnes infectées, ou, plus récemment pour les problèmes d'encombrement des urgences, dénoncés par les personnels hospitaliers, où des patients sont victimes de graves complications pour avoir été laissés trop longtemps sans soins après leur admission aux urgences.
Le livre est destiné prioritairement aux patients victimes d'un préjudice à l'hôpital ou à leurs proches pour les éclairer sur les chances de succès d'un éventuel procès, mais aussi aux responsables contentieux des établissements hospitaliers qui y trouveront des références précises à opposer le cas échéant aux prétentions indemnitaires des patients, soit dans leur principe, soit dans leur montant.
Il rappelle rapidement le cadre juridique mais fait surtout la part belle aux exemples pratiques.
Tout savoir sur la délégation polaire en 60 fiches pratiques :
Tous les aspects d'une gestion véritablement déléguée et médicalisée.
Des fiches techniques classées par grands thèmes.
Un livre opérationnel : retours d'expérience, outils pratiques, exemples et documents types.
Ce livre apporte un éclairage global sur les activités de la facturation des soins et leur finalité ;
- Connaître en détail les multiples opérations qui concourent à la facturation et au recouvrement des frais de soins ;
- Mieux connaître le travail réalisé au bureau des entrées pour le valoriser et l'accompagner pour l'avenir ;
- Comprendre les mécanismes de remboursement des frais de soins par les régimes de Sécurité sociale et les organismes complémentaires ;
- Passer en revue la multitude de tarifs ainsi que les règles de tarification, notamment en soins externes ;
- Réorganiser et sécuriser la chaîne de facturation des soins ;
- Comprendre les enjeux de la facturation directe des soins à l'Assurance Maladie pour mieux la préparer.
Comment sont financés les hôpitaux et l'activité médicale qui y est exercée ? Le paiement est-il approprié et efficace ? Quelle est la situation actuelle dans le monde ? Quelle évolution constate-t-on ? Quels sont les nouveaux modèles ?
Le financement des hôpitaux est au coeur des préoccupations des pouvoirs publics et des différents acteurs hospitaliers. Des réformes sont en cours, ou envisagées, dans de nombreux pays. Elles doivent être bien réfléchies et viser à contenir les coûts tout en accroissant la qualité.
Forts de leur expérience d'enseignant, de chercheur de professionnel des soins et de gestionnaire hospitalier, les auteurs dressent un panorama international des techniques de financement hospitalier et donnent des repères pour la compréhension et l'amélioration des systèmes de paiement. Cet ouvrage constitue un état des lieux et une véritable « boîte à outils » utiles aux multiples intervenants (le pouvoir régulateur, les payeurs ainsi que les gestionnaires, médecins et paramédicaux) comme aux chercheurs et aux étudiants.
Un ouvrage complet et documenté sur le financement hospitalier d'aujourd'hui et de demain.
Le dossier propose d'appréhender à travers la pratique des professionnels de la santé et l'observation des patients les situations qui naissent de ce vivre ensemble imposé et consenti, en matière de laïcité et de croyances religieuses.
Dossier.
Dirigé par Nacime Chellig, avec la contribution de Jean-Pierre Chantin, Jean-Philippe Pierron, Marina Rougeon, Louis Rousseau (en collaboration), Valérie Rousselon, et Haoues Seniguer.
Beaucoup aimeraient assigner à la religion un espace soigneusement délimité, de préférence celui du privé, voire de la vie domestique. Mais l'homme est un être social et le fait de croire ou de ne pas croire ne peut être isolé de la vie sociale. De cette vérité première, l'hôpital dont il est question dans le dossier est une remarquable illustration. Lieu de soins, il est aussi lieu de vie sociale. La neutralité commandée par la laïcité s'impose dans l'hôpital à ceux qui soignent dès lors qu'il s'agit d'un établissement public. Les personnels sont alors tenus de respecter l'obligation de neutralité liée à leur statut et rappelée à plusieurs reprises ces dernières années. Mais les patients qui viennent se faire soigner arrivent avec leurs croyances et ne peuvent être restreints dans leur liberté en matière religieuse dès lors qu'elle n'entrave pas la bonne marche des services et la qualité des soins.
Le dossier propose d'appréhender à travers la pratique des professionnels de la santé et l'observation des patients les situations qui naissent de ce vivre ensemble imposé et consenti, en matière de laïcité et de croyances religieuses. Il montre comment, en France comme au Québec, l'attention aux réalités, sans préjugés, permet de prendre en compte les aspirations des soignés et les exigences du soignant, à décrypter les demandes religieuses et à proposer des réponses ouvertes.
Varia.
La Guyane vue par les jésuites (Cédric Andriot).
Chroniques.
Crise en Guyane et questions religieuses (Cédric Andriot).
La sainte, son image et le marteau. Petite chronique sur l'intolérance religieuse au Brésil (Marina Rougeon).
Hausse non maîtrisée des dépenses, désaffection des professionnels de santé pour leur exercice, qualité des soins très hétérogène et, in fine, sentiment diffus de déclin : face à ces formidables défis que rencontre le système de santé, l'une des tentations fréquentes est de repousser le problème à plus tard en pensant que nos successeurs, la marche du progrès ou une combinaison des deux résoudront ces problèmes.
Luttons contre le fatalisme et le déclassement, surtout lorsqu'il en va de notre santé à tous.
Ce livre est une réflexion commune sur le futur du système de santé qui appelle à une action collective grâce au progrès.
Ce livre a un objectif simple : nous aider à penser et visualiser un système de santé différent, qui n'interviendrait pas en réaction à une maladie, mais qui nous accompagnerait en continu pour nous aider à évoluer d'un système d'assurance maladie obsolète à un partenaire bien-être, centré sur le citoyen et sa santé.
Rêvons à ce que pourrait être l'expérience de notre santé d'ici quelques années et lançons le débat!
Le service public hospitalier et les politiques publiques relatives aux handicaps sont les deux versants d'une refondation de la Santé basée sur la solidarité et l'innovation.
Édouard Couty a consacré sa vie aux hôpitaux publics. Dès 1991, conseiller de Claude Evin, il a contribué à jeter les bases d'une planification sanitaire. Directeur des Hôpitaux, il a participé au développement du service public hospitalier (loi Boulin (1970) de façon à garantir l'égalité des soins et les valeurs du service public, sans oublier le versant libéral, garant de l'indépendance professionnelle. Inquiet des nouvelles règles du management, Édouard Couty milite pour la coopération privé/public et non pour la seule concurrence, parce que la santé n'est pas une marchandise. Il développe ici les éléments essentiels d' une refondation de notre système de santé tout en tenant compte de la crise actuelle.
Hervé Rihal, agrégé de Droit Public, analyse les problèmes des personnes handicapées ; soulignant les progrès mais aussi les difficultés des politiques publiques relatives aux handicaps. Là encore, c'est de solidarité qu'il faut parler et la refondation proposée passera par la reconnaissance pleine et entière des droits de toutes les personnes handicapées et des problèmes spécifiques liés à la diversité des handicaps. Solidarité nationale : les valides, doivent, enfin, comprendre, accompagner, soutenir les personnes handicapées, qui ne sont pas des malades mais des citoyens souhaitant, en particulier par le travail, participer comme les autres à la vie de la Nation. Compensation, accessibilité, scolarisation, aménagement du travail, vie culturelle, autant de chapitres essentiels qui imposent de tenir compte des besoins de tous. Comment les politiques publiques peuvent-elles améliorer, le bien-être des personnes handicapées, tout au long de leur vie et en tenant compte de chaque handicap ? Telle est la question.
Cet ouvrage est le deuxième de l'atelier « Médecine » pour « Renaissance des Lumières ».
Édouard Couty, Conseiller Maître honoraire à la Cour des Comptes, directeur d'hôpital, conseiller au cabinet de Claude Evin ministre de la santé1988/1991, ancien président de la conférence des directeurs généraux de CHU, ancien directeur de l'hospitalisation et de l'offre de soins au ministère de la santé 1997/2004, enseignant à la chaire santé Sci Po Paris.
Hervé Rihal, né en 1955, est docteur en droit public depuis 1992 ; il est agrégé de droit public. Durant 39 ans, il a été assistant puis professeur de droit public à l'université d'Angers. Depuis 2017, il est professeur émérite. Il a dirigé le master de droit des interventions sanitaires et sociales des col-lectivités territoriales. Il a rédigé de nombreuses études et notes de jurisprudence, notamment relatives à l'aide sociale et aux personnes handicapées.
À travers cet essai, Thierry Maguier aborde l'éthique dans les centres hospitaliers, la bioéthique et l'anthropologie.Dans la première partie de l'essai, il est question de l'évolution de la médecine à travers les siècles et du progrès que l'Homme a fait grâce aux nouvelles technologies.Les sociétés anciennes ou modernes ne parviennent pas à accepter le processus de fin de vie. Thierry Maguier l'aborde aisément, notamment en consolidant ses connaissances dans le domaine médical et son expérience d'aide-soignant.Divers articles juridiques des droits de l'Homme, des enfants et des malades illustrent cet essai. L'auteur a également consulté de nombreuses données et mené plusieurs investigations pour rédiger cet ouvrage.Thierry Maguier est né en 1971. Après avoir effectué son service militaire, il est devenu aide-soignant. Aujourd'hui, il publie son premier ouvrage.
La gestion des données à l'Hôpital Général de Douala (HGD) ne répond pas aux normes. Une évaluation de la complétude des rapports d'activités des portes d'entrée de l'HGD reçus au niveau de son Unité des Statistiques médicales et de la Surveillance épidémiologique montre une faible complétude de 56 % au mois de mai 2020. Les facteurs sous-jacents à cette faible complétude sont les insuffisances dans les outils de synthèse des données, les insuffisances des ressources humaines et matérielles dédiées à la gestion des données, le non-respect des normes et procédures en matières de gestion des données.Les conséquences sont entre autres le rejet des données partielles reçues au niveau de l'Unité des statistiques et de la Surveillance épidémiologique, les pertes de temps et des fonds engagés dans les programmes de santé, la détection tardive des épidémies, la variabilité et la subjectivité dans le travail conduisant à la démotivation. Trois options stratégiques sont proposées. Il faut sensibiliser les acteurs de santé sur la gestion des données.Le coût du Plan d'action pour rendre vulnérable ce problème s'élève à 22 660 000 (vingt-deux million six cent soixante mille) Francs CFA.