Quatrième de couverture Tout dans l'oeuvre de Tocqueville se rattache plus ou moins directement à un problème unique : dans les sociétés occidentales entraînées par un processus providentiel de démocratisation, la liberté de chaque homme pourra-t-elle subsister ? Si l'idée centrale est une, les périls dénoncés sont multiples, et depuis 1930 les commentateurs ont mis l'accent sur tel aspect ou tel autre. D'abord, au temps des fascismes occidentaux, ils ont valorisé le refus du totalitarisme, sacrifice de la liberté à un égalitarisme brutal. Depuis la chute de ces régimes, ils ont paraphrasé la vision de Tocqueville des périls insidieux d'une société de consommation qui invite chaque citoyen à se retirer dans le confort d'une vie privée dépourvue de toute solidarité ; et ils ont mis en valeur les pages où Tocqueville montre le danger corrélatif de la substitution aux décisions librement discutées, d'un bureaucratisme tout-puissant et stérile. Tocqueville, observant l'enfance des démocraties modernes, y avait diagnostiqué les germes de maux qui se sont développés avec leur croissance.
La France de 1870 à 1914 entame un temps de la politique qui se confond largement avec la promesse républicaine. Après une décennie marquée par la guerre étrangère et inté-rieure, la domination des monarchistes et des combats pour la liberté, une dynamique démocratique s'instaure dans la jeune IIIe République. Elle ne se limite pas à la vie des ins-titutions, à la pratique gouvernementale ou à l'exercice du suffrage. Des questions nouvelles sont posées aux Français, qui s'en emparent et imaginent leur République. Les oppositions nationalistes et même antisémites restent toujours vives et menacent à plusieurs reprises, comme durant la crise boulangiste et l'affaire Dreyfus, ce processus fondamental de démocratisation qui irrigue une société tout entière. Bornée à l'origine par la guerre de 1870 et la Commune et à la fin par le conflit européen de 1914, la France de 1870 à 1914 est parvenue à s'extraire de ces engrenages, inaugurant une « Belle Époque » qu'avait préparée une riche « fin de siècle ». L'ouverture au monde - que ne résumait pas une colonisation impériale et destructrice -, l'expérience politique et sociale, les engagements démocratiques, les audaces artistiques, la découverte des espaces et des temps fondent une histoire à écrire et décrire ici. Elle est constitutive du présent et de l'avenir.
Ce livre s'attache à faire revivre un bref xix e siècle, aujourd'hui bien oublié. Des années qui séparent la Révolution française et l'Empire de la Troisième République, régime qui s'impose désormais, c'est la littérature et plus généralement la culture qui nous restent en mémoire. Les noms de Balzac, Chateaubriand, Hugo, Degas ou Haussmann sont plus familiers que ceux de Villèle, Ledru-Rollin, Persigny ou Pereire, élite de la nouvelle société qui se met alors en place. Ce xix e siècle est aussi celui des anonymes, de l'émergence non plus menaçante de la foule mais des votants, des agents de l'État, des consommateurs et des employés. L'autrice met en question les grandes inflexions et ruptures traditionnelles qui séparent le premier et le second xix e siècle, les césures de la monarchie parlementaire, la libéralisation du Second Empire. Ainsi, comment comprendre que la liberté, de tous les acquis de la Révolution le mieux ancré dans la société, ne s'impose pas comme le soubassement politique majeur des régimes qui se succèdent et donc n'étanche pas une soif de démocratie, déclencheur de deux nouvelles révolutions ? Tout cela est souvent considéré comme constitutif de « l'exception française ». La France est bien cependant connectée à un monde où l'expansion de la colonisation, les rivalités entre puissances, les enjeux économiques tissent une histoire globale qu'on doit affranchir du regard franco-français.
Le Grand Jeu, c'est l'histoire de la lutte de l'ombre qui opposa, au XIXe siècle, l'Empire britannique et la Russie tsariste dans les montagnes et déserts de l'Asie centrale, du Caucase au Tibet. Les Britanniques étaient convaincus que les Russes voulaient s'emparer des Indes, joyau de l'Empire. Au début, les frontières entre la Russie et les Indes étaient distantes de plus de 3 000 kilomètres ; à la fin, moins de 30 kilomètres les séparaient par endroits. La guerre semblait inévitable...
Avec ce récit superbe et informé, le grand reporter Peter Hopkirk (1930-2015) nous offre une fresque historique sur le choc annoncé de deux empires, qui permet aussi de comprendre l'Afghanistan contemporain et les enjeux géopolitiques cruciaux de cette région du monde.
La guerre d'indépendance américaine a sa part de mythe. Un peuple aurait pris les armes contre une force d'occupation oppressive afin de créer un État fondé sur la liberté. Pour n'être pas fausse, cette histoire est partielle. Comment une armée avec très peu de moyens et d'hommes sans expérience a-t-elle pu vaincre l'Angleterre?? On a souvent réduit le rôle de la France à sa contribution navale. En réalité, dès 1777, le gouvernement de Louis XVI, par le truchement de trafiquants d'armes à l'image de Beaumarchais, équipe les Américains. Une armée de paysans dispose désormais d'un des meilleurs équipements du monde et d'officiers expérimentés. C'est le tournant de la guerre. Cet ouvrage corrige aussi de nombreuses idées reçues, comme celles qui concernent les colons américains. Ces derniers n'étaient pas seulement en quête d'indépendance, mais aussi d'argent. Leurs motivations étaient essentiellement économiques. De même, on découvrira le peu de sympathie qu'ils suscitent chez leurs voisins canadiens, et que dire des Amérindiens, victimes d'exactions et grands perdants de cette guerre?? Dans ce livre magistral et inattendu, Pascal Cyr et Sophie Muffat revisitent une légende fondatrice de la modernité politique.
De la Révolution française et du Premier Empire, on retient des batailles et des victoires. La France se serait agrandie grâce à ses succès militaires. Jusqu'à constituer, sous Napoléon, un Empire de près de 130 départements. Et si, loin d'être un phénomène guerrier, l'Empire était un phénomène politique et bien souvent pacifique ? C'est la thèse détonante d'Aurélien Lignereux qui rappelle dans ce livre que, contrairement à une idée reçue, le gain de territoires ne provenait pas des conquêtes, en soi insuffisantes, mais d'un processus administratif et politique lourd et complexe : la « réunion ». Autrement dit : il ne suffisait pas de gagner des guerres pour gagner de nouvelles régions. On découvrira avec stupéfaction la complexité des arguments avancés pour opérer le rattachement d'une population à la France. Laquelle charrient des phénomènes jamais identifiés : la francisation de tout un pan de l'Europe et la réciprocité de l'impérialisme puisque la France elle-même change lorsque des Piémontais ou des Hollandais sont nommés préfets à Bourg ou à Nantes ! Si le phénomène impérial a existé, il était bien moins militaire que politique. Napoléon déchu, des centaines de Belges, de Rhénans ou de Génois voudront, par exemple, redevenir les Français qu'ils avaient été sous la République et l'Empire. Un livre magistral d'intelligence, qui renouvelle en profondeur l'état des connaissances relativement aux guerres de la Révolution et de l'Empire.
Lorsque le jeune aristocrate belge Arnold de Woelmont (1849-1903) débarque en Amérique en 1876, il découvre avec fascination le Nouveau Monde. Il y circule comme dans un immense parc d'attractions, avec beaucoup d'enthousiasme.Ce ne sont pas les grandes villes qui attirent son attention. Il vit l'expérience de la modernité confortablement installé dans un wagon Pullman et voit défiler à pleine vitesse un paysage infini. Descendant du train, il s'aventure ensuite à l'intérieur de ce continent. Il suit les trappeurs, peint le portrait inquiétant de ces hommes qui n'ont peur ni des Peaux-Rouges ni des ours. Quelques chapitres plus loin, ce sont les intrigants Mormons et les chercheurs d'or qui l'entraînent plus avant dans cet univers où tout est démesure, à l'image des grands séquoias qu'il admire tel un enfant...Dans cet étonnant récit publié à Paris en 1883, Arnold de Woelmont nous fait partager la fièvre dont il fut pris au contact de ce wonderfull world.
« C'est le commencement de la fin », aurait dit Talleyrand en apprenant le désastre de Russie.
24-26 juin 1812. Napoléon et sa Grande Armée franchissent le Niémen ; objectif Moscou. La suite est connue : les corps à corps sanglants de Borodino, la capitale russe livrée aux flammes, la retraite catastrophique dans les neiges de l'hiver russe... La campagne de Russie tourne à l'épopée tragique. On connaît moins les ressorts secrets de cette gigantesque entreprise militaire. Dans ce récit palpitant, l'auteur livre les raisons, à la fois politiques et personnelles, qui jetèrent Napoléon au sommet de sa gloire à la folle conquête de l'immense empire d'Alexandre Ier de Russie.
En 1898, Louise Michel achève la rédaction de son histoire de la Commune : « Écrire ce livre, annonce-t-elle au lecteur, c'est revivre les jours terribles où la liberté nous frôlant de son aile s'envola de l'abattoir ; c'est rouvrir la fosse sanglante où, sous le dôme tragique de l'incendie, s'endormit la Commune belle pour ses noces avec la mort, les noces rouges du martyre. Dans cette grandeur terrible, pour son courage à l'heure suprême lui seront pardonnés les scrupules, les hésitations de son honnêteté profonde. » Quelque vingt-cinq années après les événements, cette figure de la Commune de Paris n'a pas perdu de sa fougue.
Dans ce récit passionné, elle raconte, jour par jour, les épisodes de ce drame qui lui valurent d'être emprisonnée puis déportée pendant près de dix ans en Nouvelle-Calédonie. La richesse et la précision de ses informations font de ce texte un document exceptionnel sur la Commune et ses acteurs. De plus, ses qualités stylistiques et la force de son écriture élèvent ce témoignage émouvant au rang des grands classiques de notre littérature politique.
Cette nouvelle édition, entièrement revue, est augmentée de nombreux éclaircissements critiques, d'un index et d'un dossier photographique.
Durant les vingt-cinq années de paix qui précèdent la Première Guerre mondiale, un flot de nouvelles inventions comme l'électricité, la radio, le cinéma ou encore l'automobile transforment la société française. Paris devient la capitale du progrès, de la mode et des arts. Le soir, on va voir Cyrano de Bergerac ou on applaudit Sarah Bernhardt. On décore son intérieur selon les canons de l'Art nouveau. On s'habille chez les grands couturiers. On lit Zola ou Verlaine, on écoute Ravel ou Debussy, on admire Renoir, Cézanne ou Gauguin, on fréquente le Chat noir et le Moulin rouge, le théâtre du Vaudeville où triomphent Feydeau et Courteline, on découvre le sport, le tourisme, les bains de mer, on se déplace à bicyclette, en métro ou en automobile. Bref, tout change... au moins pour ceux qui en ont les moyens. La jeune République se structure à coups de scandales ou de drames, à commencer par l'affaire Dreyfus, qui va profondément diviser la société et faire apparaître la gauche et la droite françaises. C'est l'époque où s'organise le monde ouvrier, l'époque d'un anticléricalisme radical, de Ravachol et des attentats anarchistes sanglants, l'époque enfin des découvertes scientifiques majeures de Louis Pasteur ou de Marie Curie. L'Illustration fut à la fois le témoin et l'un des acteurs de cette parenthèse enchantée, en contribuant au rayonnement culturel et technologique de la France. Ce livre, illustré de centaines de photos, peintures, publicités et dessins d'humour et rassemblant les meilleurs reportages sur le vif, en brosse un éblouissant portrait.
La Semaine de Mai, livre publié en 1880, n'a plus été réédité depuis 1889.
Paru d'abord en feuilleton dans le quotidien La Justice, cet ouvrage rend compte de l'enquête et des recherches effectuées par son auteur, Camille Pelletan, sur la semaine du 21 au 28 mai 1871, la « Semaine sanglante ». Dans cette brillante enquête, l'auteur a réuni les souvenirs de témoins, des articles de journaux, des renseignements recueillis dans les cimetières, pour dresser un tableau saisissant de l'incroyable violence des massacres dont ont été victimes des dizaines de milliers de Parisiens de tous âges et de tous sexes lors de la répression de la Commune de Paris.
Ce livre a joué un rôle important dans le vote, enfin, en juillet 1880, de l'amnistie des communards.
De même que le livre n'était pas réédité, les recherches sur la Semaine sanglante sont restées sans suite jusqu'au XXIe siècle. La réactivation de ce champ de recherches rend aujourd'hui indispensable cette réédition, annotée et préparée par Michèle Audin, autrice en 2021 de La Semaine sanglante. Mai 1871, légendes et comptes.
Le 18 mars 1871, Paris, écrasé d'humiliation par la défaite devant les Prussiens, exténué par un siège de quatre mois, se révolte contre une Assemblée nationale monarchiste. La capitale va vivre pendant presque dix semaines, une étrange, une impossible aventure, celle d'une république indépendante, la Commune. Adossée à la mémoire de la Grande Révolution, elle ne durera que soixante-douze jours.
La dernière insurrection sociale du XIX e siècle sera sauvagement écrasée au cours d'une longue et sanglante semaine. Jacques Rougerie narre cette aventure héroïque et utopique dans la première partie de ce livre, « Paris insurgé ». Puis, dans la deuxième partie, « Procès des Communards », il fait entendre les héros, grands ou anonymes, de ces semaines dont nous gardons le souvenir tragique. Devant le conseil de guerre : ils sont là, Louise Michel, Courbet, Rossel, Ferré et tant d'autres, parmi les 36 000 détenus dont aucun historien de la Commune n'avait jamais entendu la voix jusqu'à l'ouverture des 15 000 dossiers inédits de la justice militaire. Ce qui permet à Jacques Rougerie d'instruire ici publiquement, le nouveau procès des Communards, loin des mythes d'une sanglante bacchanale ou d'une révolution prolétarienne.
Dans le livre XXXII des Me´moires d'outre- tombe ici re´e´dite´, Chateaubriand raconte les journe´es re´volutionnaires de juillet 1830 a` l'issue desquelles Charles X est chasse´ du tro^ne au profit de Louis Philippe d'Orle´ans et la monarchie de Juillet instaure´e. La matie`re vive de ces lignes, c'est ce que Chateaubriand vit et e´prouve a` Paris entre le 28 et le 31 juillet 1830, puis ce qu'il en apprend au fil des jours, des mois et des anne´es. Ces pages racontent un rendez-vous manque´ avec l'e´ve´nement. Lorsqu'il a appris la publication des ordonnances du 25 juillet et lorsqu'il en a pris connaissance sur la route de Paris, il a compris que quelque chose de de´cisif se jouait, mais lui qui a parfois eu un ro^le politique de tout premier plan sous la Restauration ne peut que relater le naufrage militaire et politique de la monarchie de Charles X. En arrivant a` Paris au soir du 28, il e´tait de´ja` a` la trai^ne de l'actualite´. Il ne se trouve nulle part; il me´dite, il attend, il va et vient tandis que Thiers, Laffitte, le duc d'Orle´ans et les autres sont a` la manoeuvre et jettent les bases d'une autre monarchie. Le livre XXXII te´moigne aussi d'un rapport original au re´cit. La plume de l'e´crivain navigue entre le crucial et l'anecdotique, entre la grande et la petite histoire, entre le tableau d'ensemble et la sce`ne de ruelle ou de salon : la se´rie de de´cisions politiques prises a` Saint-Cloud par le vieux souverain et son entourage mais tout aussi bien la mort par balle d'un jeune Anglais anonyme a` la fene^tre d'un ho^tel de la rue du Duc-de-Bordeaux. D'un co^te´ les plans et les ne´gociations des orle´anistes; de l'autre ces casques et lances du muse´e d'artillerie emporte´s par le courant de la Seine... Le texte de Chateaubriand est accompagne´ d'un appareil critique pre´pare´ par Thomas Bouchet (introduction, commentaires, notes, index et cartes). Le tout offre un remarquable point de vue sur ces journe´es hors du commun, sur l'e´poque dans laquelle elles s'inscrivent, sur l'homme et e´crivain Chateaubriand.
Ce livre, vendu à plus de 65 000 exemplaires depuis sa réédition en 1967 dans la « Petite collection Maspero », reste un grand classique. Son auteur, acteur et témoin de la Commune de Paris, se mit au travail au lendemain de la défaite et ce travail dura vingt-cinq ans. Il a enquêté avec acharnement auprès de tous les survivants, dans l'exil à Londres, en Suisse, puis consulté tous les documents disponibles à l'époque.
Le résultat est cette « somme », qui n'est pas seulement un récit historique événementiel, de l'insurrection à la répression : elle est un tableau de tous les courants de la pensée sociale, de tous les affrontements internes, un bilan des réalisations ou des tentatives, « mesures éparses, tôt dispersées au vent de la lutte et des divergences, mesures significatives pourtant », qui caractérisent, pour Jean Maitron, cette Commune qui fut « un trait d'union plutôt qu'une coupure dans l'histoire du mouvement ouvrier français ».
« La dernière barricade des journées de Mai, écrit Lissagaray, est rue Ramponneau. Pendant un quart d'heure, un seul fédéré la défend. Trois fois il casse la hampe du drapeau versaillais. Pour prix de son courage, le dernier soldat de la Commune réussit à s'échapper. » La légende veut que ce dernier combattant anonyme ne fut autre que Lissagaray lui-même : tant il est vrai que chez lui la modestie de l'historien va toujours de pair avec la ténacité et l'intransigeance du militant.
La France et l'Algérie ont eu une histoire commune durant plus de 130 ans. Cette histoire commence et se termine par une guerre. La première de ces guerres est déclenchée par un incident diplomatique : un « coup d'éventail » infligé par le dey d'Alger au consul de France. S'ensuit une expédition punitive qui aboutit à une occupation, une prise de possession et enfin une appropriation tant militaire que politique, économique et culturelle. À partir de recherches algériennes et françaises, Colette Zytnicki analyse ce court laps de temps, entre 1830 et 1848, où les ferments de la tragédie algérienne se mettent en place. Il n'y avait, dans la colonisation de l'Algérie, aucun plan préétabli. Pourtant, en moins de vingt ans, la France conquiert la régence d'Alger et obtient, le 23 décembre 1847, la reddition de l'émir Abd el Kader. En 1848, au terme d'années de guerre, de violences et d'expropriations, ces terres forment trois départements français déjà peuplés de colons.
150 ans après sa fin tragique, la Commune de Paris demeure paradoxalement mondialement connue et largement méconnue à la fois. En cause les débats, enjeux de mémoire et relectures ultérieures qui en ont été faites et ont nourris les mythes et fantasmes qui l'entourent.
Mais que fut, en réalité, la Commune de Paris ?
Quels enjeux a-t-elle soulevé, et quelles controverses en entourent la mémoire ? Quels lieux emblématiques de la capitale a-t-elle marqué de son empreinte ? Enfin, et surtout, qui étaient celles et ceux qui y ont pris part ? Que furent leur vie, leurs engagements ?
À l'occasion du cent-cinquantième anniversaire de cet événement emblématique, un collectif d'une trentaine de chercheurs et chercheuses a rassemblé pour la première fois, en un seul et même volume, l'ensemble des connaissances cumulées à son sujet, embrassant une grande variété de contenus (biographies, synthèses thématiques, présentations de lieux, retour sur des questions controversées).
Très richement illustré, il constitue une entrée sans équivalent dans cette page méconnue de l'histoire sociale française et internationale.
Au XIXe siècle, les explorations se multiplient, guidées par la soif de connaissance autant que par les ambitions coloniales des nations européennes : de la préparation du voyage à sa médiatisation au retour, en passant par la réalité du terrain, c'est cette histoire aux multiples visages que ce livre richement illustré retrace Au XIXe siècle, voyages et explorations connaissent un essor sans précédent : depuis l'Europe, de nombreuses expéditions se montent, qui visent à faire avancer les sciences, mais aussi à évaluer les richesses exploitables à l'heure où les nations du Vieux Continent étendent leurs empires coloniaux. Sous la houlette des États et des sociétés savantes, comme la Société de géographie fondée à Paris en 1821, les derniers " blancs " qui subsistaient sur la carte du monde sont bientôt comblés . Au retour, l'explorateur, porté aux nues par la presse populaire et les récits d'aventures, fait figure de héros : Humboldt, Caillié, Livingstone, Charnay... La liste est longue de ces noms, synonymes de bravoure et de gloire, qui font rêver.
Pourtant, la réalité de l'exploration est plus complexe que ne le laisse à penser le mythe qui s'écrit alors. Seul, le voyageur ? Plutôt accompagné par une cohorte de guides, d'interprètes et d'auxiliaires, indispensables au bon déroulement des missions et à l'élaboration des savoirs. Généralement armé, aussi : l'exploration est une incursion en terre étrangère rarement aussi vierge qu'on le dit. Enfin, le voyage ne fut pas seulement l'apanage des hommes ni des Occidentaux : des femmes ont pu entreprendre des missions d'envergure, et des souverains extra-Européens commanditer des expéditions à leur profit.
Au-delà du mythe et au plus près des archives, croisant récits d'expéditions, parcours d'explorateurs et analyses de fonds, c'est cette histoire aux multiples visages que cet ouvrage retrace.
Dans la lignée de L'Histoire du XXe siècle, une nouvelle édition en couleur du « classique » de Serge Berstein et Pierre Milza.
La référence indispensable pour comprendre le XIXe siècle, pour tous les étudiants en Histoire, en IEP ou en classes prépa littéraires.
Les « plus » de cette nouvelle édition : Une nouvelle maquette couleur Des résumés introductifs et des documents iconographiques en début de chaque chapitre De nombreuses cartes et graphiques en couleur Des documents sources et des citations en exergue
La guerre de 1870 est méconnue. Un affrontement localisé, mené sur le seul territoire français par deux puissances rivales ; une Prusse dirigée d'une main de fer par l'habile chancelier Bismarck, qui met à genoux une France affaiblie par les errements d'un Second Empire en déclin et d'une République encore mal assurée ; la perte traumatique de l'Alsace-Lorraine sous les yeux indifférents d'une Europe muette : tels sont les traits qu'en a retenus notre mémoire nationale.
Dans cette synthèse issue de travaux de première main, Nicolas Bourguinat et Gilles Vogt la peignent sous un nouveau visage. Mettant en lumière ses multiples résonances internationales, dans les chancelleries et les opinions publiques, ils montrent que l'affrontement de 1870 fut non seulement une étape clé de la question nationale mais aussi une date majeure pour le droit des conflits armés et les initiatives humanitaires face aux guerres. Faisant la part belle aux sources du for privé, ils font entendre les voix des individus qui l'ont vécu, soldats, assiégés, francs-tireurs ou simples civils éloignés des combats, pour éclairer d'un jour nouveau ce conflit déterminant dans l'histoire contemporaine.
Tandis que leur prix est connu de tous, la vie et l'oeuvredes Goncourt ont sombré dans l'oubli. Pamphlétaire sincisifs, romanciers fondateurs du naturalisme, dramaturges à scandale, collectionneurs impénitents, ces langues de vipère se sont pourtant attaquées à tous les genres littéraires, et plus encore au genre humain. Suivre les Goncourt, c'est courtiser la princesse Mathilde, déguster avec Flaubert des « cer velles de bourgeois », supporter le luxe des demi-mondaines, survivre à la Commune, passer des salons des Rothschild aux soupentes sordides et recevoir toute l'avant-garde dans leur Grenier d'Auteuil. Leur journal, longtemps tenu secret, fait de ces réactionnaires entichés de révolution artistique les chroniqueurs affûtés d'un monde en plein bouleversement.
Printemps 1832. Venu d'Asie, le cholera morbus déferle sur la France. Rapidité de la diffusion, symptômes spectaculaires, forte létalité : la maladie fauche plus de 100 000 victimes. Le pays est plongé dans l'effroi.
Au milieu de la nuit du 14 juillet 1881, à Fort Sumner dans le Territoire du Nouveau-Mexique, William H. Bonney, mieux connu sous le nom de Billy the Kid, était révolvérisé par le shérif Pat Garrett dans des circonstances troubles.
On soupçonna le shérif de n'avoir pas été très fairplay dans cette affaire.
Offensé par la rumeur, il décida d'écrire dans les mois suivants La Véritable Histoire de Billy the Kid, avec l'aide d'un écrivaillon alcoolique notoire, afin d'établir son honorabilité.
Au lieu de quoi, ce récit de la « vérité toute nue » donna lieu à une perle dela littérature populaire américaine, le roman fondateur de l'un des plus grands myhtes contemporains.
Ce livre est à l'origine du film légendaire de Sam Peckinpah, Pat Garrett et Billy the Kid, avec Kris Kristofersson et James Coburn.
Cette édition de poche sera augmentée de quelques photos des protagonistes de la vie de Billy the Kid.