La guerre de 1870 est méconnue. Un affrontement localisé, mené sur le seul territoire français par deux puissances rivales ; une Prusse dirigée d'une main de fer par l'habile chancelier Bismarck, qui met à genoux une France affaiblie par les errements d'un Second Empire en déclin et d'une République encore mal assurée ; la perte traumatique de l'Alsace-Lorraine sous les yeux indifférents d'une Europe muette : tels sont les traits qu'en a retenus notre mémoire nationale.
Dans cette synthèse issue de travaux de première main, Nicolas Bourguinat et Gilles Vogt la peignent sous un nouveau visage. Mettant en lumière ses multiples résonances internationales, dans les chancelleries et les opinions publiques, ils montrent que l'affrontement de 1870 fut non seulement une étape clé de la question nationale mais aussi une date majeure pour le droit des conflits armés et les initiatives humanitaires face aux guerres. Faisant la part belle aux sources du for privé, ils font entendre les voix des individus qui l'ont vécu, soldats, assiégés, francs-tireurs ou simples civils éloignés des combats, pour éclairer d'un jour nouveau ce conflit déterminant dans l'histoire contemporaine.
«Notre division était anéantie; ne pouvant avancer par la route, je passais par les champs où s'entassaient derrière moi des horreurs et des chevaux blessés et mutilés, dans un état des plus horribles. Décrire ces horreurs est au-dessus de mes forces.» Sous la plume du lieutenant Andreev qui combattait, tout jeune, dans les rangs de l'armée russe, l'atroce bataille de la Moskova se dérobe. Comment saisir ce que fut la campagne de Russie pour ceux qui la vécurent?Proposer une histoire humaine de la guerre qui opposa l'Empire français à l'Empire russe, en s'appuyant sur des sources jusque-là négligées et des matériaux d'archives inexplorés:tel est l'objet de ce livre. Les sans-grade, civils ou simples soldats, y tiennent le même rang que les héros de guerre; la voix du peuple russe s'y mêle à celle des grognards de la Grande Armée, pour éclairer d'un jour nouveau l'affrontement des deux géants qui déchira l'Europe.
18 juin 1815, Waterloo. Près de 200 000 hommes s'affrontent sur une petite langue de terre d'à peine quatre kilomètres sur quatre : les troupes de Wellington, coalition hétéroclite de différentes nationalités, l'armée prussienne de Blücher et celle de l'empereur Napoléon. Des hommes de conditions diverses, frottés à la guerre ou non, tel ce vieux prince prussien qui confesse « puer un peu » ou ces soldats irlandais qui traquent les femmes et l'eau-de-vie, dînant d'une maigre soupe assaisonnée de poudre avant de s'endormir dans la boue.
Entremêlant avec une extraordinaire maîtrise sources et témoignages, Alessandro Barbero nous restitue le véritable déroulement, livrant ainsi le roman vrai de cette bataille légendaire.
L'histoire de l'occupation de Paris par les troupes d'Alexandre Ier après la victoire de la coalition européenne sur la France. A partir d'archives françaises et russes, l'auteure analyse l'impact de ces deux mois de présence russe sur l'histoire culturelle, politique et institutionnelle de la France.
En six chapitres : naissance d'une ambition ; la conquête du pouvoir ; Napoléon, politique ; l'Europe de Napoléon ; Napoléon et le bonapartisme ; le legs napoléonien.
La France de la IIIe République à travers les destins croisés de Jeanne Hugo, Léon Daudet et Jean-Baptiste Charcot, tous trois nés dans les années 1860 et héritiers de familles célèbres très liées. L'auteure décrit les événements de l'époque : l'affaire Dreyfus, le scandale de Panama, la mort de Jaurès, la découverte de l'Antarctique...