Il y a cent cinquante ans, le 18 mars 1871, s'ébrouait pour quelques mois la Commune de Paris, cette insurrection populaire née dans les ruines d'une guerre perdue et vite écrasée par la république encore balbutiante. Ce hors-série du 1 revient sur la vie et les combats de Louise Michel, qui en est devenue incontestablement l'icône ardente. Exilée sept ans en Nouvelle-Calédonie, cette femme de lettres et d'action, dont le nom figure aujourd'hui au fronton de près de deux cents écoles, n'en resta pas moins le prophète inlassable de la révolution. Retour sur un destin hors du commun.
La vie politique est-elle le privilège du national ? Une image largement véhiculée dépeint étrangers et immigrés comme des "sans-voix" dans le concert politique français, privés de l'accès aux urnes ou d'un écho suffisant pour faire valoir des revendications longtemps modestes. C'est ce qu'entend explorer ce dossier sous un angle nouveau. Se dévoilent ainsi, selon une perspective à la fois par le haut et par le bas, la place des étrangers et immigrés dans la vie politique française, tout comme l'émergence d'une véritable vie politique d'exil. D'emblée apparaissent des ambiguïtés au plus haut sommet de l'Etat, tiraillé entre l'injonction à la neutralité politique et la garantie des libertés individuelles. Partis, associations, acteurs collectifs ou individuels ont cependant cherché à s'insinuer dans ces brèches afin de faire entendre, voire peser, la voix de ceux qui venaient d'ailleurs mais dont la destinée rejoignait, de manière momentanée ou définitive, celle de la France. L'approche politique permet en outre de décentrer les analyses traditionnelles, d'ordinaire tournées vers le seul horizon de l'intégration, au profit des processus complexes de politisation en pays d'accueil d'immigrés qui pouvaient se mêler au jeu politique français ou, au contraire, développer des espaces autonomes d'engagement. Le temps long, des années 1880 à nos jours, permet enfin de donner du champ à cette histoire des marges, qui contribue à éclairer la vie politique nationale autant qu'à lui conférer une coloration qu'elle a trop longtemps négligée.
Depuis plus de deux siècles, par la richesse de ses collections, de ses en- seignements, de ses pôles de recherche, le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) est en constante évolution. Étudier son histoire, c'est faire en sorte de comprendre un important volet de l'évolution institution- nelle des techniques. Les thèmes des articles de ce dossier y concourent pleinement : examen du rôle des acteurs tels Claude Pierre Molard et Ulysse Trélat ; analyse de la constitution des collections patrimoniales aujourd'hui conservées au Musée des arts et métiers ; modalités de l'invention du haut- enseignement à partir de 1819 ; interactions avec d'autres institutions ou entreprises officielles (système des brevets, Société d'encouragement pour l'industrie nationale, expositions des produits de l'industrie).
Revue trimestrielle fondée en 1971 par la Société des études romantiques et dix-neuviémistes et éditée par Dunod, Romantisme publie des dossiers et des articles centrés sur le XIXe siècle et ouvrant sur une perspective trans-séculaire et pluridisciplinaire. Les contributions de chercheurs français et étrangers concernent l'ensemble de l'Europe et participent à la connaissance des différents courants littéraires, artistiques, scientifiques, historiques, politiques...
Le 18 mars 1871, l'insurrection dans la capitale provoque une onde de choc politique et sociale qui va traverser l'histoire .Phare d'espoir pour les opprimés, spectre effrayant pour les possédants , la Commune reste une balise de la lutte de classes , un jalon pour nombre de révolutionnaires à travers le monde qui entretiennent son souvenir avec ferveur . Cent cinquante après cette expérience politique pionnière , une telle persistance interroge.
La France de la IIIe république, moment fondateur de notre culture républicaine et de notre modèle démocratique, n'était pas seulement ce pays paisible dont s'est saisie une mémoire nostalgique. France de la petite propriété, du vote, de l'école et de la foi dans le progrès, elle eut aussi ses exclus et fut traversée de tensions qui ne se résument pas aux crises politiques. Arnaud-Dominique Houte fait revivre ici toute sa complexité cette époque que plus tard on qualifia de «Belle».
Revue trimestrielle fondée en 1971 par la Société des études romantiques et dix-neuviémistes et éditée par Dunod, Romantisme publie des dossiers et des articles centrés sur le XIXe siècle et ouvrant sur une perspective trans-séculaire et pluridisciplinaire. Les contributions de chercheurs français et étrangers concernent l'ensemble de l'Europe et participent à la connaissance des différents courants littéraires, artistiques, scientifiques, historiques, politiques...