L'histoire qui suit n'aurait jamais pu s'écrire sans la rencontre, au milieu de ce dix-neuvième siècle qui allait voir la peinture connaître tant de mutations, de deux artistes, deux personnalités que tout opposait. Camile Corot, le parisien, infatigable voyageur, a sillonné les routes de France - et d'Europe - pendant plus de cinquante ans, incarnant le lien entre la tradition du paysage classique et la nouvelle génération des peintres de plein air, jouissant des honneurs officiels, quoique tardifs, et de la reconnaissance de ses pairs. Constant Dutilleux, le provincial, n'a quitté que tardivement son Artois natal pour venir s'installer à Paris, au terme d'une existence trop courte, sans toutefois ne jamais rompre avec ses racines. Il a fallu que le regard de Dutilleux s'arrête sur une toile de Corot au Salon parisien de 1847 pour que naisse une amitié indéfectible, qui allait amener le maître de Ville-d'Avray à séjourner à de nombreuses reprises, de 1851 à 1874, sur les bords de la Scarpe ; les deux amis entraînant dans leur sillage un groupe d'artistes qu'on réunirait bien plus tard sous le nom d'école d'Arras. Par un des hasards de la vie, Dutilleux, «petit maître» venu des terres du Nord, allait devenir le proche ami de deux géants de la peinture française, Corot et Delacroix.
Le vénérable château de Fontainebleau, où veille encore l'esprit de sept siècles d'occupation pratiquement ininterrompue, porte encore largement la marque, sinon le goût, du dernier couple de souverains ayant occupé les lieux : l'empereur Napoléon III et l'impératrice Eugénie.
Le visiteur d'aujourd'hui s'étonnera en effet de trouver, entre les puissants souvenirs de François 1er et de Napoléon, un Second Empire particulièrement présent, écho lointain de brillants et volontiers estivaux séjours qui, sans avoir la célébrité des fameuses « séries » de Compiègne, possédaient cependant une place toute particulière aux yeux de ces augustes visiteurs.
L'occasion est donc toute trouvée de se replonger dans cette période d'une vingtaine d'années où le château et la ville vivaient à l'unisson des voyages de Leurs Majestés, venus passer quelques semaines, sinon quelques mois, dans une résidence qui revêtait alors un doux parfum de villégiature.
Par des aménagements nombreux, souvent modernes, parfois surprenants, les hôtes impériaux vont, sous une apparente décontraction, méditer et respecter les oeuvres de leurs prédécesseurs tout en inscrivant à leur tour un nouveau chapitre à la très longue histoire de la « demeure des siècles ».
Entre palais d'Etat et château de vacances, le Fontainebleau de Napoléon III se révèle alors comme un lieu incontournable, et méconnu, du Second Empire, gardien de l'Histoire, et des histoires, qui ne demandent qu'à être redécouvertes.
Ouvrage largement illustré, qui retrace la destinée de l'Impératrice Eugénie, dernière souveraine des français, de sa naissance en 1826 à sa mort en 1920. Eugénie, adolescente rebelle, passionnée de théâtre, de bals rencontre LouisNapoléon Bonaparte en 1849. Dés leur première rencontre, le futur empereur est sous le charme. Leur mariage sera célébré en 1853. Eugénie, Impératrice des français, impliquée auprès des plus pauvres, garde cependant son goût du faste et des fêtes impériales. Son destin la mènera malheureusement aussi vers l'exil...