L'homo Sapiens sera la vedette de la rentrée littéraire puisqu'il s'est imposé par sa capacité à fictionner, donc à créer des récits mythologiques, des dieux, des lois, du réseau.
Il y a 100 000 ans, la Terre était habitée par au moins six espèces différentes d'hominidés. Une seule a survécu. Nous, les Homo Sapiens.
Comment notre espèce a-t-elle réussi à dominer la planète ?
Pourquoi nos ancêtres ont-ils uni leurs forces pour créer villes et royaumes ? Comment en sommes-nous arrivés à créer les concepts de religion, de nation, de droits de l'homme ? À dépendre de l'argent, des livres et des lois ? À devenir esclaves de la bureaucratie, des horaires, de la consommation de masse ? Et à quoi ressemblera notre monde dans le millénaire à venir ?
Véritable phénomène d'édition, traduit dans une trentaine de langues, Sapiens est un livre audacieux, érudit et provocateur.
Professeur d'Histoire à l'Université hébraïque de Jérusalem, Yuval Noah Harari mêle l'Histoire à la Science pour remettre en cause tout ce que nous pensions savoir sur l'humanité : nos pensées, nos actes, notre héritage. et notre futur.
« Sapiens s'est rapidement imposé partout dans le monde, parce qu'il aborde les plus grandes questions de l'histoire moderne dans une langue limpide et précise.» Jared Diamond, prix Pulitzer, auteur d'Effondrement.
Contrairement à une croyance largement partagée, la présence d'Africains en Europe n'est pas récente : elle remonte à l'Antiquité, lorsque l'Égyptien saint Maurice, dont nombre de gravures et oeuvres d'art ont fait un homme blanc, a pris la tête de la légion thébaine à Rome. Depuis lors, les échanges entre ceux que l'on désignait comme les « Africains » et les « Européens » ont été riches et variés, dessinant une histoire certes brutale mais que l'on ne peut réduire à l'esclavage et à la colonisation.
Première femme noire titulaire d'une chaire d'histoire en Grande-Bretagne, Olivette Otele, qui enseigne l'histoire coloniale à l'université de Bristol, retrace les étapes de cette relation de Septime Sévère aux migrants d'aujourd'hui en passant par la Renaissance et la période moderne. Décryptant la fabrique des préjugés depuis plus de deux mille ans, évoquant au passage Alexandre de Médicis et Dumas, Pouchkine et Battling Siki, ce large tour d'horizon apporte un éclairage inédit sur les questions de discrimination, de racisme et d'identité.
Finaliste du George Orwell Prize for Political Writing, Une histoire des noirs d'Europe a été élu Meilleur Livre de l'année 2020 par le Guardian et History Today.
Longtemps perçu comme le royaume inatteignable des moines bouddhistes, berceau d'une culture résolument pacifique, le Tibet demeure une terre interdite, occupée et gérée d'une main de fer par la Chine depuis les années 1950.
Barbara Demick, ancienne correspondante du Los Angeles Times à Séoul puis à Pékin, a pu s'y rendre à plusieurs reprises, bravant l'interdiction faite aux journalistes.
C'est à Ngaba, ville de la province du Sichuan, perché à plus de 3000 mètres d'altitude, qu'elle a rencontré des Tibétains : un jeune nomade qui se radicalise dans un monastère ; une lycéenne sommée de choisir entre sa famille et une bourse chinoise ; un poète et intellectuel prêt à tout pour faire entendre la voix de la résistance ; une princesse dont la famille a été décimée durant la Révolution culturelle, exilée à Dharamsala, comme le Dalaï Lama que Barbara Demick a également rencontré.
Comment protéger sa culture, sa langue et sa spiritualité des ravages d'une superpuissance que rien ne semble pouvoir arrêter ? Après Rien à envier au reste du monde, sur la Corée du Nord, Barbara Demick livre un portrait saisissant et terriblement humain d'un peuple déchiré entre la résistance et la soumission, la non-violence et les armes.
À l'origine de l'anthropologie moderne se trouve un homme, Franz Boas, juif allemand né en 1858 qui émigra aux États-Unis et révolutionna les sciences humaines en apportant une base scientifique à ce qu'on appelle aujourd'hui le « relativisme culturel ». Il consacra une grande partie de sa vie à l'étude des Inuits et des tribus indiennes de la côte Nord-Ouest des États-Unis, s'attacha à prouver que quelles que soient les différences de couleur de peau, de genreou de coutumes, l'humanité est une et indivisible, et eut une influence considérable sur Claude Lévi-Strauss.
La Réinvention de l'humanité retrace le parcours de cet intellectuel en avance sur son temps et celui de ses élèves, tout aussi anticonformistes et visionnairesque lui, parmi lesquels Margaret Mead, Ruth Benedict, Ella Cara Deloria ou encore Zora Neale Hurston. Ensemble, ces hommes et ces femmes firent profondément évoluer le regard que nous portons sur l'humanité et démantelèrent les mécanismes à l'origine de la xénophobie et du racisme.
Tout a commencé par une question posée par Simone Veil à Jacques Semelin en 2008 : « Comment se fait-il que tant de Juifs ont pu survivre en France malgré le gouvernement de Vichy et les nazis ? » Un vrai défi pour cet historien spécialiste des crimes de masse et de la Shoah.
Si Serge Klarsfeld a établi que trois quarts des Juifs en France ont échappé à la mort (chiffre exceptionnel en Europe), ce n'est en effet pas l'action des quelque 4 000 Justes français qui peut à elle seule l'expliquer. Et ce n'est pas davantage (comme certains le soutiennent à nouveau aujourd'hui) une imaginaire mansuétude de Vichy, dont l'implication criminelle n'est plus à démontrer. Il y avait donc bien une « énigme française » sur laquelle l'historiographie était encore très pauvre.
D'une plume alerte, en collaboration avec Laurent Larcher, journaliste à La Croix, l'historien nous raconte son enquête passionnante dans la mémoire des Juifs non déportés, son analyse des circonstances de l'époque, ses rencontres avec Robert Paxton, Robert Badinter, Pierre Nora, Serge Klarsfeld... C'est une tout une autre histoire des Français sous l'Occupation qui est ici mise au jour et confrontée au régime mémoriel institué par le discours de Jacques Chirac le 16 juillet 1995 - sans que jamais la Collaboration ni le sort tragique des victimes ne soient oubliés.
Aux rois ont succédé des présidents. Mais la façon de gouverner les Français a-t-elle tellement changé ?
Des fastes de la Cour aux révoltes populaires, le décor n'est-il pas au contraire immuable ?
C'est en tout cas la thèse de l'auteur, familier du pouvoir et passionné par l'Histoire de France. De Richelieu à Napoléon, d'Etienne Marcel à Louis XVI, il décrypte les affinités secrètes au-delà d'évidentes différences.
Le Président Macron ressemble-t-il à Charles VII ou à Louis XIV ? François Hollande était-il le digne successeur d'Henri IV... ou de Louis XI ?
Déficits, propagande, tentations de putsch, bannissement des femmes du pouvoir, Jean-Pierre Jouyet aborde tout ce qui fait de la France un vieux royaume : le nôtre. À la fois résilient et fragile. Et se pose la question dont on craint la réponse : cette histoire qui nous a poussés à la conquête nous entrave-t-elle désormais ? Voilà une fresque historique, iconoclaste, érudite, inattendue qui nous emporte comme un véritable roman d'aventures.
En juillet 2020, Emmanuel Macron commandait à Benjamin Stora un rapport sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie, ainsi que sur les moyens de favoriser une réconciliation entre la France et l'Algérie. L'historien s'est attelé à la tâche non seulement à partir de l'immense historiographie existante, à laquelle il a lui-même grandement contribué, mais aussi en rencontrant des dizaines d'interlocuteurs de tous bords. Pour tenter de rendre compte de cet archipel de mémoires aujourd'hui communautarisées, il ne fallait en effet écarter aucune catégorie d'acteurs : des combattants indépendantistes aux « pieds-noirs », des soldats français aux « harkis », des juifs aux Européens « libéraux », communistes ou partisans de l'Algérie française...
Cette enquête mémorielle est suivie d'un certain nombre de propositions audacieuses, qui touchent aussi bien à la symbolique qu'à l'accès aux archives historiques, afin de reconnaitre afin de mieux connaitre et reconnaitre ces « passions douloureuses ».
« La France, première destination touristique au monde, n'a jamais été aussi vite transformée et embellie que par ses deux empereurs Napoléon Ier et Napoléon III. Beaucoup l'ont oublié mais, par exemple, le pont de pierre de Bordeaux, la place Bellecour à Lyon, les villes de La Roche-sur-Yon ( Napoléonville ), de Vichy, de Pontivy, les stations balnéaires de Biarritz, Deauville et Arcachon, le palais du Pharo à Marseille, les canaux de Saint-Quentin ou de Nantes ou encore le fort Boyard leur sont dus. Sans oublier leurs empreintes mémorielles comme la fameuse route Napoléon et son cadre magnifique, de Golfe-Juan à Grenoble. Vive (nos) Empereurs ! » Dimitri CASALI
Comme l'a dit Groucho Marx, « il y a ce qu'on peut faire dans un lit et le reste. Le reste ne vaut pas cher ». Et il avait sans doute raison, car l'homme, depuis la nuit des temps, y a tout fait ou presque. Dans l'Égypte antique, le lit représentait un lien essentiel avec l'au-delà, tandis que les contemporains de Shakespeare y voyaient un lieu de sociabilité conviviale ; Louis XIV régna sur la France depuis sa chambre à coucher, Churchill gouverna depuis la sienne la Grande-Bretagne en guerre, et le couple formé par John Lennon et Yoko Ono y milita pour la paix dans le monde. La gamme des activités auxquelles les humains se sont livrés « à l'horizontale », qui va de la conception à la mort, est vaste et a beaucoup à nous apprendre !
Aujourd'hui relégué au domaine de l'intime, du sexe et du sommeil, le lit n'en cache pas moins une fabuleuse histoire de l'humanité, faite de fantasmes et de fonctions surprenantes, que ce livre dévoile. Passionnant et insolite, il explore, de l'Antiquité à nos jours, la fonction pragmatique et symbolique d'un meuble où continue de se jouer le théâtre de la vie.
L'Histoire de l'ignorance est une question essentielle. Pendant des millénaires, nous, les humains, ne savions presque rien de la terre. Nous nous référions surtout à nos territoires, à nos paysages, à nos villages. Sur les cartes on pouvait lire par endroit : Terra Incognita. Ce livre raconte les incroyables auxquelles erreurs qu'il a fallu se heurter pour découvrir les secrets de notre planète bleue.
Des erreurs parfois brillantes, souvent étranges, mais toujours fascinantes. A l'aube du XIXe siècle, la météorologie était pleine d'inconnues. En 1840, les fonds marins étaient totalement mystérieux. En 1870, la majorité des savants pensaient qu'une mer recouvrait les pôles. En 1900, nul n'avait atteint la stratosphère... L'ignorance a stimulé l'imaginaire de nos ancêtres. Le livre d'Alain Corbin réveille notre soif de savoir, et change notre regard sur le monde.
La supériorité de l'économie européenne sur celle de la Chine a longtemps fait figure d'évidence, en particulier chez les historiens occidentaux. Au moment où l'actualité proclame ce qu'il y avait de transitoire dans cette suprématie, le livre de Kenneth Pomeranz pose la question de son caractère inéluctable. Récusant l'idée qu'une telle hiérarchie soit à chercher dans les civilisations elles-mêmes, il s'interroge sur la manière dont chacune a su résoudre les problèmes économiques, écologiques et géopolitiques posés par les processus de développement et par l'essor de l'industrie. C'est toute l'histoire de la mondialisation de l'économie depuis 1750 qui fait ici l'objet d'un nouvel examen, remettant en cause bien des idées reçues, tant sur l'Europe que sur la Chine, l'Inde ou les deux Amériques. On comprend ainsi que c'est l'inégale allocation géographique des ressources en charbon et la conquête du Nouveau Monde qui ont donné l'impulsion finale à l'économie européenne.
Dès sa parution en 2000, Une grande divergence a soulevé chez les historiens et économistes du monde entier un débat qui est loin d'être clos sur la naissance d'une économie globalisée. Sa traduction permettra aux lecteurs français de mesurer l'importance d'un livre unique, tant par sa perspective effectivement mondiale que par l'ampleur de son information et l'originalité de ses thèses.
La Pâque sonne désormais dans la discrétion d'un paysage sonore, tout entier sous le joug du flux continu des bruits automobiles. Le reste du temps, l'on n'entend guère vraiment que le son civique de l'instrument municipal par excellence : la sirène des pompiers. Seuls semblent devoir survivre dans nos mémoires, le clocher de Saint-Hilaire ou l'église de Combray, prenant dans l'oeuvre de Proust et pour l'éternité conscience d'elle-même dans "l'effusion de sa flèche".
Quand donc a eu lieu ce basculement de la culture sensible ?
Le langage des cloches rythmait les relations entre individus. Comment imaginer aujourd'hui leur puissance émotionnelle, la complexité des codes alors en jeu ? Comment comprendre le fonctionnement de la sonnerie communautaire comme marqueur symbolique des identités ? C'est tout ce système d'affects disparus - quand l'espace des sons était fragmenté et qu'il n'existait pas de bruits continus comme ceux de l'avion - que Corbin décrit magistralement dans son étude. La désacralisation de l'espace et du temps, le double système temporel du XIXè siècle (cloche contre horloge), le lent transfert d'émotion du rythme cosmique au temps civil. En lisant ce travail, on ne peut pas ne pas songer à l'étude non moins splendide d'Eugen Weber sur La fin des terroirs. Mais là où ce dernier posait le transfert du sentiment de la localité vers l'identité nationale, Corbin, très justement, parle de sa captation, la République n'ayant jamais cherché à l'éradiquer. Une étude splendide !
L'histoire est une source d'inspiration inépuisable. Stéphane Bern nous surprend une fois encore par son approche exploratrice des événements qui jalonnent les siècles.
Combien de temps a duré le mariage royal le plus bref ? Quelle reine de France a eu le plus grand nombre d'enfants ? Quel est le plus vieux restaurant de Paris ? Quelle est la plus grande grève qui a eu lieu en France ? Quel roi a eu le plus grand nombre de conquêtes amoureuses ? Qui est l'écrivain le plus lu au monde ?
100 records de l'Histoire : culture, politique, secrets amoureux... un vrai Guinness de l'Histoire !
Vercingétorix était-il vraiment le dernier rempart des peuples gaulois contre César ? Quels actes exceptionnels poussèrent la chrétienté à canoniser François D'Assise ? Comment Ludwig van Beethoven, génie parmi les génies, est-il parvenu à surmonter sa surdité ? Par quel miracle le Japon est-il passé du Moyen Âge à la Révolution industrielle sous l'ère de l'empereur Meiji ? Quels ont été les combats et les paradoxes de Simone de Beauvoir, la fondatrice du féminisme ?
Avec son inimitable talent, Stéphane Bern nous invite une nouvelle fois à percer au plus près les secrets qui nimbent encore vingt-cinq personnalités aux destins hors norme. Toutes ont un point en commun : celui d'avoir gravé leurs noms sur le marbre de l'Histoire.
« Je savais où je voulais vivre, avec qui je voulais vivre, et comment je voulais vivre. À mes yeux médusés d'enfant, le mot France brillait de tous les feux : histoire, littérature, politique, guerre, amour, tout était rassemblé et transfi guré par une même lumière sacrée, un même art de vivre mais aussi de mourir, une même grandeur, une même allure, même dans les pires turpitudes.
La France coulait dans mes veines, emplissait l'air que je respirais ;
Je n'imaginais pas être la dernière génération à grandir ainsi.
Il ne faut pas se leurrer. Le travail de déconstruction opéré depuis quarante ans n'a laissé que des ruines. Il n'y a pas d'origine de la France, puisque la France n'existe pas, puisqu'il n'y a plus d'origine à rien.
On veut défaire par l'histoire ce qui a été fait par l'Histoire : la France.
L'Histoire est désormais détournée, occultée, ignorée, néantisée.
L'Histoire de France est interdite. On préfère nous raconter l'histoire des Français ou l'histoire du monde. Tout sauf l'Histoire de France.
Mais cette Histoire se poursuit malgré tout et malgré tous. Elle a des racines trop profondes pour être arrachées. Elle s'est répétée trop souvent pour ne pas se prolonger jusqu'à aujourd'hui. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Les mêmes lois s'imposent au-delà des générations.
L'Histoire se venge. » Après le phénoménal best-seller Le Suicide français, Éric Zemmour se livre avec force et sans tabou à une analyse de l'identité française en réhabilitant ses fondations.
Dominicain défroqué, proclamant haut et fort la liberté de pensée en matière de science comme de religion, provocateur invétéré, Giordano Bruno (1548-1600) est sans doute la figure la plus fascinante de la Renaissance italienne. Il se fit le défenseur de Copernic et prolongea sa thèse, en soutenant l'idée qu'un Dieu infiniment puissant ne saurait créer qu'un univers infini, lequel, dès lors, ne saurait avoir de centre... Celui qui écrivait « Si Dieu te touche, tu seras un feu ardent » finit tragiquement sur le bûcher de l'Inquisition pour avoir nié la Trinité, l'Incarnation, la virginité de Marie et même la damnation éternelle. Son oeuvre, toujours peu connue du public français, englobe toutes les disciplines de son temps, des mathématiques à l'alchimie et à la métaphysique.
Jacques Arnould, à qui l'on doit de nombreux ouvrages sur les relations entre science et religion, est comme Giordano Bruno à la fois astrophysicien et ancien moine dominicain. Il nous livre ici une superbe biographie de cette figure si moderne et nous introduit à la richesse de sa pensée.
Durant les affrontements des guerres de Religion qui déchirèrent la France entre 1562 et 1598, des enfants catholiques âgés de six à douze ans participaient à l'exécution des hérétiques, se faisant ainsi tueurs, massacreurs et tortionnaires. Comment expliquer une telle présence des enfants au coeur de la violence qui emporte le catholicisme militant dans des rêves sanglants ? L'innocence et la pureté de ces jeunes bourreaux sont paradoxalement exaltées dans les rituels de mise à mort, sorte de théâtre biblique impitoyable, qui confèrent au combat des hommes pour le salut une signification prophétique.
Denis Crouzet fait la lumière sur ce surgissement de haine sacrée qui, plus qu'un épiphénomène ou une scorie de l'histoire des guerres de Religion, nous permet de pénétrer dans la profondeur des imaginaires qui se cristallisent autour de deux événements majeurs : le massacre de la Saint-Barthélemy et l'assassinat d'Henri III, le dernier souverain de la monarchie des Valois-Angoulême. Dans un contexte angoissant de fin des temps, il montre que le basculement dans l'horreur et l'inhumain devient la seule voie de salut pour les « enfants de Dieu ».
« L'Histoire est souvent écrite par les hommes. Si soucieux de leur gloire et de leur puissance qu'ils en oublient qu'ils ont été des fils dont le pouvoir ou l'héritage a été transmis par les femmes.
Quel fil relie Voltaire à Abélard, Renoir à Charles VII ou le prince Charles à La Fontaine, ou encore à Ramsès II ? Mère, soeur, épouse, amante, muse, mécène, alliée politique, elles les ont accompagnés. Des femmes sans lesquelles aucun de ces hommes n'aurait pu s'accomplir.
Vous allez découvrir celles qui, par leur intelligence, leur persévérance, leur soutien indéfectible, ont construit la légende de ces hommes et les ont fait entrer dans l'Histoire. ».
Stéphane Bern
Pierre Péan, disparu en juillet 2019 à 81 ans, était le dernier des grands enquêteurs. Il incarnait un journalisme qui dévoile sans juger ni s'acharner. Pendant sa longue carrière, Pierre Péan a mis à jour les mensonges et les dissimulations des puissants car il a tout connu, tout vu des travers, des complots, des coups bas et autres péripéties de la Vème république. Dans ce document captivant, il nous confie ses secrets sur des affaires célèbres dont on mesure brusquement toute la complexité.
Un livre nourri de nombreuses révélations, un témoignage d'une totale liberté de ton.
le xiiie siècle italien est un long siècle mal connu qui, par sa densité historique, ne le cède pourtant en rien aux " gloires " ultérieures de la " renaissance ".
un formidable mouvement paraît en effet l'animer, plus vif, plus net à mesure que le temps avance. dante et giotto sont les figures symboliques de ce grand remuement au rythme duquel une autre italie surgit. tout bouge, tout change : les hommes, les paysages, les rues et les places comme les cultures de la colline, les pratiques du politique ou les techniques économiques et artistiques. elisabeth crouzet-pavan s'attache ici à retracer l'histoire de cette capacité de création qui fut peut-être, alors que la violence envahissait implacablement les cités, les déchirait, alors que le sang coulait et que les factions s'affrontaient avec constance et âpreté, un art de continuer à penser la vie sous " le cours du ciel et de la lune ".
une vie entre enfers et paradis.
Mon champagne était un tantinet acide. Le tournedos plus que bien cuit avait souffert du retard du président français. » Ainsi Marc Roche décrit-il son dîner à Buckingham avec sa voisine de table : Elizabeth II. C'est la femme la plus célèbre du monde. Devenue reine par accident, après la disparition prématurée de son père, elle a réussi à surmonter toutes les crises. Au prix de concessions à l'air du temps ? En fait, la souveraine, âgée de 94 ans, n'a jamais donné d'interview à la presse ! Même à ses plus proches collaborateurs, elle ne se livre jamais. Son langage est codé : un « En quoi cela peut-il aider ? » veut dire « Voilà une idée totalement saugrenue. » Elle parle français et aime le pays qui lui a donné une préceptrice, un chef en cuisine et des présidents qu'elle a presque toujours appréciés. Ce document passionnant, servi par une écriture romanesque, nous dévoile une femme exceptionnelle, que l'auteur a eu la chance de rencontrer à bon nombre de reprises en tant que journaliste installé à Londres depuis plus de trois décennies. Longtemps correspondant du Monde à Londres, Marc Roche l'est aujourd'hui pour Le Point. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont La Banque, une enquête sur Goldman Sachs.
Depuis les premiers liens entre les tribus juives d'Arabie et le Prophète Muhammad jusqu'aux récents conflits du Proche-Orient, en passant par les civilisations de Bagdad et de Cordoue, sans oublier l'Empire ottoman, le monde perse et même l'espace européen, les relations tour à tour fécondes ou tumultueuses entre juifs et musulmans sont ici exposées et analysées en toute impartialité.
Quelque cent vingt auteurs de tous pays ont participé à cette encyclopédie unique en son genre, dans un esprit d'interdisciplinarité qui permet de rendre compte des multiples facettes du sujet. Les difficultés du temps présent se trouvent ainsi réinterprétées à la lumière d'une histoire resituée dans la longue durée.
Un ouvrage de référence richement-illustré, à la fois clair et accessible, qui constitue un outil précieux pour une meilleure compréhension entre les cultures.
En 1811, l'Empire napoléonien englobe la moitié de l'Europe.
Rome, Bruxelles, Amsterdam, Hambourg, Cologne sont françaises. L'empereur décide du destin des Allemands, des Italiens, des Suisses et de la majeure partie de l'ancienne Pologne ; son frère aîné règne à Madrid cependant qu'un maréchal français est choisi par le roi de Suède comme prince héritier. Pourquoi la France domine-t-elle l'Europe en ce début de XIXe siècle ? Pour la première fois on trouvera ici un tableau complet des causes de cette suprématie : universalité de la langue française, poids de la démographie, innovations militaires...
Et cet impérialisme n'est pas né avec Napoléon : le Grand Empire est fils de la Grande Nation. L'écroulement de cette Europe française est dû à de multiples facteurs : refus de Napoléon de créer une solidarité économique entre les Etats, réveil des nationalismes, hétérogénéité des armées levées par l'empereur à partir de 1807.
Nourri par les récits familiaux, Rupert Isaacson s'est rendu au Kalahari - étendue désertique grande comme la Suisse, située entre l'Afrique du Sud, le Botswana et la Namibie - pour découvrir la réalité derrière le mythe. Là, il a rencontré les derniers Bushmen (aussi appelés San) qui mènent encore aujourd'hui une vie nomade et luttent pour récupérer et protéger leurs terrains de chasse traditionnels.
L'auteur réalise que non seulement ce peuple pacifique est menacé d'extinction (ils ne sont plus que dix mille aujourd'hui), mais qu'on a fait d'eux des mendiants, leur retirant leurs terres et leurs moyens de subsistance, menaçant ainsi leur identité même. D'autant que des mines de diamants ont été découvertes récemment sur leurs territoires.
Mais ce qui distingue surtout ce livre humain et chaleureux, c'est l'extraordinaire héritage spirituel des Bushmen dont Rupert Isaacson a pu être le témoin. Il est ainsi question de ces chamanes qui ont le pouvoir de se transformer en lion ou en léopard, de cérémonies de guérison, de chants sacrés aux pouvoirs incroyables, de danses qui mènent à la transe...
Cette expérience va littéralement transformer l'auteur et en faire un défenseur passionné de la cause des Bushmen et de leur culture vieille de soixante mille ans.