Quand les bourreaux, le 3 avril 1881, vinrent chercher Nikolaï Kibalchich, l'assassin du tsar, ils trouvèrent dans sa cellule le plan d'une fusée. Le rêve de conquérir l'espace que tant de poètes et d'écrivains avaient imaginé prenait forme au pied d'un échafaud. Un prophète russe des sombres forêts, Constantin Tsiolkovski, un membre du parti nazi, Wernher von Braun, un déporté du goulag, Sergueï Korolev, une mathématicienne noire victime de la ségrégation, Katherine Johnson, vont poursuivre l'oeuvre du condamné à mort, jusqu'au merveilleux envol vers la LUNE, le 21 juillet 1969.
Stéphane Koechlin nous amène à la rencontre des anti-héros qui ont fait l'histoire. Ce récit d'aventures nous emmène dans un XXe siècle aussi fabuleux que tragique, au coeur de la terrible bataille de Leningrad, dans les camps de concentration soviétiques et nazis, là où des hommes et des femmes regardèrent les étoiles et se dirent qu'une bombe pouvait servir à autre chose qu'à détruire des villes entières.
En revisitant, faits à l'appui, des figures mythiques de notre histoire, Claude Mossé, historien et conteur, fait litière des images d'Épinal pieusement transmises par la légende pour replacer faits et personnages dans le contexte de leur temps. Ce traitement on ne peut plus décapant offre au lecteur bien des surprises - dont la moindre n'est pas la véritable réhabilitation de Néron à laquelle se livre l'auteur. Les saints médiévaux en revanche, saint Louis et Jeanne d'Arc, par leurs imperfections bien humaines, en deviennent moins impressionnants. Une entreprise authentiquement salutaire donc, à la lecture de laquelle tout esprit curieux trouvera à la fois un grand plaisir et un intérêt qui, au fil des pages, ne se dément pas.
L'histoire insolite de la dynastie des Romanov fondée il y a 400 ans est remplie d'assassinats, d'intrigues, de sacrifices soudains et de redressements cruels. Dieu, amour, rêves de grandeur et fuites en avant marquent ces chroniques placées dans le cadre des neiges de la Russie éternelle !
« La trilogie des Sioux de Hyde représente une référence dans l'histoire des Indiens d'Amérique du Nord. Son travail était révolutionnaire et innovant, à la fois dans la méthode et dans les détails à tel point que ses livres ont servi de modèles aux historiens qui lui ont succédé. ».
Raymond J. DeMallie.
L'avènement de cette trilogie sur les Sioux, rédigée de 1937 à 1961, demeure une étape unique quant à l'utilisation de sources écrites allant du XVe au XIXe siècle auxquelles s'ajoutent des témoignages directs par ceux ayant vécu les dernières décennies de la fin d'un monde. Des premières migrations dès 1650 aux années 1890, l'ouvrage reconstitue méticuleusement l'histoire des Sioux tetons-lakotas : fratricide guerres intertribales, affrontements contre l'armée américaine, conflits avec les marchands de la Frontière et les agents de réserve. Quant aux chefs, Hyde démontre que la dynamique de cette histoire a pour beaucoup procédé du succès ou de l'échec de ces derniers à comprendre la futilité de résister aux Américains. En ce sens il établit les différences entre le duo Sitting Bull-Crazy Horse et le duo Red Cloud-Spotted Tail, celui-ci ayant eu la patience, la diplomatie d'effectuer l'inévitable transition du passage des siècles de liberté à l'enferment dans les réserves.
L'histoire de ce magnifique trois-mâts commence en 1895 avec le transport du précieux cacao du Brésil vers la France, pour les fameuses chocolateries Menier. Son premier voyage sera marqué par un incendie qui faillit le détruire, puis il échappe par miracle à la terrible éruption de la Montagne Pelée de 1902. Né sous une bonne étoile, le Belem va traverser les décennies, successivement racheté et transformé en yacht de luxe par le duc de Westminster, puis par le baron Guinness, et enfin en bateau école par une fondation vénitienne. Abandonné dans un chantier naval en 1967, il sera redécouvert en 1970 par le docteur Gosse qui réussira à convaincre la Caisse d'Épargne de l'acquérir, de le ramener en France, de le restaurer et d'en devenir mécène pour qu'il reprenne la mer. Aujourd'hui, Le Belem assure la transmission des savoirs de la marine marchande traditionnelle à des milliers d'amateurs. Belem, le roman d'une aventure nous emmène dans le sillage de ce navire légendaire qui a connu de multiples vies et n'a sans doute pas fini d'inspirer les amoureux du grand large.
À Sainte-Hélène, entouré de quelques fidèles officiers et domestiques, Napoléon va vivre de 1815 à 1821 dans des conditions extrêmes. Sur cette île balayée par les alizés, installé dans un bâtiment humide, l'Empereur s'épanche auprès de ses intimes. Avec eux, il va gagner sa dernière bataille: celle de la légende.
Dictant ses souvenirs, avouant ses fautes, tout en cherchant à montrer l'acharnement de ses adversaires contre la France, il élabore ce qui doit servir à ses successeurs : un manuel politique doublé d'une importante série de commentaires ou conseils.
Ses confidences de captif à Las Cases, Bertrand, Marchand, Montholon, Ali, O'Meara, Gourgaud, Antommarchi ou d'autres témoins constituent un formidable testament à destination des générations suivantes. Ces textes, rassemblés, croisés, sélectionnés et commentés avec soin, sont réunis pour la première fois en un même volume et dessinent un portrait original en creux de Napoléon. Deux siècles jour pour jour après sa mort, la voix de l'Empereur résonne encore et semble plus contemporaine que jamais.
Mêlant analyses historiques et anecdotes drôles, émouvantes et parfois tragiques, Joëlle Chevé retrace les destins exceptionnels des Premières dames sur plus de deux siècles. Theresa Tallien, Élise Thiers, Michelle Auriol, Yvonne de Gaulle, Danielle Mitterrand, Brigitte Macron... Une trentaine de portraits officiels et intimes qui dévoilent comment chacune a vécu ce redoutable honneur, entre nostalgies monarchiques, égalitarisme républicain, évolution de la condition féminine et violence médiatique.
La Première dame doit-elle s'en tenir à des rôles traditionnellement féminins ? Peut-elle s'en inventer d'autres ? A-t-elle vocation à représenter plus spécifiquement les femmes ? Bref, à quoi sert-elle et doit-elle servir à quelque chose ? Autant de questions qui ouvrent un nouveau débat sur la notion même de « couple présidentiel ».
Dans les années 1920, un peuple de fugitifs, des Apaches chiricahuas, vit encore caché dans la Sierra Madre, au nord du Mexique. Il est plus à contre-courant de l'histoire que ne l'était Geronimo lors de sa reddition en 1886. En 1927, la rumeur enfle : il se confirme que des groupes apaches se déplacent en toute liberté mais surtout, on vient d'apprendre qu'ils ont enlevé un enfant Mexicain après avoir tué ses parents. La chasse aux derniers Chiricahuas libres va bientôt être rouverte.L'anthropologue Grenville Goodwin, qui à ce moment travaille à la réserve de Fort Apache, se lance dans une quête passionnée sur leurs traces, à la découverte des derniers camps. Durant deux expéditions passées à sillonner les contrées sauvages il rédige un journal que son fils Neil, qui n'a jamais connu son père, découvrira en 1962. Dès 1976, Neil, à son tour, prend le chemin des pistes de l'Arizona et des sierras mexicaines. Il en fait aussi un journal. D'un journal à l'autre, père et fils font écho à toute une série d'histoires, à l'Histoire. De ses voyages, Neil acquiert la conviction que, de nos jours, des descendants de ces Apaches se cachent au Mexique parmi d'autres tribus.Autant hallucinants que réels, les deux journaux nous plongent dans cette aventure à peine croyable où planent l'ombre des Chiricahuas, derniers guerriers insaisissables, invisibles et silencieux, maraudant comme des fantômes dans les grands espaces où jadis ils régnaient en maîtres.
Neil Goodwin vit à Boston. Il est notamment l'auteur et le producteur de films documentaires dont Geronimo and the Apache Resistance (1988).Grenville Goodwin (1907-1940) est le célèbre anthropologue américain auteur de travaux majeurs sur les Apaches.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Danièle Laruelle
Si le général de Gaulle réécrivait Vers l'armée de métier, quelle version nous proposerait-il aujourd'hui ?
À cette question singulière, Charles de Gaulle lui-même apporte une réponse d'une actualité saisissante. Mais alors, la France et le monde de 2020 seraient-ils semblables à ceux de 1934, année où parut Vers l'armée de métier ? Non, car l'histoire des peuples ne bégaie pas, pas plus qu'elle n'est finie. Elle suit le cours de lignes de forces intemporelles sur lesquelles le général de Gaulle a bâti ses idées de chef de guerre et de chef politique.
En ces temps incertains où notre pays s'interroge sur lui-même et son avenir, le général de Gaulle nous rappelle, dans ce livre inédit, que la France n'est vraiment elle-même que dans l'unité de sa nation, la permanence de sa défense et la souveraineté de sa politique. Il nous demande de ne jamais oublier que tout au long des siècles, « la France fut faite à coups d'épée ».
Vous allez être très surpris par l'endroit où je me trouve. Je pensais, comme tout le monde, qu'une fois mort, on traversait un long tunnel de lumière pour se retrouver dans un jardin magnifique, opérant ainsi un retour à l'état originel de l'Homme avant qu'il ne soit chassé de l'Éden. En fait, rien de tout cela. Je me trouve dans la cour d'honneur des Invalides, mon endroit préféré de Paris, à deux pas du tombeau de l'Empereur. Elle est telle que je l'ai connue dans ma vie terrestre, entourée du péristyle sous les arcades duquel s'alignent les canons de la monarchie et de l'empire. Mes pas résonnent sur les pavés inégaux qui m'ont toujours rappelé combien ce lieu est chargé d'histoire. Dans la niche, au-dessus de l'entrée de la cathédrale Saint-Louis, Napoléon me toise dans une attitude à la fois martiale et paternelle. Il est là, celui que Clausewitz a surnommé le dieu de la guerre et au pied duquel se sont alignés tant de cercueils de camarades morts au combat. Les reverrai-je ? Je l'ignore.
Qui pourrait croire que le Walhalla se trouve au coeur de Paris ? Qui pourrait imaginer qu'on y rencontre toute une galerie de personnages qui ont marqué l'histoire de l'humanité, de l'Antiquité à nos jours ? Qui sait qu'au paradis des soldats, vainqueurs ou vaincus, personne ne peut plus mentir sur la guerre, qu'elle soit conventionnelle ou clandestine ?
« Jamais je n'oublierai cette bataille. »Chef de guerre cheyenne Two Moon Un brûlant dimanche de juin 1876, dans la vallée de la Little Big Horn, au coeur de l'Ouest américain : une coalition de Sioux et Cheyennes, réunie par les chefs Sitting Bull et Crazy Horse, anéantit le 7e de cavalerie du général Custer. Immédiatement, la bataille est propulsée au rang de mythe identitaire des États-Unis.Un mythe qui dure : à ce jour, aucune bataille nationale ne déclenche une telle fascination outre-Atlantique. L'historien, pour sa part, se retrouve face à de nombreux mystères : la défaite était-elle due aux erreurs et aux ambitions de George Armstrong Custer ? Comment les Indiens ont-ils vécu leur victoire emblématique ? Comment expliquer ces témoins que l'on a voulu faire taire ou ces cartes truquées ?Du fracas de la guerre de Sécession aux clameurs des Grandes Plaines, l'auteur nous plonge dans une Amérique brutale, brossant le portrait sans fard des icônes Custer, Sitting Bull et Crazy Horse mais aussi d'acteurs moins connus de la période. L'immersion se poursuit avec la bataille elle-même, qui reprend vie à hauteur d'homme, à travers la voix de dizaines de témoins oculaires et d'experts.Fruit de sept ans de recherches et de voyages sur le terrain, cette «autopsie » d'une légende a été considérée dès sa première édition comme la référence sur le sujet.
Membre des Little Big Horn Associates, titulaire d'une maîtrise d'Histoire, David Cornut ouvre ici l'un des dossiers les plus controversés de l'histoire américaine.
Les ennemis de la République ne sont forts que parce que nous sommes faibles et oublieux de nos principes fondamentaux...Au lendemain des attentats de janvier 2015, nous nous sommes demandé ce que nous pourrions faire pour la France, notre pays si profondément touché dans sa chair et dans sa tête.Avec ce « Petit manuel » des vingt valeurs et repères qui ont construit la France depuis 2 000 ans, nous avons voulu proposer à tous les Français, quelles que soient leurs origines, de retrouver leur héritage fondamental. Ce bref rappel des valeurs, symboles et repères, sur lesquels il n'est pas question de transiger, ne fait aucune concession à l'esprit de repentance et au politiquement correct qui nous envahissent... Il se propose de (re)découvrir la permanence de notre double héritage, chrétien et monarchique d'une part, républicain et laïc d'autre part, pour mieux comprendre qui nous sommes.Soyons fiers des valeurs qui ont façonné la France d'aujourd'hui ! La liberté d'expression, l'humanisme, la langue française, les Lumières, le patriotisme nous ont transmis le gout de l'égalité, la liberté de la femme, le respect des lois et de l'État, le civisme, la croyance en la promotion sociale et le sens du mérite. Nous devons continuer à nous battre pour nos valeurs et nos modèles. Il n'y a pas de honte, bien au contraire, à vouloir rester fidèle à la mémoire de nos pères. Si nous voulons marcher vers le futur, retournons toujours à nos racines.Dimitri Casali : Historien, spécialiste de l'enseignement de l'Histoire, auteur notamment de La longue montée de l'ignorance (First 2017), Notre Histoire, tout ce que nos enfants devraient apprendre à l'École (La Martinière 2016), Désintégration Française (JC Lattès 2016), L'Altermanuel d'Histoire (Perrin 2012) prix du Guesclin 2013. et créateur d'un concept pédagogique Historock dont le but est de sensibiliser les plus jeunes à l'histoire par la musique : Napoléon l'Opéra Rock.Jean-François Chemain : IEP Paris, docteur en Histoire du Droit, agrégé et docteur en Histoire. Après une carrière de consultant et de cadre d'entreprise, il est devenu enseignant dans le secondaire et en écoles de commerce. Il est l'auteur aux Éditions Via Romana, de : Kiffe la France ; La vocation chrétienne de la France ; Une autre histoire de la laïcité.
Ces dialogues avec le grand écrivain kiowa N. Scott Momaday sont des conversations à bâtons rompus, jubilatoires et emportées, riches et joyeuses, sérieuses, jamais graves et par lesquelles nous côtoyons avec une étrange facilité la littérature, l'esthétique, la spiritualité, le langage liés à l'univers des Indiens d'Amérique du Nord. Nous y accédons par ces échanges avec un géant de la littérature, autant indienne qu'américaine, dont la voix profonde résonne à notre entendement et nous met en contact direct avec son oeuvre.
Par sa nature, le livre donne à apprécier la chance d'avoir l'opportunité d'entrer dans l'art de la Conversation, la puissance évocatrice que cela peut revêtir. Momaday révèle ici à quel point, et comment, il a été profondément influencé par ses racines kiowas. Dans son travail incessant de création, tant comme écrivain que comme peintre, Momaday, comme l'écrit Woodard, étonne par la « diversité et l'ampleur de son expression artistique ». Voix ancestrale nous emmène aux sources de sa création, au coeur de son univers. De ces échanges viennent à nous les voix calfeutrées dans les livres, dans les replis de l'esprit et les ressacs de l'Histoire. En exprimant la quintessence de son monde mythologique, en nous faisant part de certains aspects de son histoire personnelle liée à celle des Indiens d'Amérique du Nord, Momaday replace l'individu au centre du processus de création artistique, de son identité propre, dans son environnement originel et de son émotion unique.
Il s'agit d'un petit livre d'entretiens entre Ernst Nolte et le jeune philosophe Siegfried Gerlich, publié il y a deux ans en Allemagne, qui permet à Nolte de revenir longuement sur l'ensemble de son itinéraire intellectuel. Il revient d'abord sur son double intérêt fondamental : la philosophie allemande - rappelons que Nolte est philosophe de formation -, puis sur ce qu'il considère comme son principal apport historique : le développement de l'histoire des idéologies et des mouvements idéologiques, par différence avec l'histoire politique, militaire, sociale, et même par rapport à l'histoire des idées qu'il distingue nettement de l'idéologie. Il souligne sa « haine amoureuse pour les idéologies [...] et envers ce que l'idéologie manifeste de volonté de faire triompher à tout prix la conception qui est la sienne, quitte à renoncer à la recherche de ce qu'on appelle l'objectivité scientifique » - Nolte rappelle qu'il a suivi un cursus secondaire scientifique, avant de s'intéresser à la philosophie puis à l'histoire.
Repartant de son grand oeuvre originel, Le fascisme dans son époque, Nolte revient en détail sur la querelle des historiens qui, en 1986-1987, a animé le champ de l'histoire contemporaine en Europe et l'a opposé en particulier à Jurgen Habermas. Il rappelle à cette occasion le climat d'extrême violence dont il fut victime alors, allant jusqu'aux agressions physiques.
Nolte aborde ensuite cinq de ses thèmes d'intérêt majeurs :
- La révolution bolchévique et son influence sur l'ensemble du 20e siècle et sa relation dialectique avec l'émergence du nazisme.
- Marx et le nazisme, où il revient sur son grand livre non traduit en français Marx et la révolution industrielle, et où il s'interroge sur l'influence de Marx dans l'émergence des exterminations de masse au 20e siècle.
- Nietzsche, sur lequel il a publié un livre important traduit en français, chez qui il souligne la passion exterminatrice.
- Heidegger, dont il fut l'étudiant après guerre.
- L'évolution de la Droite en Allemagne depuis 1945 jusqu'à aujourd'hui.
Au total, un livre de philosophie historique très clair, mais aussi un livre très personnel et donc très vivant.
Un autre tour de Bretagne, revisité par l'oeil d'un spécialiste, s'impose pour décrypter la magie et les sortilèges de la vieille terre d'Armorique. Par ce dictionnaire insolite, quatre millions de Bretons, sur les cinq départements, y découvriront leur patrimoine historique et culturel. Et quatre millions de touristes par an y apprendront ce qui fait de cette « fin de Terre » au caractère bien trempé, un Éden providentiel.
Saint Jérôme (347-419), père de l'Eglise, est aussi le père de la Bible. Au terme d'un énorme travail d'exégète - pour comparer les nombreuses versions, souvent incomplètes et erronées, du texte sacré -, de traducteur - pour comparer les versions utilisées aux fragments grecs et hébreux -, d'écrivain et de poète, il établit le texte latin de la Vulgate, que la chrétienté utilise depuis quinze siècles.Par sa vie, tantôt ermite au désert, tantôt polémiste passionné à Rome, et maître à penser entouré de nombreux disciples ; par les monastères qu'il a créé en Palestine - dont le premier couvent de femmes de l'histoire-; par la rédaction de la Vulgate, l'influence de saint Jérôme est immense, non seulement sur l'Eglise, mais sur toute la langue et la civilisation médiévales.
De la révolution bolchevique à la guerre froide, de la perestroïka à l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, la Russie a connu durant le XXe siècle des événements décisifs, aux répercussions géopolitiques majeures.
Quel regard porter sur ces années cruciales qui ont engendré l'une des plus grandes ruptures de l'Histoire ? Pour mettre en lumière le passé et décrypter les enjeux que doit affronter la jeune Fédération de Russie, deux hommes, intimement marqués par le Siècle rouge, échangent leur expérience et leur analyse. L'un, Vladimir Fédorovski, diplomate russe, a subi de l'intérieur le système totalitaire et participé à sa destruction ; l'autre, Alexandre Adler, intellectuel européen d'abord séduit par le communisme, a finalement perdu ses premières illusions.
Deux itinéraires et deux points de vue, tantôt convergents, tantôt divergents, qui posent un regard neuf sur les leaders et les rouages du Siècle rouge, et interrogent sans tabou la Russie d'hier et d'aujourd'hui.
Ce livre montre que durant la brève parenthèse coloniale, les pays colonisateurs n'ont pas pillé l'Afrique et que les colonies étant un boulet économique, politique et social, la décolonisation était une urgente et impérieuse nécessité ; les Européens d'aujourd'hui et à plus forte raison ceux de demain n'ont de dette ni à l'égard de l'Afrique ni des Africains ; le mythe de la culpabilité coloniale est une arme permettant de désarmer moralement l'Europe face à la contre-colonisation de peuplement qu'elle subit actuellement et que la culture de repentance-soumission risque de faire des Français, de nouveaux " colonisés ".
Ce livre montre également que la colonisation fut d'abord une grande idée de gauche reposant sur les idéaux universalistes de 1789. Il souligne aussi que pour résoudre les insolubles problèmes liés à l'immigration venue de nos anciennes colonies, seules sont proposées les recettes éculées d'assimilation-intégration qui y furent inapplicables et les mêmes impératifs du toujours plus de subventions qui firent capoter toutes les politiques de développement.
Or, ce qui a échoué hier en Afrique échoue déjà dans les banlieues où il est impossible de procéder par amputation territoriale comme l'avait fait le général de Gaulle. Ce livre montre enfin que l'histoire n'est jamais écrite. Les Français après 130 ans de présence en Algérie, les Portugais après 400 ans en Angola et les Arabes après 700 ans en Espagne, tous ont appris à leurs dépens que la colonisation n'est pas éternelle dès lors que les indigènes ne sont plus disposés à la subir.
Ce livre est illustré de nombreuses cartes et contient un index.
Philippe Charlier, médecin légiste et anthropologue, a arpenté presque toutes les rues de Paris, notant les particularités architecturales, historiques, archéologiques et anecdotiques entourant les monuments. Classés par arrondissement puis par rue, ces repérages invitent le lecteur à accomplir sa traversée de Paris. Chaque lieu est documenté et illustré, avec une prédilection pour les sujets relatifs aux sciences (médecine, anthropologie) et aux crimes. On y trouvera des incontournables comme le jardin des Plantes ou les arènes de Lutèce, mais aussi des sites cachés que l'on ne peut visiter qu'accompagné, ou d'autres plus insolites...
Deux Juifs ayant échappé à la mort pendant la Seconde Guerre mondiale discutent à coeur ouvert.
Une femme et un homme, deux générations. Elle fut infirmière dans l'Armée rouge ; lui, enfant traqué, a subi l'occupation nazie en France. Elle a vécu à l'Est, lui à l'Ouest. Ensemble, ils évoquent les grands sujets d'actualité et les relations internationales, questionnent l'évolution de la démocratie, examinent l'exemple de la dissidence anticommuniste d'hier et antipoutinienne d'aujourd'hui, s'inquiètent de l'ascension du terrorisme, du nihilisme et d'un nouveau type d'antisémitisme, s'interrogent sur l'avenir d'Israël et de la Palestine.
D'Ulysse à Errol Flynn, d'Athos à Pierre Loutrel, de Tintin à Joseph Kessel, sans oublier Mary Read, Anne Bonny et Karen Blixen, ce Roman des aventuriers dresse le portrait piquant de ces héros d'hier et d'aujourd'hui qui ont décliné le mot « aventure » à toutes les sauces, à toutes les époques, sur toutes les mers et tous les continents.
Au cours des deux derniers siècles, toutes les doctrines militaires et stratégiques ont été dominées par l'hypothèse clausewitzienne, faisant du conflit armé la " poursuite de la politique par d'autres moyens ". Après la Seconde Guerre mondiale, on voit émerger de nouvelles formes d'affrontement et des combattants d'un type nouveau : guérilleros, terroristes ou hors la loi. Les objectifs ont changé, les armements aussi, qui vont des modèles les plus rudimentaires aux plus sophistiqués. Si tout cela témoigne bien de la disparition des formes " classiques " de la guerre conventionnelle, les responsables civils et militaires des pays développés n'en persistent pas moins à considérer la violence organisée à l'image d'un conflit entre les superpuissances. Pourtant, les nouveaux types de conflits qu'évoque l'auteur engagent des factions tribales, ethniques et religieuses démunies d'armements sophistiqués ou de soutiens fournis par des armées régulières. Les distinctions habituellement admises entre civils et soldats, action terroriste et guerre tombent, ce qui stigmatise l'inadaptation de nos plus anciennes conceptions aux réalités nouvelles - les acteurs et les causes de la guerre, la relation du " faible au fort ". Audacieuses et provocatrices, les analyses de MVC abordent la question de la fatalité de la guerre considérée comme un " jeu ".
La démocratie parlementaire est grise, laborieuse, imprévisible. Elle permet la résolution des conflits par la négociation, elle aboutit à des compromis. Elle postule que chaque citoyen compte pour un, elle permet à la diversité des porteurs d'opinion, d'intérêts, de croyances, de vivre ensemble.
Le terrorisme est lumineux, rapide, efficace. Il vise à obtenir des résultats par des actions spectaculaires. La démocratie compte les bulletins de vote, le terrorisme compte les victimes et les martyrs. La démocratie érige le doute en principe de son système et inclut les adversaires dans les solutions. Le terrorisme affirme détenir la vérité et veut l'imposer à l'ensemble de la société. Il postule que la solution ne peut être que sa victoire totale et demande aux armes de trancher le conflit par l'élimination de l'adversaire. Les terroristes parviennent à s'assurer un courant de sympathie, car un activiste qui risque sa vie pour sa cause impose ses convictions par l'ampleur du sacrifice, et une cause qui vaut qu'on meure pour elle ne peut pas être entièrement mauvaise.
Renoncer à la terreur plonge dans les itinéraires des révolutionnaires armés de l'IRA irlandaise et de ITTA basque, étudie les modalités concrètes de leur engagement, analyse leurs convictions ou leurs renoncements, scrute les modes d'action et de légitimation. Renoncer à la terreur pose des questions centrales sur nos sociétés modernes : réforme ou révolution, ruptures ou compromis, totalitarisme ou démocratie. Ce débat s'est désormais mondialisé avec les nouvelles formes de terrorisme, mais il reste fondamentalement le même. La démocratie que nous connaissons est fragile, parce qu'une forêt qui brule attire plus les regards que des arbres qui poussent.
Le Roman de Biarritz et du pays basque mêle la grande Histoire et celle des grands de ce monde.
Une approche inédite, tendre, sensible, d'une terre au charme puissant, qui fait également la part belle aux saveurs, à la fête et au bien-vivre.