Le « pognon de dingue » mis dans les minimas sociaux, le travail que l'on trouve dès que l'on « traverse la rue », les « centaines de milliers d'offres d'emploi vacantes »... L'actualité montre que les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté sont toujours aussi répandues à tous les niveaux de la société.
À l'heure où le contrôle des chômeurs se renforce et où l'on veut imposer du bénévolat forcé aux allocataires du RSA, les personnes en précarité sont encore trop souvent convoquées au tribunal de l'opinion publique : « On peut gagner plus en alternant chômage et travail qu'en travaillant à plein-temps », « Il y a des chômeurs qui ne cherchent pas de travail », « On doit avant tout sa réussite à soi-même ».
Ce livre défait la chape de plomb du fatalisme en répondant point par point à plus de 130 préjugés sur la pauvreté. Il montre que l'action pour la transition écologique et l'éradication de la misère sont un même combat.
Fort de ses 80 000 exemplaires diffusés lors des trois premières éditions, ce livre entièrement remis à jour démontre, chiffres, documents offciels et travaux de chercheurs à l'appui, que la stigmatisation des pauvres repose non sur des faits, mais sur des discours qui masquent les véritables causes de la misère. Enrichi de questions inédites, cet antidote à la mise à l'écart des pauvres propose des idées neuves pour construire une société reposant sur l'égale dignité de chacun.
Chaque idée reçue donne son titre à un chapitre ; à chaque idée reçue répond le récit détaillé d'une initiative constructive et réussie, la description d'autres démarches qui vont dans le même sens et des propositions pour que ce type d'expérience s'amplifie et se traduise par des changements dans les institutions.
La majorité des Français est touchée, de près ou de loin, par le chômage ou la précarité.
Ce livre est donc destiné à un public très large : à tous ceux qui n'acceptent plus que les personnes en situation de précarité soient systématiquement stigmatisées, et qui cherchent comment agir dès maintenant pour le droit de tous à un travail décent.
Le cinéaste anglais Ken Loach préface l'ouvrage dont la démarche est en totale adéquation avec l'esprit de son oeuvre. I, Daniel Blake, le tout dernier film de Ken Loach qui a obtenu la palme d'or au dernier festival de Cannes, raconte d'ailleurs la rencontre de deux personnes en situation de grande précarité.
Créé en 1986, le MNCP, coordinateur du projet est une association française de défense des chômeurs. Elle regroupe une quarantaine d'associations locales qui sont des lieux d'entraide où sont proposés des services de proximité. Elle se donne pour missions la défense des droits individuels des chômeurs, le soutien à leur recherche d'emploi, mais aussi l'organisation d'activités économiques relevant de l'économie solidaire.
Quand le président de la République nous assure qu'on peut trouver du travail à chaque coin de rue, quand l'État préfère contrôler et radier les chômeurs plutôt que les accompagner dans leurs projets, neuf récits sensibles nous plongent dans la réalité de la recherche d'emploi. Neuf jeunes nous racontent leur quotidien, fait d'espoirs et de désirs. Ils sont privés d'emploi, mais ils sont pleins de ressources ! Et ils ont la vie devant eux.
Au-delà des chiffres sur le chômage des jeunes et des mesures visant à renforcer le contrôle des bénéficiaires d'allocations, il y a des parcours singuliers, des histoires à nulle autre pareille. Des personnes pleines de vie, qui se lèvent le matin en pensant à ce qu'elles vont faire de leur journée, de leur avenir. Des filles et des garçons brassés par des inquiétudes et des espoirs, parfois déterminés, parfois découragés, aux prises avec un monde dans lequel elles et ils cherchent leur chemin.
De jeunes adultes qui ne demandent pas mieux que d'avoir enfin un emploi digne, un revenu décent, de quoi assurer le quotidien et s'engager dans une vie à la hauteur de leurs espérances.
Les jeunes au chômage ne sont pas des problèmes sociaux, ils sont l'avenir, les acteurs du monde de demain. Le projet de ce livre est de présenter avec considération la façon dont ils vivent leurs premiers pas dans la confrontation au monde du travail.
Cet ouvrage rassemble neuf récits à la première personne, pour inviter le lecteur à une véritable rencontre, dans un discours direct.
Chaque récit est accompagné d'un portrait photographique du narrateur.
Ces récits présentent des parcours divers, au plus près du vécu, sans commentaire ou analyse, sans dramatisation ou enjolivement. Pour dire avant tout l'énergie retrouvée chaque jour et la force de l'entraide dans ces situations difficiles.
Zéro chômeur de longue durée ! Un rêve impossible à réaliser ? Ce livre raconte le défi que relèvent les habitants de dix territoires depuis que, à l'initiative d'ATD Quart Monde, une loi votée en 2016 a permis cette expérimentation.
En près de quarante ans, le nombre de chômeurs a été multiplié par six en France. Ce chômage structurel pénalise particulièrement les personnes les plus fragiles en les privant durablement d'un travail, indispensable source de revenu et de reconnaissance sociale.
ATD Quart Monde, à travers le projet « Territoires zéro chômeur de longue durée », a choisi d'inverser radicalement la donne : au lieu de chercher désespérément à insérer les personnes dans un circuit économique qui rejette invariablement les plus éloignées de l'emploi, il s'agit de partir des compétences et savoir-faire des plus pauvres et des besoins non satisfaits des territoires pour créer des emplois qui permettent d'éradiquer à terme le chômage de longue durée. En d'autres termes : mettre l'économie au service de la société en visant l'accès au travail de tous les citoyens.
À mille lieues de la logique des dispositifs qui faisaient croire à la disparition du chômage par décret, l'expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée » engage la mobilisation de tous les acteurs d'un territoire pour proposer un emploi à toutes les personnes privées durablement d'emploi en créant un nouveau type d'entreprise, l'entreprise à but d'emploi.
Sans prétendre à un bilan exhaustif, ce livre décrit la longue bataille qu'a constituée sa mise en place et analyse les premiers acquis majeurs de l'expérimentation : contrairement au discours ambiant, la mise en oeuvre du projet révèle que les personnes privées durablement d'emploi veulent majoritairement travailler, elle montre également que des activités nouvelles et utiles à la société peuvent être créées, et que les bénéfices générés par ce retour à l'emploi sont supérieurs au coût du chômage. Dans les territoires concernés, l'ensemble des acteurs, élus, salariés, responsables d'entreprises, associations et citoyens, s'engage, dans une dynamique commune qui rend peu à peu crédible l'utopie d'une société sans chômeurs de longue durée.
Un ouvrage de référence au moment où le plan pauvreté du gouvernement prévoit d'étendre l'expérimentation et que le coût des aides à l'emploi est questionné.
Forte des 20 000 exemplaires vendus en librairie lors des deux premières éditions, cette nouvelle version comporte une trentaine d'idées reçues inédites et s'est enrichie de nouveaux éclairages et points de vue pour continuer à faire de ce livre un antidote et un outil indispensable pour combattre la pauvreté.
L'actualité récente, avec ces riverains qui refusaient l'installation d'un centre pour sans-abri à la lisière du bois de Boulogne, nous a montré que les idées reçues sur les pauvres et la pauvreté étaient toujours aussi répandues : « Ces pauvres gens n'auront pas de moyens d'aller dans les magasins du 16e. Alors ils vont chaparder, forcément ! » Les pauvres sont ainsi encore trop souvent convoqués au tribunal de l'opinion publique : S'ils sont pauvres, ce serait « de leur faute » ; « S'ils sont à la rue c'est qu'ils l'ont choisi » ; « La vraie vie, ce n'est pas l'assistance, c'est la réussite des plus aptes » ; « D'ailleurs, s'ils voulaient vraiment chercher du travail, ils en trouveraient ».
Pire, non seulement certains théoriciens légitiment l'existence même de la pauvreté ? « Un minimum d'inégalités est nécessaire pour faire fonctionner l'économie » ?, mais les pauvres sont parfois désignés responsables des attentats terroristes qui nous frappent : « Les jeunes des quartiers défavorisés s'engagent dans le djihad. » Dans ce flot de discours où les pauvres sont des boucs émissaires, les étrangers sont toujours particulièrement visés : « Les étrangers perçoivent le minimum vieillesse en arrivant, même sans avoir travaillé » ; « Un réfugié, une fois entré en Europe, peut s'installer dans le pays de son choix ».
Ce livre répond point par point à plus d'une centaine de ces idées reçues sur la pauvreté. Il démontre, chiffres, documents officiels et témoignages à l'appui, que cette stigmatisation des pauvres repose non sur des faits mais sur une idéologie qui masque les véritables causes de la misère. Accessible à un grand public, cet ouvrage défait la chape de plomb du fatalisme en proposant des idées neuves pour éradiquer la misère.
Le récit sans concession d'un lieu unique, le Carmel de Condom, plusieurs fois centenaire au coeur duquel des hommes et des femmes se sont lancés dans une expérience de mixité sociale novatrice.
L'histoire de ce lieu pas comme les autres se lit comme un véritable roman dont l'intrigue débute en 2009 lorsqu'Olivier Laffon, surnommé le « promoteur au service des autres » par le journal Le Monde, a un coup de foudre pour le carmel de Condom, dans le Gers. Naît alors le désir de créer un lieu où puissent cohabiter et se ressourcer des gens en rupture sociale, des retraités, des artistes, des woofers, des compagnons, des personnes en errance et des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle.
La romancière Pascale Kramer, auteure de ce livre, a résidé au carmel. Elle est allée à la rencontre de tous ceux qui ont participé à l'aventure, qu'ils en fassent encore partie ou non.
Elle raconte tout, sans concession, de l'âge d'or aux premières difficultés, lorsque l'utopie se heurte au réel. Les relations qui se tendent avec les habitants du village, les dépenses minutieusement comptées qui limitent dorénavant les petits déjeuners gargantuesques et les barbecues géants.
Reste l'expérience, passionnante, de ce lieu où les retraités donnent du sens à leur vieillesse, où des personnes au RSA, sans abri, peuvent enfin profiter d'une chambre à soi, rencontrer et partager avec des gens du monde entier. Preuve que l'aventure est loin d'être terminée :
L'ancien carmel de Condom a été racheté en 2015 par l'association Habitat et Humanisme, dirigée par Bernard Devert.