À propos

Pour relater ce qui s'est passé à Dade City, imaginaire bourgade assoupie près d'un lac aux eaux miroitantes, l'auteur cède la parole aux protagonistes des «événements». Presque à brûle-pourpoint, ils racontent ce qu'ils croient savoir. Or c'est là qu'est le piège. Tel un mécanisme inexorable, le malentendu est en marche. La passion coupable de Gary Manckiewicz pour la femme du médecin Jacob Kaufman a peut-être conduit ce dernier à se venger.
Contre lui, son propre fils fait une déposition accablante. Dans une pathétique exigence d'expiation, la communauté condamne un des siens. Un homme, au moins, pourrait ramener la raison. Mais pour ce témoin à décharge, qui jadis réchappa aux camps de la mort, la vérité est bien au-delà d'un drame de la jalousie. Sans preuve ni effusion de sang, Dade City nous précipite dans ce qui paraît d'abord une affaire criminelle.
Et soudain cette illusion se dissipe. Si sincères qu'ils soient, les récits des différents personnages ont dénaturé la réalité. Dans l'héritage profondément juif de la petite communauté, ils font résonner un atavisme de la «faute». Plus qu'une version particulièrement perverse du meurtre du père, le roman de Laurent Sagalovitsch se lit dès lors comme une réflexion sur la malédiction d'un peuple, sa confrontation à la culpabilité et plus largement à la falsification de son histoire.


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  • Auteur(s)

    Laurent Sagalovitsch

  • Éditeur

    Actes Sud

  • Distributeur

    Union Distribution

  • Date de parution

    01/02/2013

  • Collection

    Babel

  • EAN

    9782330015084

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    144 Pages

  • Longueur

    17.6 cm

  • Largeur

    11 cm

  • Épaisseur

    1 cm

  • Poids

    110 g

  • Support principal

    Poche

Laurent Sagalovitsch

Laurent Sagalovitsch est né en 1967.« Lorsque, des années plus tard, ils se souviendraient de cette guerre, ce ne serait ni les plages ensanglantées de Normandie, ni la lente et interminable avancée dans les Ardennes, ni la libération de Paris auxquelles ils songeraient mais à ce camp, à cette matinée d'avril où leurs vies avaient basculé. »

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