Qu'il y a-t-il de commun entre un homme en état végétatif dont on se demande s'il faut ou non arrêter les soins, un couple de femmes souhaitant accéder à l'assistance médicale à la procréation avec tiers donneur, un malade en attente de greffe et la question de la distribution d'un vaccin contre le covid-19 ? Réponse : la bioéthique.
Par une lecture croisée et originale des textes de droit, l'auteur propose une réflexion originale sur les obsessions de nos contemporains pour l'encadrement par la loi de la vie (humaine et animale) et ce que cela signifie pour notre société.
Interrogés dans leur rapport à la morale, l'acteur de santé et le citoyen curieux (et peut-être aussi inquiet des manipulations du vivant que la science réserve à l'humanité), trouveront matière à réflexion sur les limites mais aussi les ressources, souvent mal exploitées, du droit pour régir toutes ses situations.
Sommaire
1. La bioéthique : une idée nouvelle ou un faux concept ?
- La naissance d'une idée.
- Le poids de l'histoire.
- Le poids des experts.
- L'invention des juristes.
- Une parole médicale ou une contrainte sociale ? L'exemple des CECOS.
- La naissance d'un droit dans le lien : consentir aux soins, choisir sa mort.
2. Régir le vivant : à quoi sert le droit ?
- Ce que vivant veut dire et ce que vivre ou mourir signifie en droit.
- La procréation : une affaire de médecin ou de juriste ?
- Le corps réduit à ses organes ?
- Le vivant : un marché à réglementer ?
- Bioéthique et covid-19 : le grand malentendu.
- Et l'animal ? Et le vivant non animal ?
3. Ce qu'il y a d'humain dans le droit à la vie : refonder un droit.
- La dignité humaine : un principe ou une pratique ?
- L'autonomie de l'individu : dicter ses propres règles ou les faire dicter par autrui.
- La relation humaine : le soin et la vie humaine.
- La vision anthropomorphique du droit.
- La vision relationnelle du droit : contre un droit d'experts.