Je reviendrai (avant-propos François Livi)

Traduit de l'ITALIEN par GERARD GENOT

À propos

En 1941, Eugenio Corti a vingt ans. Il est inscrit à l'université, en droit, condition qui lui permet de retarder l'appel aux armes. Mais cela ne lui convient pas. « Tous les jeunes de mon âge sont impliqués dans cette grande guerre, je vais donc y aller. » Il renonce à son privilège et commence une formation d'officier. Il peut choisir sa destination et demande à être envoyé en Russie. Il y a une raison pour cela :
élevé dans une famille catholique, il estime douteuse la revendication du communisme d'être la réalisation de l'idéal chrétien, et il décide que la guerre est l'occasion de vérifier ce postulat.
Alors que les combats stagnent, il parle avec les habitants. Il découvre qu'il n'y a pas de famille qui n'a pas au moins un membre tué par le régime ou déporté en Sibérie, il écoute le récit des années terribles de la famine en Ukraine et des cas de cannibalisme. « Cette histoire m'a fait toucher la vérité de ce que saint Augustin avait écrit quinze cents ans plus tôt : soit vous construisez la cité de Dieu, soit inévitablement celle du prince de ce monde. Et je décidai que je devais dire ce que j'avais vu. » Cela deviendra le motif de sa vie, qu'il consacrera à rédiger Le Cheval rouge (L'Age d'Homme, 1996), son chef-d'oeuvre inspiré par son épopée en Russie.
Le présent ouvrage est le matériau de base de cette histoire : il s'agit de sa correspondance complète envoyée en Italie. Dans le sillage de Vassili Grossman, Corti se place dans le rejet des deux totalitarismes du xxe siècle : le communisme et le nazisme. Il s'agit ici de lettres envoyées principalement à sa famille.
L'auteur, pudique, ne voulant pas alarmer ses proches, tait l'horreur des combats. Et c'est dans les silences que le lecteur devine en creux que se déploie la terrible épreuve des soldats qui entameront une retraite apocalyptique décrite dans La plupart ne reviendront pas (De Fallois/L'Age d'Homme 2003).
Témoignage unique sur les conditions du front russe, Je reviendrai est le chaînon manquant de l'oeuvre d'Eugenio Corti, à la source de son oeuvre littéraire.


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  • Auteur(s)

    Eugenio Corti

  • Traducteur

    GERARD GENOT

  • Éditeur

    Syrtes

  • Distributeur

    Harmonia Mundi

  • Date de parution

    19/01/2017

  • EAN

    9782940523511

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    240 Pages

  • Longueur

    22.5 cm

  • Largeur

    14 cm

  • Épaisseur

    1.8 cm

  • Poids

    400 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Eugenio Corti

  • Naissance : 21-1-1921
  • Décès :4-2-2014 (Mort il y a 11 ans à l'âge de 93 ans)
  • Pays : Italie
  • Langue : Italien

"Eugenio Corti est un écrivain et essayiste italien, né le 21 janvier 1921 à Besana et mort le 4 février 2014 dans la même ville.

L'ensemble de son œuvre est déterminé par son expérience personnelle : en 1940, Eugenio Corti s'enrôle dans l'armée. Devenu lieutenant en 1941, il demande à être affecté sur le front russe. Établies devant le Don, les troupes italiennes doivent battre retraite en décembre de la même année : prises en étau par les forces soviétiques, elles sont décimées. Ces vingt-huit jours de retraite sont les plus dramatiques de la vie de Corti et contribuent à inspirer sa vocation d'écrivain. "

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